Un silence menacé

Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux et pourtant :
La nuit décline
Les étoiles commencent à disparaître une à une
Du côté ou doit poindre l’aurore
Un chien aboie
Un deuxième lui répond
Une rumeur immense naît
S’amplifie, Froisse les feuilles, se mêle au vent gonflé d’odeurs
S’égaie des cris d’oiseaux
De pépiements de gloussements
D’appels, De pleurs
Devient universelle
Sans se presser, sans se lasser
Les mêmes notes d’appels continuent à heurter le silence
Malheur ! trois, quatre pays ont répondu à ces appels
Tandis que d’autres, ils ne les croient pas
Le ciel se frange de noir
Eclate une lumière sombre
Les appels appellent l’espace
Lui donne des nouvelles malheureuses
En réclame d’autres
L’espace demeure coi
Alors que ces appels eux-mêmes, attaquent les pays non répondus,
Ceux-ci essaient de s’en fuir
Plus d’une trentaine ont été capturés
D’autres, ils courent
Sans doute, le danger est réel
La course est épuisante
Mais chaque pas est une victoire
Continuons à courir
Et essayons prochainement de nous préparer
Avant que les appels ne nous attaquent
Eh, toi là... Cours... ! Cours... !