Moi je suis différent. Je l'ai toujours été. Pour ma mère, c'est comme si j'étais un extra-terrestre. Je sens mon cœur et je connais mes semblables. Tout au long de ma vie, j'aime soutenir mes amis, organiser des rencontres sociales et faire de mon mieux pour s'assurer que tout le monde soit heureux. Je suis passionné par les sujets pratiques, la recherche, le partage...Très respectueux envers la sagesse du commandement, je fonde une bonne partie de mes principes moraux sur des traditions et le contractualisme. Solidaire et extraverti, je tiens de bonnes relations à tout le monde. J'aime vraiment entendre parler de mes relations interpersonnelles.
Si un jour la nature m'a rejeté, je viendrai avec ce récit à la main pour me présenter devant le souverain juge pour me juger. Un survivant issu d'une famille paysanne à Baie-de-Henne, très méprisable, généreux et courageux malgré l'enivrement de mes passions. Ma douce voix vous gémira de mon histoire, mes péripéties, mes indignités ainsi que ma misère socio-économique et familiale.
En fait, je dois vous dire que la raison, la pitié, l'amour de l'ordre exigeaient assurément que, loin de se prêter à ma folie, on m'éloignât de mon désespoir où je courais d'embrasser depuis mon enfance, en me renvoyant dans cette nouvelle famille. Mes moments ardus m'envoyaient périr de misère, d'humiliations, de mépris ou devenir un vaurien. Je ne voyais pas un château à droite ou à gauche pour aller chercher une nouvelle aventure. Cette époque de ma vie a décidé de mon caractère. Sans être ce qu'on appelle un beau garçon, j'étais bien pris dans ma petite taille, une denture différente à laquelle j'ai été plus humilié, la jambe fine, l'air d'un besogneux sans précédent, la physionomie animée, la bouche mignonne, les sourcils et les cheveux rose-rouge, les yeux petits et même enfoncés, mais qui lançaient avec force le feu dont mon sang était embrasé.
Souvent, mes sourcils se mouillent de mes larmes et couverts des baisers de ma mère. Elle a un air caressant et tendre, un regard très doux, un sourire angélique, une bouche à la mesure de la mienne, des cheveux cendrés d'une beauté peu commune, et auxquels elle donnait un tour négligé qui la rendait très piquante. Elle était petite de stature, courte même, et ramassée un peu dans sa taille, elle a la plus belle tête, les plus beaux seins...Son éducation avait été fort mêlée, elle avait appris un peu de ses tantes et oncles, un peu de son père. Son caractère aimant et doux, sa sensibilité pour l'éducation de ses enfants, son inépuisable bonté, son humeur gaie, ouverte et franche, ne s'altérèrent jamais. Ses talents d'apprentissage sur le tas de la couture, de pratiquer la petite agriculture, d'exercer son petit commerce de bon sirop, de pain et Clairin sont entre autres les principales activités qui ont permis à ma mère de me faire devenir « Qui suis-je » aujourd'hui.
Autant le moment où l'effroi me suggéra le projet de fuir m'avait paru triste, autant celui où je l'exécutai me parut charmant. Encore un besogneux et un chétif, quitter la commune de de Jean-Rabel, mes parents, mes amis, laisser un apprentissage à moitié fait, sans savoir mon sort en arrivant à Port-au-Prince en août 2014. J'ai dû me livrer aux horreurs de la misère sans voir aucun moyen d'en sortir depuis ma naissance. La période de 2000-2013 fut, pour moi, l'âge de la faiblesse et de l'innocence, m'exposer à toutes les tentations du vice et du désespoir ; chercher au loin les maux, les erreurs, les pièges, l'esclavage et la mort, sous un joug bien plus inflexible que celui que je n'avais pu souffrir : c'était là ce que j'allais faire ; c'était la perspective que j'aurais dû envisager.
Mon mérite allait me remplir de joie, de phobie et d'exploits. A chaque pas j'allais trouver des amis qui sont tous des trésors, des aventures. Que ceux qui nient la sympathie des âmes expliquent, s'ils peuvent, comment ces expériences m'ont inspiré non seulement le plus vif attachement, mais une profonde confiance en soi et qui ne s'est jamais anéantie. Mon désir d'apprendre, l'ami des livres, le sens du partage...c 'étaient ce que j'apercevais plus sensiblement de jour en jour, et, malgré l'étourderie de mon âge, mon inquiétude sur l'avenir alla bientôt jusqu'à l'effroi. C'était une brune extrêmement piquante, mais dont le bon naturel peint sur mon joli visage rendait une vivacité touchante. Je connais la vie en domesticité chez une tante de mon père et une belle-mère (2000-2004), en raison de mes études secondaires et mes activités de vente de l'eau, du pain à Port-de-Paix (2007-2014) ; et en raison de mes études universitaires à Port-au-Prince (2014 à nos jours).
Depuis mon existence, certaines expériences viennent à chaque instant allumer ma flamme intérieure. Ce qui m'inquiétait c'est le souci d'abandonner quelques fois, de relever mes défis et ceux des autres jeunes haïtiens, de trouver les moyens pour accomplir ma mission et de poursuivre ma légende personnelle.Justine DESAMOURS a conseillé à ma mère de mettre une fin à ma vie en me jetant dans une « LATRINE (Toilette en bois) » via les circonstances dans lesquelles elle a vécu sa période de maternité. Mais, ma mère une femme courageuse, déterminée, sensible pour la vie de son fils a refusé d'appliquer les conseils de sa tante.
Je sais que les préoccupations existentielles et personnelles, le besoin de découvrir leur identité et leurs talents, les pulsions sexuelles, l'agression culturelle, la paresse et la recherche du confort, le manque de confiance en soi, la pauvreté des familles, le chômage des jeunes diplômés mélangé de la dose de l'insécurité et de la délinquance juvénile, la fuite du cerveau en raison de l'ère de la gérontocratie sont, entre autres, les obstacles persistants rencontrés par les Jeunes de mon pays. Donc, chers jeunes, agissez au moment opportun ! rêvez grand ! Travaillez fort ! fixez-vous des objectifs et je vous garantis que vous allez trouver le vrai secret du succès. Sachez bien que le chemin du succès est constitué de beaucoup d'obstacles, d'évènements qui peuvent vous efforcer d'abandonner en cours de route. Surtout n'oubliez jamais que, pour arriver au sommet de l'échelle, il faut que vous soyez passionnés, déterminés, motivés, courageux, patients, obéissants, courtois et persévérants.
Si un jour la nature m'a rejeté, je viendrai avec ce récit à la main pour me présenter devant le souverain juge pour me juger. Un survivant issu d'une famille paysanne à Baie-de-Henne, très méprisable, généreux et courageux malgré l'enivrement de mes passions. Ma douce voix vous gémira de mon histoire, mes péripéties, mes indignités ainsi que ma misère socio-économique et familiale.
En fait, je dois vous dire que la raison, la pitié, l'amour de l'ordre exigeaient assurément que, loin de se prêter à ma folie, on m'éloignât de mon désespoir où je courais d'embrasser depuis mon enfance, en me renvoyant dans cette nouvelle famille. Mes moments ardus m'envoyaient périr de misère, d'humiliations, de mépris ou devenir un vaurien. Je ne voyais pas un château à droite ou à gauche pour aller chercher une nouvelle aventure. Cette époque de ma vie a décidé de mon caractère. Sans être ce qu'on appelle un beau garçon, j'étais bien pris dans ma petite taille, une denture différente à laquelle j'ai été plus humilié, la jambe fine, l'air d'un besogneux sans précédent, la physionomie animée, la bouche mignonne, les sourcils et les cheveux rose-rouge, les yeux petits et même enfoncés, mais qui lançaient avec force le feu dont mon sang était embrasé.
Souvent, mes sourcils se mouillent de mes larmes et couverts des baisers de ma mère. Elle a un air caressant et tendre, un regard très doux, un sourire angélique, une bouche à la mesure de la mienne, des cheveux cendrés d'une beauté peu commune, et auxquels elle donnait un tour négligé qui la rendait très piquante. Elle était petite de stature, courte même, et ramassée un peu dans sa taille, elle a la plus belle tête, les plus beaux seins...Son éducation avait été fort mêlée, elle avait appris un peu de ses tantes et oncles, un peu de son père. Son caractère aimant et doux, sa sensibilité pour l'éducation de ses enfants, son inépuisable bonté, son humeur gaie, ouverte et franche, ne s'altérèrent jamais. Ses talents d'apprentissage sur le tas de la couture, de pratiquer la petite agriculture, d'exercer son petit commerce de bon sirop, de pain et Clairin sont entre autres les principales activités qui ont permis à ma mère de me faire devenir « Qui suis-je » aujourd'hui.
Autant le moment où l'effroi me suggéra le projet de fuir m'avait paru triste, autant celui où je l'exécutai me parut charmant. Encore un besogneux et un chétif, quitter la commune de de Jean-Rabel, mes parents, mes amis, laisser un apprentissage à moitié fait, sans savoir mon sort en arrivant à Port-au-Prince en août 2014. J'ai dû me livrer aux horreurs de la misère sans voir aucun moyen d'en sortir depuis ma naissance. La période de 2000-2013 fut, pour moi, l'âge de la faiblesse et de l'innocence, m'exposer à toutes les tentations du vice et du désespoir ; chercher au loin les maux, les erreurs, les pièges, l'esclavage et la mort, sous un joug bien plus inflexible que celui que je n'avais pu souffrir : c'était là ce que j'allais faire ; c'était la perspective que j'aurais dû envisager.
Mon mérite allait me remplir de joie, de phobie et d'exploits. A chaque pas j'allais trouver des amis qui sont tous des trésors, des aventures. Que ceux qui nient la sympathie des âmes expliquent, s'ils peuvent, comment ces expériences m'ont inspiré non seulement le plus vif attachement, mais une profonde confiance en soi et qui ne s'est jamais anéantie. Mon désir d'apprendre, l'ami des livres, le sens du partage...c 'étaient ce que j'apercevais plus sensiblement de jour en jour, et, malgré l'étourderie de mon âge, mon inquiétude sur l'avenir alla bientôt jusqu'à l'effroi. C'était une brune extrêmement piquante, mais dont le bon naturel peint sur mon joli visage rendait une vivacité touchante. Je connais la vie en domesticité chez une tante de mon père et une belle-mère (2000-2004), en raison de mes études secondaires et mes activités de vente de l'eau, du pain à Port-de-Paix (2007-2014) ; et en raison de mes études universitaires à Port-au-Prince (2014 à nos jours).
Depuis mon existence, certaines expériences viennent à chaque instant allumer ma flamme intérieure. Ce qui m'inquiétait c'est le souci d'abandonner quelques fois, de relever mes défis et ceux des autres jeunes haïtiens, de trouver les moyens pour accomplir ma mission et de poursuivre ma légende personnelle.Justine DESAMOURS a conseillé à ma mère de mettre une fin à ma vie en me jetant dans une « LATRINE (Toilette en bois) » via les circonstances dans lesquelles elle a vécu sa période de maternité. Mais, ma mère une femme courageuse, déterminée, sensible pour la vie de son fils a refusé d'appliquer les conseils de sa tante.
Je sais que les préoccupations existentielles et personnelles, le besoin de découvrir leur identité et leurs talents, les pulsions sexuelles, l'agression culturelle, la paresse et la recherche du confort, le manque de confiance en soi, la pauvreté des familles, le chômage des jeunes diplômés mélangé de la dose de l'insécurité et de la délinquance juvénile, la fuite du cerveau en raison de l'ère de la gérontocratie sont, entre autres, les obstacles persistants rencontrés par les Jeunes de mon pays. Donc, chers jeunes, agissez au moment opportun ! rêvez grand ! Travaillez fort ! fixez-vous des objectifs et je vous garantis que vous allez trouver le vrai secret du succès. Sachez bien que le chemin du succès est constitué de beaucoup d'obstacles, d'évènements qui peuvent vous efforcer d'abandonner en cours de route. Surtout n'oubliez jamais que, pour arriver au sommet de l'échelle, il faut que vous soyez passionnés, déterminés, motivés, courageux, patients, obéissants, courtois et persévérants.