La renaissance

Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux. Mais pourquoi ? Qu’ai-je fait aux Cieux, peut-être faut-il que je disparaisse. J’en ai marre de tous ces problèmes. Le mystère de la vie m’est indigeste, se lamente Alonso, assis à bord du navire.

Tout le monde s’est endormi. Alonso juge ce moment idéal pour accomplir son dessein. Le Capitaine en chef Garcia s’approche de lui.
- Pourquoi tu ne dors pas ? demande-t-il d’un air curieux.
- Je n’arrive pas à trouver du sommeil. Peut-être c’est à cause du café que j’ai pris, ment-il.
Le capitaine part avec des soupçons. Depuis sa cabine, il garde un œil sur lui.
Quinze minutes après, il revient et repose la même question. Alonso découvre les soupçons du capitaine.
- C’est juste pour prendre l’air. Je n’arrive pas à fermer un seul l’œil.
- Fais gaffe mon vieux ! Lâche le capitaine avant de partir.
Après quelques secondes d’hésitations, Alonso le retient.

-M...Monsieur le capitaine.
-Appelle-moi Garcia s’il vous plait ! dit-il en se retournant.
-Eu...e. Garcia ! Moi c’est Alonso. En réalité, je suis ici pour en finir avec ma vie.
- Quoi ? Oh, le lâche ! Je m’en doutais. Tu sais jeune homme ? J’ai vu pas mal d’hommes désespérés qui viennent à bord des navires pour qu’en l’absence de toute surveillance, ils mettent un terme à leur vie en se noyant dans ces flots impitoyables. Toi, qu’est ce qui te pousse à penser un tel acte ignoble ?
-Monsieur ! dit-il en pleurs, il y a sept ans que j’ai terminé mes études. J’ai cherché de l’emploi par tous les moyens possibles. J’y ai même perdu une grosse somme, mais en vain. Je n’ai pas payé mon loyer depuis sept mois. Je suis dans les dettes jusqu’au cou et je vis actuellement en cachette. Quand j’étais à la fac, je rêvais d’une vie meilleure, mais je ne faisais que construire un château en Espagne.

-Je vois jeune homme. Je n’ai pas d’or à t’offrir mais je vais te donner des conseils. Demain, à l’aube quand le bateau débarquera, voilà ce que tu dois faire que tu vas faire : Ne te décourage plus. Concentre- toi surtout sur la création de ta propre entreprise et pour y parvenir il faudra que tu sois patient, vigilant et visionnaire. Associe-toi avec les gens, les petits et les grands et surtout ne sous-estime personne. Ne pas méprendre un travail tel qu’il soit s’il est générateur de revenu. Apprends à être le maître de l’argent car celui qui dépense sans compter s’ouvre les portes de la pauvreté.

Le soleil du petit matin commence à poindre quand le navire accoste. Le capitaine s’approche d’Alonso.
- Prend cette adresse. Si tu veux commencer ta vie sur de nouvelles bases, consulte cet entrepreneur. Il va t’aider. Prends aussi ces trente mille francs, il va te montrer comment l’utiliser. Au revoir jeune homme !
-Merci beaucoup Garcia. Au revoir !



Six ans après,...

Dans la vie courante, Alonso tient au cœur les conseils de Garcia. Il travaille avec assiduité. Les conseils que la personne indiquée par Garcia l'aide à tennir son entreprise.

Alonso avait mélangé les leçons apprises en classe, les conseils qu’il avait reçus, et les notions de leadership. Il a pu construire sa propre entreprise. Aujourd’hui, sa situation financière est devenue stable.

Il a enfin fini par comprendre que le monde est plein de bien de choses mais qu’il suffit d’ouvrir les yeux pour les prendre et qu’il est très tôt pour que le soleil se couche et que le noir envahisse la beauté du jour.