Tel un ange, il m'est apparut

Toute histoire commence un jour quelque part...
Belle journee ensoleilé, pas différente des précedentes. Un coup de démarage sur la moto et c'est parti pour le boulot. Le lundi! Sacré jour que bon nombre de fonctionnaires et étudiants n'apprecient guère. Les premiers demi-heures de cours semblent interminables, monotones et galcées.
Mais voici venu l'heure la pause, enfin un petit temps de répit.
Il faut vite avaler un morceau à la cafétariat et repartir en salle. A mon arrivé, un monde fou, bruit, cri, appels téléphoniques, rires deployés, hommes d'affaires et quelques rares femmes comme moi venu dejeuner dans ce lieu public. Mais le soucis, c'est qu'il n'y avait plus de place. Je me dirige alors vers la gérante des lieux qui me dit de m'assoir tout juste en face. J'y vais!
J salue poliment en demandant si la place n'etait pas occupée et si je pouvais m'y joindre? Froissant sa mine, l'homme en face de moi exprime une reticence qu'il a du mal a caché. Genée, je m'excuse et avance vers la sortie à la table de gauche. Là, je trouve un homme agé, environ la soixantaine. Je le salue comme le premier, suivit de la même formule de politesse et il m'autorise à occuper la chaise en face de lui.
Ouff enfin je pourrais mange!! Vite je lance ma commande, un coup d'oeil sur ma montre jai deja perdu 15 minutes. Une dizaine de minute apres voilà la serveuse qui ramène mon sandwich avec une tasse de lait bien chaud. Je mets ma main dans sac sors mon porte-feuille pour regler la note, mais elle me fit savoir que le monsieur en face de moi l'avait déjà fait.
Serieux? Hun? Mais pourquoi? Surprise sur le coup et avec les paupières toujours endolories, je me confonds en remerciements.
Tête baissée et naturellement genée, je me mets à ajouter du sucre à ma tasse. Il jette un regard perdu et j'entends sa voix grave et cristallée tel un baobab africain me parlant : "J'ai reglé ta note à cause du respect que tu m'as temoigné. Arrivé tu m'as appélé affectuesement PAPA comme on le fait en Afrique avant de t'assoir. Tu es une fille, voir une futur mère, à voir tes yeux je devine que tu ne depasse pas vingt deux saisons en âge; mais tu es très mature." Beaucoup de jeunes meurrent de nos jours dans des accidents ou mort soudaine, Cela n'est pas hasard ou sans explication. C'est parce qu'ils ont tout baffoués. Et le respect et leur valeurs. Je ne te connais ni d'Eve ni d'Adam mais je peux te dire ma fille que je viens d'une famille de treize enfants et parmis douze filles, je suis le seul garçon. Alors si c'est cotoyer les femmes et suporter leur humeurs maladifs, je l'ai fait. Mais surtout, cela m'a permis de pouvoir lire la douleur ou la tritesse en chaque femme que je rencontre".
- A présent il faut que j'y aille, le devoir m'attend. Je prie Dieu qu'il te benisse et te donne un bon epoux. Et une dernière chose ma fille, << Quelque soit le lieu où tu te trouveras un jour, où le rang social que tu auras occuper ou encore la quantité de richesse que tu auras amassé, demeure humble, modeste et respectueuse. Car cela pourrait te sauver la vie au moment où tu t'y attends le moins>>. N'oublie jamais!

Il ne demanda ni mon nom, ni mon adresse. Je le regardai s'éloigner rejoingnant sa voiture. Il demarra et avant d'appuyer sur l'accélerateur, me fit un aurevoir de la main que je lui rendit. Je regardai la voiture disparaître dans une vague de poussière.
Je restai ainsi pendant cinq minutes les yeux remplis de larmes, oubliant que j'etais dans un lieu public . Une larme roula le long de ma joue droite, trebûcha sur mes lèvres superieurs avant de venir tomber dans ma tasse de lait dans un bruit d'écho de grotte. Aussitôt je fut tiré de mon évasion. j'essuyai vite mes larmes et quittai les lieux...


#Tel un ange, il m'est apparut...TINDOURE Adiaratou