Martin, Mandela et Mady BA

Toute histoire commence un jour, quelque part. Parfois il peut s’agir de coïncidences très stupéfiantes. Il s’appelait Mady BA, il venait à peine de fêter ses vingt sept ans. Il était du genre très courageux et très engagé quand il s’agissait de défendre l’intérêt de son pays et s’opposait farouchement à toutes sortes d’injustices que subissaient les plus faibles. Il le faisait de façon pacifique et surtout avec sagesse. Un jour, après une longue journée de travail il rentra chez lui étant à bout de ses efforts. Il alluma la télé et tomba à sa grande surprise sur un documentaire de Martin Luther King. Il était tellement content qu’il a même oublié de se déshabiller, d’ailleurs il n’a même pas enlevé ses chaussures. Il était trop passionné par le dévouement de tous ces révolutionnaires que le monde a connu et qui ont tiré leur révérence dans le combat pour le respect des droits de l’homme dans le but d’avoir une société harmonieuse. Il se mettra à regarder la télé, mais à peine que le fameux discours «  I have dream  »  » commença, Mady se mit à dormir. Comme je vous l’avais dis, il était trop fatigué. Alors il plongea dans un rêve qui changera toute sa vie. Dans le rêve, Mady était parti en mission en Afrique de Sud dans la période de l’apartheid. Il était venu représenter l’entreprise ou il bossait dans le cadre d’un séminaire qui devait regrouper toutes les entreprises du même secteur. En partant à son hôtel d’accueil, une feuille venue de nulle part tomba devant lui. Alors Mady le ramassa et se mit à lire  :
«  Parfois je ne sais pas pourquoi, mais tous mes mauvais souvenirs me reviennent d’un seul coup. Ils sont si salés et amers. Mais j’adore y repenser comme sils avaient le gout du miel, mais en réalité c’est qu’ils me piquent temporellement comme les abeilles. Alors je fais tomber des larmes pour voler un peu d’humidité à mon cœur qui ne cesse de s’irriter dans des flammes dont je ne suis vraiment pas l’allumeur. La sueur coulant sur le front parce que le cerveau ne cesse de s’échauffer sous les brasiers qu’ont attisés des idées noircies que m’envoyaient des paroles hypocrites pour m’enfoncer dans le gouffre. Heureusement qu’il y a toujours cette lumière divine qui allume toujours la seule bougie qui parvient à résister à toutes ces tempêtes qu’ont soufflé des sorciers dans des mascarades humanisées. Tout ce la pour m’attrister, me déstabiliser, m’hanter, me poignarder. Des mains dont coule le sang de cet innocent que l’on accuse pourtant de coupable, tenaient un couteau qui était destiné à aiguiser mes malheurs et à égorger mon dernier minimum d’espoir. On m’a emprisonné dans un bagne pire qu’un purgatoire. On ne me donne pas la parole comme si j’étais victime d’aphonie parce qu’il parait que je ne suis pas assez mature pour leur dire la vérité, donc ils préfèrent masquer le mensonge au lieu de m’écouter. Pour dire vrai ca me fait plus que mal, ca me fait comme une douleur qui se tord de mal. N’imaginez pas ce que ca fait, beaucoup de gens ont assez souffert dans cette vie, donc je vous prie de l’ignorer. Je me sens si abandonner qu’à tel point je crois des fois qu’il y a la présence de quelqu’un, mais hélas c’est ma propre silhouette qui défile devant cette angoisse suffoquant. La seule odeur que je sens c’est le mépris. La seule crainte que j’ai c’est le suicide et non la mort. La seule envie que j’ai c’est le bonheur tout simplement. Je sors des larmes qui finissent par se noyer dans ma peau, mortes sans aucun essuyage à cause de ces regards salés qui me fixent le cœur qui a même fini par pleurer jusqu’en à sortir du sang. Donc que celui qui a dit que le fait de pleurer apaise le cœur dise au mien de se taire car cela plairait pour une fois dans ce désarroi. Seul un homme de grand cœur peut résister face aux brocards des ignorants, on appelle ca chez nous de l’endurance. Je me remettrai sans anesthésie de vos tortures un jour qui sera glorieux. Dieu est muet mais pas aveugle, donc il me conduira à mon chemin sans me tendre la canne et sans jamais faire de panne. Il relèvera ma tête que vous avez longtemps submergé dans mes larmes, mais qui ne s’est jamais noyé. Faites pleurer la mer et ensuite comptons le nombre de noyés  ? Mettez en colère le soleil et ensuite comptons le nombre d’incinérés  ? Ne faites jamais de mal à un innocent s’il finira toujours vainqueur du combat. Je suis cet aveugle qui voit les provocations et découragements des sans cœurs mais qui s’y ferme les yeux qu’à même. C’est normal parce que ma conscience est atteinte d’insomnie dans ce corp. presque dans le coma. Réveillez moi s’il vous plait, je ne veux de ce dortoir, je dois sauver l’Afrique en commença par le sud d’abord. Indiquez moi ma route et j’irai plus vite que le temps, Dieu merci il y a de l’espace dans mon cœur, saluez le soulagement de ma part. Ce genre d’histoire se termine toujours par ‘’ Veni Vedi Veci’’  »».
Mady fut tellement touché par cet écrit qu’il fera tout son possible pour rendre visite à Mandela dans sa cellule. Une fois à l’intérieur après une longue discussion entre les deux, Mandela confia à Mady l’unique secret pour le développement de l’Afrique. Mady se réveilla brusquement d’un air étonné et regarda l’heure. Il se rendit compte qu’il a dormi exactement vingt sept heures. Je vous rappelle que Nelson Mandela a fait vingt sept ans de prison, et se faisait souvent appelé aussi Madiba. C’est ainsi que Madiba BA saura qu’il avait une très grande mission à accomplir et qu’il devait le faire même s’il fallait rendre son âme. Il est seul à détenir la clé du bonheur du continent africain et il promet de faire sourire toute cette communauté de teint mélanisé.