À l'abri des lumières d'une journée d'hiver, épouvantable de soleil, dans une rue étroite et froide comme une impasse, avançait un homme inquiet. Un homme emmitouflé dans un imperméable ... [+]
L'oiseau entra dans une colère noire. Il n'était ni merle, ni corbeau, ni corneille, mais je peux vous l'assurer : noir, noir il était, de colère !
Il fallait la voir cette petite boule de plumes grises, sur sa branche, la plus basse du seul petit arbre, du plus petit parc, de cette maudite ville ! Il fallait la voir aller et venir, les ailes légèrement écartées, frémissant de rage et qui semblait crier au ronflement du monde : « Mais quelle éducation vais-je maintenant donner à mes enfants ?!!! »
L'oiseau n'était pourtant pas du genre à avoir la colère à la poitrine, le rouge à la gorge des espèces à cahier de coloriages. Il était du genre que l'on ne remarque pas. L'oiseau inaperçu. Jamais mis en cage. Gris dessous, gris dessus, aux yeux, aux ailes, à la queue des traits noirs de gouttières. Un oiseau anonyme donc, urbain, laborieux, dont le chant, jamais, n'a éclairé le vacarme des villes. C'était un petit ouvrier de la vie qui vole. Simplement. Un discret à plumes cendre, sans autre couleur et sans autre prétention, si ce n'est celle de nourrir ses enfants. Comme nous en sommes. Et c'est pourquoi, c'est pourquoi ce jour-là, c'est pourquoi seulement, il allait et venait, noir de colère, frémissant, sur sa branche.
Ce rond de parc, coincé entre les barres et les tours d'un coin de ville où les hommes semblaient avoir mis leurs punis, répondait au nom sympathique de Pierre Perret. Du nom du poète ouvreur de cage, du chansonnier polisson faiseur de jardins. Pour sûr, la petite boule grise, en avait de la culture et aimait bien Pierre Perret, mais elle aurait préféré George Brassens, à cause des deux bancs, où, c'était vrai, nos amoureux aimaient à se bécoter. Ou alors Prévert bien sûr, mais l'oiseau était en colère, pas totalement désespéré.
Il faut que je vous dise : vous qui êtes passé sans le voir. Ce rond de parc était éclairé, le soir, par un vieux lampadaire à casquette, qui grésillait un peu et donnait une couleur de lune fatiguée mais qui éclairait. C'est une sécurité et un réconfort la lumière. Il n'y a que ceux qui ont vécu l'obscurité qui s'en rendent compte. Il y avait aussi un point d'eau, non pas vraiment une fontaine, mais un point d'eau « potable » ou les gens de mon espèce pouvaient venir boire ou se laver. Et puis, bien sûr, il y avait l'arbre. Non pas au centre, mais, brisant la géométrie circulaire du lieu, sur le côté, posé comme un gardien. Un vieux gardien, fatigué et gris lui aussi, qui semblait avoir renoncé à pousser sa sève du côté du ciel. Ses branches étaient petites, abîmées, comme tordues par je ne sais quel supplice de je ne sais quel bourreau. Son feuillage seul, lui donnait de la couleur, de l'épaisseur, de l'altitude même, et le faisait ainsi deviner, au-delà de la grille, par les yeux mouillés de quelques rêveurs, collés aux fenêtres d'un métro qui prenait là, en baleine urbaine, sa bouffée d'air avant que de replonger sous le bitume.
Ce cercle de jardin au milieu de la grisaille était toujours fleuri par la main-amie. Je pense que l'oiseau l'avait toujours connue, même du temps où il n'était pas seul avec ses petits. C'était une main noire sur le dessus mais rose au cœur comme une gourmandise. La main-amie dont je parle était la main d'un vieil homme qui avait les cheveux tout blancs et le coin des yeux fleuris par les rires de sa vie. La main-amie avait la couleur d'ailleurs mais, tendue vers l'agent, elle donnait des papiers bien d'ici.
Dans tous les cas, un jour après l'autre, ce n'est pas trop de dire que la main-amie avait sauvé la vie de l'oiseau, comme un peu celle de tout le monde, ici. Elle avait, par exemple, replacé le nid qu'un coup de vent, un mauvais jour, jeta à terre avec les fruits de sa petite existence d'ouvrier de la vie qui lutte. L'oiseau perdit un œuf. Mais la main-amie en replaça deux, avec le nid, bien comme il faut sur la branche et la douceur tout autour, comme la couverture que j'ai tenue si longtemps entre mes mains.
Le vieil homme venait tous les matins siffler quelques airs en grattant la terre. C'est-à-dire qu'il s'occupait du jardin comme si c'était le sien. Il amenait ses outils, ses graines. C'est sans doute pourquoi nous n'avons jamais vu personne de la ville. Il arrachait le mauvais et plantait, partout, de la couleur et du parfum. C'était beau.
Quant à nous, de l'autre côté des grilles, nous regardions avec admiration ce vieil homme mettre toute l'application du monde à fleurir ce rond de terre qui l'avait accueilli, et que les hommes d'ici semblaient avoir oublié. Dieu qu'il nous donnait envie...
Quand la fatigue le prenait, il s'approchait d'un banc, les deux mains en appui sur ses reins. Planter une fleur, retirer une mousse, donner du tuteur, obligeait le vieil homme à se plier et la main-amie à trembler un peu à cause de la douleur. Alors, il se redressait et ses deux mains venaient le soulager, là, au niveau des reins.
Puis, il venait s'asseoir sur le banc. Il soufflait un peu. Respirait calmement, les yeux fermés pour goûter les parfums qui font fuir la douleur et, alors, il se mettait à siffler, doucement, comme le font les hommes délicats. Il sifflait des airs de nos pays et des vieux airs d'ici.
Je sais que l'oiseau et ses petits écoutaient, joliment bercés, par le son des lèvres-amies qui se plissent. Mais tous, nous attendions venir le meilleur moment. Quand la main-amie sortait de la poche du veston le livre et que le vieil homme faisait, toute la matinée et à voix haute, la lecture à l'oiseau et à tous ses petits. Je me souviens : la Vie Devant Soi, la Promesse de l'Aube, le Petit Prince, je me souviens des poèmes d'Hugo et de tous ces autres textes qui nous ont donné des ailes, à nous qui écoutions, les larmes aux yeux et les mains passées entre les grilles.
L'oiseau, sur sa branche, ce matin-là, assistait, impuissant, à la transformation de son monde et du notre. Avec l'aube et avant la police, deux hommes que l'oiseau ne reconnut pas poussèrent la grille de son petit parc, en firent le tour en causant et en fumant la cigarette. Ils ne sifflaient pas, ne riaient pas, ne téléphonaient à personne, ils marchaient sans s'arrêter, écrasant de leurs pas lourds, par milliers, nos biscottes de l'espérance. Quand le vieil homme entra à son tour et leur tendit la main-amie, ceux-là, furent surpris et ne la serrèrent même pas. Ils lui dire de partir. Lui ne comprenait pas. Ils répétèrent en riant un peu, en le poussant gentiment comme on le ferait d'un enfant qui n'est pas à sa place.
ils portaient la tenue de l'ouvrier, le gilet jaune, et, sur l'épaule, les grands sacs des hommes qui font et défont les jardins et les existences. Plus loin, derrière la grille, ils avaient même laissé ronronner une petite camionnette qui crachotait, au matin et à notre nez, son essence et quelques mauvaises notes de musique.
Ils retirèrent un banc, puis l'autre. Fermèrent le point d'eau. Débranchèrent le lampadaire. Enfin ils eurent la curieuse idée de passer la tondeuse, allez savoir pourquoi, juste pour couper les têtes sans doute qui donnaient de la couleur et du parfum au monde.
C'est alors que je reconnus la main-amie dans l'immeuble d'en face. La main inquiète à la fenêtre, nous faisait des signes, de grands signes dans le ciel à décrocher les étoiles. J'ai compris un peu tard qu'elle nous disait de partir, de fuir, de tout abandonner. Soudain, je vis les lumières bleues et la police et notre nid de tente jeté à terre et avec elle, ces dizaines, bleues, vertes, jaunes, bousculées, renversées, et les femmes qui criaient et la marmaille qui courraient autour de moi, autour de nous, allant se cacher jusque dans le jardin, jusque dans l'arbre où les plus agiles tentaient de monter. Cela grouillait de partout. Et, c'est alors qu'à genoux, les mains dans le dos, comme un criminel je vis l'oiseau, cette petite boule de plumes grises, ce petit ouvrier de la vie qui vole, qui allait et qui venait sur sa branche, indigné, et noir de colère de ne pouvoir accueillir un enfant de plus dans son nid.
Il fallait la voir cette petite boule de plumes grises, sur sa branche, la plus basse du seul petit arbre, du plus petit parc, de cette maudite ville ! Il fallait la voir aller et venir, les ailes légèrement écartées, frémissant de rage et qui semblait crier au ronflement du monde : « Mais quelle éducation vais-je maintenant donner à mes enfants ?!!! »
L'oiseau n'était pourtant pas du genre à avoir la colère à la poitrine, le rouge à la gorge des espèces à cahier de coloriages. Il était du genre que l'on ne remarque pas. L'oiseau inaperçu. Jamais mis en cage. Gris dessous, gris dessus, aux yeux, aux ailes, à la queue des traits noirs de gouttières. Un oiseau anonyme donc, urbain, laborieux, dont le chant, jamais, n'a éclairé le vacarme des villes. C'était un petit ouvrier de la vie qui vole. Simplement. Un discret à plumes cendre, sans autre couleur et sans autre prétention, si ce n'est celle de nourrir ses enfants. Comme nous en sommes. Et c'est pourquoi, c'est pourquoi ce jour-là, c'est pourquoi seulement, il allait et venait, noir de colère, frémissant, sur sa branche.
Ce rond de parc, coincé entre les barres et les tours d'un coin de ville où les hommes semblaient avoir mis leurs punis, répondait au nom sympathique de Pierre Perret. Du nom du poète ouvreur de cage, du chansonnier polisson faiseur de jardins. Pour sûr, la petite boule grise, en avait de la culture et aimait bien Pierre Perret, mais elle aurait préféré George Brassens, à cause des deux bancs, où, c'était vrai, nos amoureux aimaient à se bécoter. Ou alors Prévert bien sûr, mais l'oiseau était en colère, pas totalement désespéré.
Il faut que je vous dise : vous qui êtes passé sans le voir. Ce rond de parc était éclairé, le soir, par un vieux lampadaire à casquette, qui grésillait un peu et donnait une couleur de lune fatiguée mais qui éclairait. C'est une sécurité et un réconfort la lumière. Il n'y a que ceux qui ont vécu l'obscurité qui s'en rendent compte. Il y avait aussi un point d'eau, non pas vraiment une fontaine, mais un point d'eau « potable » ou les gens de mon espèce pouvaient venir boire ou se laver. Et puis, bien sûr, il y avait l'arbre. Non pas au centre, mais, brisant la géométrie circulaire du lieu, sur le côté, posé comme un gardien. Un vieux gardien, fatigué et gris lui aussi, qui semblait avoir renoncé à pousser sa sève du côté du ciel. Ses branches étaient petites, abîmées, comme tordues par je ne sais quel supplice de je ne sais quel bourreau. Son feuillage seul, lui donnait de la couleur, de l'épaisseur, de l'altitude même, et le faisait ainsi deviner, au-delà de la grille, par les yeux mouillés de quelques rêveurs, collés aux fenêtres d'un métro qui prenait là, en baleine urbaine, sa bouffée d'air avant que de replonger sous le bitume.
Ce cercle de jardin au milieu de la grisaille était toujours fleuri par la main-amie. Je pense que l'oiseau l'avait toujours connue, même du temps où il n'était pas seul avec ses petits. C'était une main noire sur le dessus mais rose au cœur comme une gourmandise. La main-amie dont je parle était la main d'un vieil homme qui avait les cheveux tout blancs et le coin des yeux fleuris par les rires de sa vie. La main-amie avait la couleur d'ailleurs mais, tendue vers l'agent, elle donnait des papiers bien d'ici.
Dans tous les cas, un jour après l'autre, ce n'est pas trop de dire que la main-amie avait sauvé la vie de l'oiseau, comme un peu celle de tout le monde, ici. Elle avait, par exemple, replacé le nid qu'un coup de vent, un mauvais jour, jeta à terre avec les fruits de sa petite existence d'ouvrier de la vie qui lutte. L'oiseau perdit un œuf. Mais la main-amie en replaça deux, avec le nid, bien comme il faut sur la branche et la douceur tout autour, comme la couverture que j'ai tenue si longtemps entre mes mains.
Le vieil homme venait tous les matins siffler quelques airs en grattant la terre. C'est-à-dire qu'il s'occupait du jardin comme si c'était le sien. Il amenait ses outils, ses graines. C'est sans doute pourquoi nous n'avons jamais vu personne de la ville. Il arrachait le mauvais et plantait, partout, de la couleur et du parfum. C'était beau.
Quant à nous, de l'autre côté des grilles, nous regardions avec admiration ce vieil homme mettre toute l'application du monde à fleurir ce rond de terre qui l'avait accueilli, et que les hommes d'ici semblaient avoir oublié. Dieu qu'il nous donnait envie...
Quand la fatigue le prenait, il s'approchait d'un banc, les deux mains en appui sur ses reins. Planter une fleur, retirer une mousse, donner du tuteur, obligeait le vieil homme à se plier et la main-amie à trembler un peu à cause de la douleur. Alors, il se redressait et ses deux mains venaient le soulager, là, au niveau des reins.
Puis, il venait s'asseoir sur le banc. Il soufflait un peu. Respirait calmement, les yeux fermés pour goûter les parfums qui font fuir la douleur et, alors, il se mettait à siffler, doucement, comme le font les hommes délicats. Il sifflait des airs de nos pays et des vieux airs d'ici.
Je sais que l'oiseau et ses petits écoutaient, joliment bercés, par le son des lèvres-amies qui se plissent. Mais tous, nous attendions venir le meilleur moment. Quand la main-amie sortait de la poche du veston le livre et que le vieil homme faisait, toute la matinée et à voix haute, la lecture à l'oiseau et à tous ses petits. Je me souviens : la Vie Devant Soi, la Promesse de l'Aube, le Petit Prince, je me souviens des poèmes d'Hugo et de tous ces autres textes qui nous ont donné des ailes, à nous qui écoutions, les larmes aux yeux et les mains passées entre les grilles.
L'oiseau, sur sa branche, ce matin-là, assistait, impuissant, à la transformation de son monde et du notre. Avec l'aube et avant la police, deux hommes que l'oiseau ne reconnut pas poussèrent la grille de son petit parc, en firent le tour en causant et en fumant la cigarette. Ils ne sifflaient pas, ne riaient pas, ne téléphonaient à personne, ils marchaient sans s'arrêter, écrasant de leurs pas lourds, par milliers, nos biscottes de l'espérance. Quand le vieil homme entra à son tour et leur tendit la main-amie, ceux-là, furent surpris et ne la serrèrent même pas. Ils lui dire de partir. Lui ne comprenait pas. Ils répétèrent en riant un peu, en le poussant gentiment comme on le ferait d'un enfant qui n'est pas à sa place.
ils portaient la tenue de l'ouvrier, le gilet jaune, et, sur l'épaule, les grands sacs des hommes qui font et défont les jardins et les existences. Plus loin, derrière la grille, ils avaient même laissé ronronner une petite camionnette qui crachotait, au matin et à notre nez, son essence et quelques mauvaises notes de musique.
Ils retirèrent un banc, puis l'autre. Fermèrent le point d'eau. Débranchèrent le lampadaire. Enfin ils eurent la curieuse idée de passer la tondeuse, allez savoir pourquoi, juste pour couper les têtes sans doute qui donnaient de la couleur et du parfum au monde.
C'est alors que je reconnus la main-amie dans l'immeuble d'en face. La main inquiète à la fenêtre, nous faisait des signes, de grands signes dans le ciel à décrocher les étoiles. J'ai compris un peu tard qu'elle nous disait de partir, de fuir, de tout abandonner. Soudain, je vis les lumières bleues et la police et notre nid de tente jeté à terre et avec elle, ces dizaines, bleues, vertes, jaunes, bousculées, renversées, et les femmes qui criaient et la marmaille qui courraient autour de moi, autour de nous, allant se cacher jusque dans le jardin, jusque dans l'arbre où les plus agiles tentaient de monter. Cela grouillait de partout. Et, c'est alors qu'à genoux, les mains dans le dos, comme un criminel je vis l'oiseau, cette petite boule de plumes grises, ce petit ouvrier de la vie qui vole, qui allait et qui venait sur sa branche, indigné, et noir de colère de ne pouvoir accueillir un enfant de plus dans son nid.
Bonne chance!
Une écriture teintée de symbolisme qui porte un regard original sur un jardin apprivoisé.
Changement de décor…
C’est un jardin perdu où trônent deux bancs de bois propices aux amoureux épris, où résiste au vent un petit arbre rabougri au feuillage généreux, le gardien du lieu, témoin garant du temps, c’est un coin de banlieue où vit, prospère un oiseau et sa nichée, un bout de terre oublié où souffle un vent de liberté, se posent des oiseaux migrateurs venus d’ailleurs, des réfugiés sans toit ni logis, sans nid douillet ni abri chaleureux, où goutte un point d’eau, où pour massifs de fleurs poussent des toiles de tente de toutes les couleurs, c'est un pré vert et gris où la nuit tombée luit un lampadaire solitaire. La tente est leur maison et le ciel leur plafond, le jardin est leur décor et leur adresse temporaire.
C’est un jardin vertueux où l’oiseau est heureux et le vieil homme joyeux siffle des refrains tel le merle chanteur, enchanteur, conte des histoires où s’animent le Petit Prince, des personnages sortis tout droit d’un livre d’images, où tous deux complices tissent des fils, des liens invisibles, où la main amie cultive l’amitié, les fleurs du bien. Tout va bien dans le meilleur des abris de fortune, des camps improvisés. Soudain le ciel s’ombre, l’horizon s’assombrit, au loin s’amoncellent des nuages gris chagrin, résonne un coup de tonnerre tel un coup de bulldozer ; il fait nuit en plein jour, c’est l’automne au printemps, un avis d’expulsion tournoie sur leurs têtes, tourbillonne et tombe comme une feuille morte. Au final l'oiseau ouvrier et le vieil homme aux cheveux blancs sont impuissants face à la triste réalité.
Un récit fort, fort touchant empreint de poésie, de légèreté, de gravité et de tristesse aussi. Un conte des temps modernes, une scène de la vie, de la misère ordinaire qui fait le trait d’union entre passé et présent, établit un pont, une passerelle, un parallèle avec le monde d’aujourd’hui. Un bouquet de cœurs pour le messager ailé et tous mes vœux Gérard pour la suite des événements.