Suicide parc

Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés? Peut être les deux.... Non, c'était rien de tout ça. La lumiére était là, je la voyais pas, c'est tout. Dans cette marre de sang, il n'y avait que t'es yeux bruns qui m'interessais.
Je ne l'avais pas vu venir tu sais, et pourtant, je la connais très bien. Nous les flics, on la voit venir a des kilométres et on lui fait face. Mais ce jeudi soir, comment aurais je pu savoir? Comment? Tout allait si bien pourtant. On était là, a se prélasser sur le canapé en regardant The Voice, et on se demandait si notre enfant qui allait venir saurait chanter. Tu était enceinte de sept mois. Encore deux mois et notre petite Ashley serait là, et nous mettrait la misére comme personne. Je carressais ton ventre, et je la voyais deja courir dans le jardin.
En un claquement de doigts, tout avait basculer. "Jenkins, tu sors un moment, faut qu'on parle", disait il dehors sur la pelouse. Et l'instant d'aprés, un cocktail molotov s'écrasait dans notre chambre en haut. Le feu s'était vite répandu. Tu paniquais et j'étais sous le choc. La situation me dépassais. J'avais peur, pour toi, pour notre fille, et la fumée nous envahissait petit a petit. " Tu sors Jenkins? Pas besoin d'appeler les secours, y'aura personne pour te sauver Jenkins", disait il. La fumée s'avancait. On toussait, et je savais pas quoi faire. J'avais deja appeler les secours mais ça passait pas. Fallait faire quelque chose. Mon arme de service était en haut, donc hors d'attente. Tout nous ramenais a la porte, et qui sait ce qui nous attendait derriere... Pas le temps d'y reflechir. Je te prit par la main, et je te regardait dans les yeux comme pour te dire : " Ca va aller cherie, fais moi confiance...". Puis on prenait la porte.
" Ah...le voilà. Inspecteur Richard Jenkins, tu te souviens de moi?"
C'était Salviatore Di Lorenzo. Je l'avais coincer quatre ans plus tôt pour meurtre. Que faisait il sur ma pelouse? Comment? Pourquoi? Il avait prit prison a perpetuité non? Comment? Je ne l'avais pas vu venir celle là, je ne l'aurais jamais vu venir. Il se tenait devant nous avec sa bande et leurs flingues, tous pointer sur notre tronche.
" Mais c'est qu'il est bien silencieux le poulet..Vous trouvez pas les gars? On a perdu sa langue Jenkins?"." Non Salviatore....qu'est ce que tu veux putain?",il s'avança. Trois pas, et il me regardait dans les yeux. " Ce que je veux? Ce que je veux Jenkins, c'est te faire souffrir...", disait-il, et commencait a me frapper.
Elle est ironique la vie. Tu la passes a sécuriser la rue pour que Billy, le fils du voisin d'a côté, aille a l'école sans prendre le risque de se prendre une balle, pour qu'en fin de compte, Billy ferme sa gueule quand on vient chez toi et qu'on te tabasse a mort devant ta femme enceinte de sept mois. Fallait pas non plus s'attendre a autre chose. Aprés tout, c'était suicide parc, la ville où si tu parles de quoique ce soit de compremetant, ou si, comme moi, tu faisais trop bien ton boulot tu signais ton arrêt de mort.
On était a sept contre deux. Cinq me maintenait au sol et me tabassait, un autre te tenais par le bras, et Salviatore t'avais en joue. Les coups pleuvaient, et chaque coup m'enlevait un peu de ma dignité. D'un coup je n'était plus fiere d'être flic, parce que ça voulait dire que j'allais mourir comme un chien qu'on linchait sur la place publique, sans personne pour prendre ma defense.
Les poings, les battes de Baseball, et les pieds de biche arrêtaient leur course. Là je me suis dis : " Ça y est, c'est la fin". J'avais tort. Salviatore avait dit qu'il voulait me faire souffrir,et ce qu'il avait fait quand il te poignarda a sept reprises dans ton ventre. Mon âme se déchira a chaque coup porter a ton ventre, a ma fille. Il avait réussit. Je hurlais de douleur comme un écorcher vif. Aprés avoir finit, il laissa ton corps sans vie s'écraser sur le sol. Je rampa jusqu'a toi, et dans cette marre de sang, il n'y avait que tes yeux bruns qui ne s'ouvraient pas qui m'interessais.
Je me réveillait trois ans plus tard sur ta tombe. C'est un cauchemar qui n'en finit pas Sidney. Chaque soir, je revis la scéne, et a chaque fois j'échoues a te protéger. A chaque fois tu meurs, et a chaque fois je me réveille avec mon flingue sur ma tête.
Tu me manques Sidney. Notre ancienne vie me manque. Et maintenant que je n'ai plus rien a perdre, je me dis que ce serait pas mal de venir te rejoindre tu crois pas? Mais avant, il faut qu'il souffre Sidney. Ça fait trois ans maintenant. Il est temps de mourir Salviatore.
Je sais que tu désaprouves de là ou tu es Sidney, mais je peux pas faire autrement. C'est comme ça c'est tout. On est a suicide parc aprés tout....
Je t'aime Sidney.