Portrait sans concessions, dressé au feutre épais, La greffe utilise plusieurs stéréotypes pour finalement nous donner à voir un homme obstiné, mais plus nuancé qu’il ne le parait. Une réflexion sur nos choix de vie et sur ce qui nous retient vient compléter le tableau pour que l’histoire nous bouscule à la fin.

Pierre-Hervé Thivoyon
Ses œuvres publiées
Cédric était plus ou moins orphelin
Par le biais du portrait touchant et coloré de Cédric, qui est plus ou moins beaucoup de choses, l’auteur nous fait une très belle démonstration d’humanité ! Un personnage marginal, seul, qui finit par s’avérer le ciment d’une communauté… Voilà une belle ode aux liens sociaux et à la bienveillance !
Mouche et Libellule
L'auteur dresse un double portrait dans le cadre familier des cafés où gravitent de nombreux habitués. L'amitié qui lie les deux personnages façonne leur lieu de travail, ils y trouvent une force, un soutien... Au final c'est bien ce lien qui les unit et qui rayonne dans le quotidien du quartier. Un beau texte sur les relations.
Les fleurs, ça fait toujours plaisir
D’abord, une situation un peu absurde, voire rocambolesque, puis un développement étonnant et amusant, et enfin, une chute touchante… C’est autour de ces trois étapes que s’organise cette très jolie nouvelle ! L’originalité de l’intrigue et la maîtrise de l’écrit se mêlent pour nous offrir un portrait touchant qui révèle, petit à petit, derrière un personnage pour le moins original, un fond très humain et bouleversant.
Juste un moment chez Sonia
Sonia nous sert un repas délicieux ! En invitant son ami, touchant et ridicule, à venir chez elle rencontrer la fleuriste, la dépressive et le passionné de chaussure, elle nous permet d’assister à une soirée délectable. Derrière les moments hilarants se cachent aussi le thème plus dur des solitudes qui se rencontrent. Et c’est grâce au sens du détail, aux descriptions impeccables des personnages et à l’humour savamment dosé que tout cela résonne aussi bien !
Le danger vient toujours de l’arrière
Sous ce titre énigmatique se cache un moment d’émotion fort, partagé avec finesse et sensibilité. L’auteur a fait le choix de ne pas faire le récit du massacre d’Utøya, mais de mettre en avant le drame qu’il a représenté pour les victimes et leurs proches. Le style est sobre, précis et assez dans la retenue pour rendre touchants aussi les ellipses et les non-dits de l’histoire. La fin apporte un souffle et une profondeur supplémentaire à l'œuvre : au bout du deuil et de la reconstruction, il y a l’espoir…
La trouille du siècle
Chloé et Karima sont deux jeunes femmes hautes en couleur ; et leur personnalité originale est parfaitement retranscrite dans ce court récit au rythme haletant et au ton qui fait miroir à ces deux personnages. Le scénario est ficelé avec le talent d’une conteuse dont l’histoire pourrait aisément se dérouler sur grand écran. Et le duo, apparemment créatif et gai, nous propose un final à la facette plus sombre, surprenante et touchante.