Une si courte histoire d'amour

Toute histoire commence un jour, quelque part. Silvania, elle se prénommait, une belle demoiselle qui habitait le même immeuble que mon voisin de classe. Elle m’avait marqué par son élégance et son caractère à tel point que j’en suis tombé amoureux la première fois que je l’ai rencontré. Sa classe se trouvait sur le pallier voisin au notre et on se croisait presque tous les jours mais je n’osais lui adresser la parole. Mon voisin me disait qu’elle n’était pas du genre facile et avait donné un paire de gifle un de ces jours à un jeune homme qui lui avait seulement demandé son contact. Aussi son père était très retissant concernant les visites. En entendant ces propos, je sentais mon rythme cardiaque qui s’accélérait, moi qui était ce jeune homme timide. Qu’est-ce que j’allais pouvoir faire pour essayer de la conquérir?
Je me rappelais encore de la première fois où nous avons eu à échanger. C’était après les vacances du nouvel an. Ce matin là, je n’étais pas pressé de me rendre au cours car le premier cours était prévu pour 10 heures et il commençait à pleuvoir. Arrêté devant le portail de la maison en main un parapluie, je vois venir de loin cette jeune fille qui hantait depuis quelque temps mes nuits. Elle courait presque car les gouttes de cette pluie s’intensifiaient et l’école était encore à des centaines de mètres. Mon rythme cardiaque s’accélérait de plus belle, je n’entendais presque plus les gouttes de pluie qui s’abattaient sur la toiture. Après quelques secondes d’hésitation je m’arme de courage et lorsqu’elle arriva à mon niveau, je l’invitai à venir s’abriter sous mon parapluie. Surprise je dirai par cet acte, elle eut une certaine hésitation et au bout de quelques secondes, elle me reconnu je le pense et s’avança vers moi. Le tract était au rendez-vous, je ne savais quoi faire ni quoi dire. Elle comprit peut-être et engagea la conversation. Elle me remercia et me demanda qu’est-ce que je faisais là arrêter devant la porte sous cette pluie. Je lui répondis que je l’attendais et cela faisait plus d’une heure. Elle se mit à rire en entendant ma réponse en laissant voir ses belles dents toutes blanches. Apres avoir briser la glace si l’on peut le dire, nous nous mimes à échanger davantage. L’on parlait de l’école, de l’année scolaire en cours et bien d’autres choses jusqu’à ce que la pluie cesse de tomber.je lui demanda de m’attendre quelque instant le temps pour moi de récupérer mon sac pour l’école. Mon cœur était rempli de joie à l’idée d’échanger avec cette belle demoiselle qui même si on se croisait tous les jours à l’école, on n’a jamais eu l’occasion de s’adresser la parole et au hasard de cette pluie matinale nous fûmes plus connaissance. Sur le chemin, nous continuâmes la conversation jusqu’à l’école où nous nous séparâmes à l’intersection de nos différents paliers, se donnant rendez-vous pour la fin des cours. Arrivé en classe, mon voisin qui m’avait vu arriver avec elle, commença à me taquiner. Ainsi je lui racontai tout ce qui s’était passé avant que le professeur ne vienne. Ce fut le début d’une amitié si l’on peut le dire. On cheminait ensemble tous les jours en partant pour les cours et également en revenant à la maison. On était devenu presque inséparable au fil du temps, se retrouvant quelque fois en dehors de l’école pour échanger ou pour passer du temps avec des amis. L’idée de lui avouer mon amour revenait sans cesse et je dirai, je n’étais pas très doué dans cette matière à cette époque. En vérité, j’avais peur de sa réaction car elle était toujours ouverte à discuter avec moi sur tous les sujets mais on n’avait jamais eu l’occasion de s’aventurer sur ce sentier. En effet, mon voisin m’avait dit qu’elle ne recevait presque pas de visite à la maison. Toutefois, il la voyait très souvent avec un jeune homme pas loin de chez elle et qu’ils semblaient très proche. Ses paroles ne me déstabilisaient pas, je pensais réellement que j’avais ma chance. De plus, je sentais une certaine affinité entre nous. Il y avait quelques éléments de croire que cela pouvait marcher entre nous. C’est ainsi qu’un week-end, on se croisa à la boulangerie, après quelques échanges de courtoisie, je me décidai d’aborder le sujet de sa vie sentimentale, tout en pensant à ce que m’avait dit mon voisin. Je lui disais que je la voyais souvent avec un jeune homme et qu’il me semblait qu’ils étaient très proches, en ajoutant s’il s’agissait de son petit ami. Surprise je dirai, elle s’imposa un sourire avec un air d’étonnement (son sourire si radieux qui m’enchantait à chaque fois). A vrai dire, je voyais qu’elle ne savait pas par où commencer. Elle se mit à parler après quelques secondes de silence. Elle me demanda comment était ce jeune homme. Je n’avais jamais eu l’occasion de le voir, je me fiais donc aux indications que m’avait donné mon voisin. En lui donnant les indications, je voyais encore ce sourire. Quand j’eus fini, elle répliqua avec un « AH » en donnant son prénom. Elle m’avoua que c’était juste un ami d’enfance avec qui elle avait gardé de bonnes relations tout simplement. Je profitai de ce moment pour l’inviter le week-end suivant quelque part. Ce qu’elle accepta sans trop d’hésitation. Le rendez-vous fixé, je me préparais pour ce jour. C’était je dirai pour la première fois que j’allais à un rendez-vous avec une si charmante personne et cela me donnait des frissons. On était à deux jours de ce grand rendez-vous quand j’affutais ma stratégie en quelque sorte. Quels vêtements, quelles chaussures allais-je mettre ? Serais-je à la hauteur de l’événement ? Tant de questions sans réponses. Ce rendez-vous devrait avoir lieu dans l’un des restaurants branchés du quartier. Je n’avais pas assez de moyens mais les tarifs dans ce lieu étaient raisonnables et toutes les couches sociales pouvaient s’y retrouver. Le jour tant attendu arriva, je passai la chercher à son domicile, ravissante elle était dans cette robe aussi simple mais qui ressemblait à ces robes de hautes coutures que l’on pouvait voir dans les magazines de mode. J’usai de toute ma galanterie pour lui arracher un petit sourire. Elle était très ravissante je vous l’assure.
Le rendez-vous se passait bien, autour de ce repas on discutait, le courant passait très bien entre nous. Il y avait même des moments de fou rire, jusqu’à ce que nous fumes finir.
Sur le chemin du retour, elle m’avoua qu’elle avait passé de formidables moments avec moi et qu’elle ne l’oublierait pas de sitôt. Tout en me disant ces mots, elle sortit de son sac un bracelet qu’elle m’offrit en guise de remerciement pour cette soirée mémorable en ajoutant que c’était la première fois qu’elle offrait un cadeau à un garçon et qu’elle espérait que ce cadeau allait me plaire. Ce bracelet était beau en réalité, de couleur noire composé de perles de différentes tailles. La couleur allait de pair avec ma chemise portée de ce jour. Emu par ce geste assez généreux et aussi surprenant, je la remerciai et je lui disant qu’elle n’aurait pas dû se donner tant de mal pour m’offrir ce présent.
Nous continuâmes alors notre chemin, je la raccompagnai jusqu’à son domicile. Arrivés devant son portail, c’était l’heure de la séparation. Aucuns mots ne sortaient à présent de nos bouches, on se regardait droit dans les yeux, comme ci chacun attendait quelque chose de l’autre. Ainsi simultanément, chacun de nous se jeta sur l’autre et l’on s’embrassait. Cela continuait encore et encore. Combien de minutes avait duré ce baiser? Je n’avais aucune idée. Nous continuâmes à nous embrasser à n’en point finir et entre deux baisers, elle me glissa à l’oreille « je t’aime ».
C’est ainsi que je me réveillai en sursaut. Je n’en croyais pas, je rêvais pendant tout ce temps.
Je regardai à ma montre, il était déjà 10 heures du matin. J’avais fait un sommeil de plus de dix heures de temps. Surement dû à ma très grande fatigue de la veille. Après avoir pris une douche et un bon petit déjeuner, je m’installai devant la télévision pour suivre le mariage princier du royaume d’Angleterre. Tout en pensant à ce fameux rêve que je n’arrivais pas encore à m’en défaire, je me disais que si par malheur je racontais ce rêve à quelqu’un surement que cette personne allait me prendre pour un fou.