Lettre ouverte

« suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux.
Mon cœur est rempli de tristesse. Ecoutez-moi :

Cet après-midi au quartier bafana je fis une belle rencontre chez le vendeur de souya (pain-brochette). IL était beau, grand et fort. Le prototype de l’homme parfait, teint noir d’ébène.

Mon genre, vous voyez ce que je veux dire.

Je n’avais pas choisi de tomber amoureuse et voilà c’était fait.
En si peu de temps, nous sommes devenus proches puis inséparables jusqu’à aujourd’hui.

Les déceptions j’en ai connu j’avais dans le temps vécu avec un homme pendant 10 ans et aux sorties de cela. Je n’avais rien obtenu jusqu’à te rencontrer !
Je te le disais j’ai connu peu d’hommes. Mais jusque-là je n’avais jamais été confronté à une histoire d’infidélité.

Je suis de nature fidèle, loyale et vrai dans ce que je fais. Je m’investis à fond et quand je veux une chose je me bats pour l’obtenir. Je reconnais avoir un caractère fort dû à mon éducation et la vie en avait voulu ainsi avec le décès de mes deux parents. J’étais depuis 15 ans la maman de la maison et avais sacrifié ma jeunesse. Mon histoire, tu la connais.

J’ai vu en toi un homme bon en qui j’ai rapidement placé une confiance aveugle. J’ai fait abstraction de mes principes parce que j’avais en face de moi un homme qui boit qui fume mais je voyais que la beauté de ton cœur mi amor ! Je n’ai pas eu ces préjugés que certaines se font des hommes en les qualifiant d’être infidèles et de trompeurs etc... Non, je ne m’en faisais pas pour cela parce que vois-tu il y avait pire qu’une infidélité.

Je t’ai ouvert mon cœur, les portes de ma famille et ma maison de sorte à ce que tu te sentes chez toi. J’ai brisé toute glace.

Et toi tu m’as brisé le cœur, tu m’as mise en danger. Pour me remercier, tu as entretenu des relations avec deux personnes en plus de moi. Mon cœur s’est émietté lorsque j’ai lu vos échanges parlant d’amour. Et moi dans tout cela où était ma place ???

Les autres pouvaient recevoir des cadeaux mais moi rien. Rien pour les fêtes et les anniversaires aux oubliettes...

Je me souciais de toi de ton bien-être mais toi tu avais une qui te faisait à manger et l’autre la lessive. Etaient elle informé de ta triple vie ? Hummm...... Ce n’était plus mon problème. Ce jour-là j’avais vu de la nourriture fraichement cuisinée dans ton congélateur.

Imagines-tu la douleur que j’ai ressentie quand j’ai ouvert ton congélateur ? J’avais fait la remarque des semaines bien avant, j’avais réfléchi et je m’étais enfin décidé à te poser la question ce jour-là.
- Dis-moi mon cœur qui cuisine pour toi ?
Une fois la question posée. Tu m’as répondu comme si c’était normal en ajoutant que s’était-elle et ton frère qui avait fait le marché pour cela. Mon Dieu dans quoi suis-je ? je me l’étais dit intérieurement.

Son petit frère le savait, je me sentais encore plus trahie et humiliée.
Le plus dure a été de t’entendre me dire (JE N’AVAIS PAS LE CHOIX AVEC UN AIR HAUTAIN). Humm, je me posais la question de savoir si cet homme en face de moi connaissait ma valeur pour oser me parler ainsi. J’ai voulu savoir pourquoi tu avais agi ainsi mais je n’ai pas eu de réponse.

Je suis rentré chez moi le cœur brisé. J’ai pleuré et comme les autres femmes, j’ai essayé de faire avec ce déchirement à l’intérieur de moi. Passer à autre chose(rire) j’ai essayé d’aller contre mes principes.

J’ai baissé mes standards pour un homme qui ne me mérite pas. Tu étais un roi pour moi mais c’est clair que je n’étais surement et certainement pas ta reine. La confiance s’était envolée.

J’ai vu à quel point je m’étais précipité. J’ai compris que la petite voix à l’intérieur de moi avait raison.
Je t’ai détesté intérieurement....
Je retiens que je suis plus forte que je ne me l’imaginais. Je retiens que même par amour je ne devrais pas baisser mes standards et mettre mes principes de côté.
Je répète que l’infidélité je ne la pardonne pas et je l’assume pleinement. Je sais que je mérite mieux.

Bon vent à toi mon bien-aimé !

Je sais qu’il sera difficile pour moi de dormir parce que je ne trouve pas de paix ;
je suis stressé...
Le poids de mes soucis m’alourdit ;
la douleur me transperce le cœur ;
la dépression est profonde ;
l’anxiété est forte ;
l’insomnie s’est installée ;
les pensées suicidaires sont claires et je me rends compte que cette bataille silencieuse et réelle je ne rêve pas ; je m’accroche pour ne pas sombrer...