Il se donnait corps et âme pour cette nouvelle épreuve. Il s’entrainait depuis sa plus tendre enfance. Le grand ordinateur l’avait sélectionné pour devenir un sportif talentueux, spécialité « Saut à ski ». Comme d’autres à travers le monde. Le glorieux ordinateur décidait de tout, mais de façon juste ; il savait ce qu’il convenait à chacun. Chacun avait sa destinée toute tracée. Il était né en éprouvette à Grenoble et avait grandi rue Alsace Lorraine, dans le centre d’entrainement des sportifs, spécialité « Sports de glisse ».
Il s’entrainait donc depuis toujours. Car lors du saut, de nombreux muscles étaient sollicités, en partant de la ceinture abdominale pour garder une bonne position de schuss pendant la prise d'élan ou pour tenir le plus droit possible en l'air, et même lors de l'atterrissage pour amortir le choc de la chute. Les muscles des jambes, les fessiers et les muscles du mollet étaient également importants pour l'impulsion au décollage qui était le moment clé du saut. Mais tous ces muscles ne pouvaient fonctionner correctement sans leurs antagonistes. On avait donc également les muscles lombaires, comme les spinaux dorsaux, qui complétaient la sangle abdominale et les fessiers. Mais aussi les quadriceps et les muscles fléchisseurs du pied. Les jambes, l'abdomen et le bas du dos étaient donc des muscles très sollicités pendant cette épreuve, c'était donc ceux que les sportifs développaient et le plus. Pour ce faire, il s’exerçait beaucoup. Course à pied, salle de musculation. Mais aussi ski de fond à partir du site de la Tronche. Ce n’était pas possible en 1968 mais avec la grande glaciation de 2100, il était maintenant possible de faire du ski de fond, des raquettes ou du ski de randonnée à quelques kilomètres de Grenoble...
Pour le 200ème anniversaire des jeux olympiques d’hiver de 1968, le tremplin de Saint-Nizier-du-Moucherotte, situé sur les pentes du Vercors et surplombant Grenoble, avait donc été rénové. Les épreuves de saut à ski se dérouleraient de nouveau à Saint-Nizier-du-Moucherotte. Le tremplin avait fonctionné jusqu'en 1987, avant d'être abandonné et même interdit d'accès au public. Mais il avait été restauré, car si à l’époque le tremplin était mal placé, sur un site ouvert aux quatre vents et où la neige ne tenait pas, la grande glaciation permettait aujourd’hui la réouverture de ce site magnifique. Les bâtisseurs avait su redonner à cet endroit toute la splendeur qu’il méritait. Le tremplin était redevenu, 200 ans plus tard, le symbole des Jeux Olympiques de Grenoble.
Le grand jour arriva. Disputée le dernier jour, devant 5000 personnes privilégiées venues du monde entier, l'épreuve de saut était l'apothéose des jeux de Grenoble en cette année 2168. Car le saut à ski était sans conteste l'un des sports d'hiver les plus spectaculaires, une démonstration époustouflante de courage, d’audace et de concentration.
Il se prépara. Il était prêt. A gagner. Encore une fois. Car sinon, c’en était fini de lui.
Arrivé au pied du gigantesque ouvrage, il grimpa lentement l’escalier qui le conduirait au sommet ou bien à sa chute. En haut du tremplin, le panorama qui s’offrit à lui était incroyable. Il dominait Grenoble, avec au loin la chaîne de Belledonne, le massif de la Chartreuse et la vallée du Grésivaudan enneigée. Il contempla peut-être pour la dernière fois la beauté de ce paysage grandiose. Il ferma les yeux, balaya du regard la grande foule des spectateurs, leur fol enthousiasme, la musique enivrante... et s’élança sur la piste, déterminé.
Il s’envola alors dans les airs à plus de 100 mètres avec la ville en contrebas. Sensations. Frissons. Impression de liberté. Il défia la gravité.
Puis, il attendit les résultats. Ils étaient 200 à participer. Il gagna. Encore une fois. Mais chaque année arrivait sur le circuit de nouvelles recrues prêt à en découdre pour survivre. Il ne voulait pas y penser. Pas maintenant.
Cette victoire lui apportait aujourd’hui la gloire et la vie. Un sursis pour une nouvelle année. Encore une victoire et il serait libre.
Il s’était donné corps et âme.
Il s’entrainait donc depuis toujours. Car lors du saut, de nombreux muscles étaient sollicités, en partant de la ceinture abdominale pour garder une bonne position de schuss pendant la prise d'élan ou pour tenir le plus droit possible en l'air, et même lors de l'atterrissage pour amortir le choc de la chute. Les muscles des jambes, les fessiers et les muscles du mollet étaient également importants pour l'impulsion au décollage qui était le moment clé du saut. Mais tous ces muscles ne pouvaient fonctionner correctement sans leurs antagonistes. On avait donc également les muscles lombaires, comme les spinaux dorsaux, qui complétaient la sangle abdominale et les fessiers. Mais aussi les quadriceps et les muscles fléchisseurs du pied. Les jambes, l'abdomen et le bas du dos étaient donc des muscles très sollicités pendant cette épreuve, c'était donc ceux que les sportifs développaient et le plus. Pour ce faire, il s’exerçait beaucoup. Course à pied, salle de musculation. Mais aussi ski de fond à partir du site de la Tronche. Ce n’était pas possible en 1968 mais avec la grande glaciation de 2100, il était maintenant possible de faire du ski de fond, des raquettes ou du ski de randonnée à quelques kilomètres de Grenoble...
Pour le 200ème anniversaire des jeux olympiques d’hiver de 1968, le tremplin de Saint-Nizier-du-Moucherotte, situé sur les pentes du Vercors et surplombant Grenoble, avait donc été rénové. Les épreuves de saut à ski se dérouleraient de nouveau à Saint-Nizier-du-Moucherotte. Le tremplin avait fonctionné jusqu'en 1987, avant d'être abandonné et même interdit d'accès au public. Mais il avait été restauré, car si à l’époque le tremplin était mal placé, sur un site ouvert aux quatre vents et où la neige ne tenait pas, la grande glaciation permettait aujourd’hui la réouverture de ce site magnifique. Les bâtisseurs avait su redonner à cet endroit toute la splendeur qu’il méritait. Le tremplin était redevenu, 200 ans plus tard, le symbole des Jeux Olympiques de Grenoble.
Le grand jour arriva. Disputée le dernier jour, devant 5000 personnes privilégiées venues du monde entier, l'épreuve de saut était l'apothéose des jeux de Grenoble en cette année 2168. Car le saut à ski était sans conteste l'un des sports d'hiver les plus spectaculaires, une démonstration époustouflante de courage, d’audace et de concentration.
Il se prépara. Il était prêt. A gagner. Encore une fois. Car sinon, c’en était fini de lui.
Arrivé au pied du gigantesque ouvrage, il grimpa lentement l’escalier qui le conduirait au sommet ou bien à sa chute. En haut du tremplin, le panorama qui s’offrit à lui était incroyable. Il dominait Grenoble, avec au loin la chaîne de Belledonne, le massif de la Chartreuse et la vallée du Grésivaudan enneigée. Il contempla peut-être pour la dernière fois la beauté de ce paysage grandiose. Il ferma les yeux, balaya du regard la grande foule des spectateurs, leur fol enthousiasme, la musique enivrante... et s’élança sur la piste, déterminé.
Il s’envola alors dans les airs à plus de 100 mètres avec la ville en contrebas. Sensations. Frissons. Impression de liberté. Il défia la gravité.
Puis, il attendit les résultats. Ils étaient 200 à participer. Il gagna. Encore une fois. Mais chaque année arrivait sur le circuit de nouvelles recrues prêt à en découdre pour survivre. Il ne voulait pas y penser. Pas maintenant.
Cette victoire lui apportait aujourd’hui la gloire et la vie. Un sursis pour une nouvelle année. Encore une victoire et il serait libre.
Il s’était donné corps et âme.