Hatari

- Maitre ?vous plaisantez ? Vous pouvez me cogner, comme l'ont fait tous les autres, mais je ne vous appellerai pas maitre.
- Alors tu subiras...
Il se précipita sur elle avec vivacité et lui assainit un coup de pied sur le thorax, elle poussa un cri strident accompagné d'une quinte de toux incontrôlable. Une pluie de coup de poing s'en suivit, et elle gesticula pour y échapper puis elle tomba.
Bip bip sonna l'alarme de son réveil. Elle se leva à même le sol, réalisant que ce n'était qu'un rêve. Elle était toute trempée de sueur, et se releva douloureusement, son bras et son flanc gauche frémissait de douleur sans doute dû au choc de la chute de son lit ?
Elle passa devant le grand miroir sur son mur, et observa. Elle était toute nue, et malgré quelques bleus, rien ne fit pâlir son émerveillement. Elle était radieuse, elle le savait et appréciait à chaque fois la vue de son corps.
Une douche froide rapide, un assortiment de fruit avalé le long du trajet, Sabrina se tenait pile à l'heure devant son spa préféré. Elle regarda encore les passants qui jonchaient hâtivement les rues, pour vaquer à leurs occupations. La société imposait un certain rythme aux adultes, il fallait se dépêcher d'aller chercher son gagne-pain, même si l'emploie ne nous plaisait, les factures tomberont et devront être réglés.
Sabrina avait troqué cette vie routinière, pour se lancer dans l'entreprenariat. Les longs déboires avec ses anciens patrons la motiva de plus belle, ajouté à cela l'ennui, elle avait l'impression de suffoquer, d'être commune. Elle savait qu'elle ne l'était pas, il y'avait quelque chose en elle qui la plaçait bien au-dessus.
- Bonjour, Sabrina Burley, j'ai un rendez vous.
- Bien madame suivez-moi.
C'était déjà une habituée du spa, mais Sabrina avait la fâcheuse habitude de tenir les gens à distance, elle voulait toujours ses rapports avec les gens professionnels et courtois. Cependant devant les enfants elle perdait ses moyens, avec eux il n'y avait pas besoin d'imposer le respect, ou de se munir d'un quelconque voile, elle était folle tout simplement d'eux.
Elle s'était faite bichonner des pieds à la tête, vu ce que cela lui coutait il le fallait bien, en réglant la note, elle remarqua les visages admiratifs de certaines dames, et les messes basses de d'autres. Elle sorti et traversa calmement la rue, pour s'installer à la terrasse du café juste en face. Les rues étaient moins bondées, et le temps était idéal.
- Bonjour, je voudrais un café sans sucre s'il vous plait, et une part de tarte du jour lança t-elle sans regarder le serveur, car trop occupé à regarder ses mails.
Sabrina avait créé une application, et elle vérifiait ses mails et ses messages. C'était une application de rencontre, avec ses spécificités. Ici on ne venait pas chercher l'amour, du moins on venait chercher du plaisir, de tout genre avec des personnes de tout horizon. Il fallait entrer les critères recherchés et préciser exactement ce qu'on recherchait. Elle travaillait donc avec une centaine d'hommes et de femmes, au quatre coin de l'hexagone

dans des centres précis. Quelques incidents par ci par là, mais rien d'alarmant vu la proportion que prenait les choses, et la possibilité de s'étendre à l'extérieur.
- Elle quitta son téléphone des yeux, et regarda brièvement les personnes en face d'elle, puis elle replongea sur celui-ci. Elle leva les yeux de nouveaux, et observa un homme dans la cinquantaine, grand avec une légère barbe poivrée la regarder. Elle esquissa un sourire fin et le détailla, il réveillait quelques choses en elle, il fallait qu'elle le goute pour savoir exactement quoi, mais elle coupa toute pensée lorsque le serveur arriva avec sa commande.
C'est écouteurs aux oreilles qu'elle sirota son café, et ne pu s'empêcher de penser au passé. Jeune fille abandonnée, qui a connu une famille d'accueil au contact merveilleux à la base, mais qui empirait d'année en année. Les disputes et les éclats de voix, encourageaient ses multiples fuguent. Elle trainait dans les bars de la capitale, sans savoir exactement ce qu'elle recherchait. Elle avait besoin de se sentir vivre, d'exister, et en essayant l'alcool et quelques joints, rien ne fit, ce vide ne se comblait pas.
Elle se réfugia donc dans le sexe, et y trouva son compte. Sabrina se fit passer pour une prostitués pendant plusieurs nuits, pour le plaisir d'échanger librement avec des inconnus. Elle était très sélective et son choix se portait plus vers les hommes plus âgés.
Elle n'avait pas spécialement besoin d'argent, mais elle trouvait en ce qu'elle faisait une liberté inexplicable. Il fallait essayer avec les femmes pour mieux expérimenter les choses. C'est dans cet élan qu'elle rencontra Rose. Rose était tout son contraire, elle avait des allures de timide en apparence, mais très vite Sabrina vit sa vraie nature, et celle-ci lui appris l'amour brutal et violent.
Sabrina cachait ses activités à ses parents, et menait tant bien que mal une vie estudiantine normale. Les garçons dans son école lui faisaient la cour, mais elle n'y prêtait pas attention. La première année, elle se tenait à carreau, et était effacé, mais très vite ses pulsions revenaient et elle se retrouvait de temps à autre à se masturber devant ses professeurs. M. Owen était son préféré, elle s'asseyait toujours au fond de la classe, là où elle pouvait tout voir et laisser cours à son imagination. Malheureusement pour elle, celui-ci savait lire en chacun de ses élèves, et remarqua très vite son attitude étrange. Pour garder son silence, elle lui proposa de lui faire plaisir quelques heures, mais ceci se transforma en une série d'échanges bestiaux, au point où elle invita Rose à les rejoindre.
Rose tapa à l'œil du professeur, et commença les rendez-vous sans sa complice. Sabrina dû cloner leur téléphone ayant remarqué le comportement suspect ! Elle devait les confronter, et ça fini en bagarre, mais c'était Owen l'instigateur qui la rua de coup devant rose immobile. Elle finit à l'hôpital, où elle dû payer ses frais d'hôpitaux trop orgueilleuse pour appeler ses parents qu'elle n'avait pas revue depuis un moment et devoir tout leur expliquer.
Les frais d'hôpitaux ont lessivé ses économies, et dans l'impasse, créa sous un coup de colère son application qui ne marcha pas. Il fallait qu'elle trouve un emploi, et travailla au fur et à mesure sur celle-ci.
Elle ouvrit ses yeux, sentant une présence, et observa le serveur déposer un papier où était noté un numéro de téléphone. Elle le déchira et regarda fixement le monsieur qui n'avait pas

l'air choqué. Elle avait mémorisé le numéro de téléphone, et voulait l'appeler quelque chose chez lui l'attirait il fallait qu'elle assouvisse sa curiosité.
Le soir venu, elle devait rencontrer des investisseurs, pour étendre sa société, mais elle était ennuyée par les commentaires de ceux-ci, et s'éclipsa un moment aux toilettes pour se donner du plaisir, puis elle changea d'avis et l'appela lui.
Il lui envoya un message une demi-heure plus tard, indiquant le numéro de chambre, en signant avec « maitre ».
Elle se crispa immédiatement, les flashes de son rêve lui revenant « Maitre ?vous plaisantez ?... je ne vous appellerai pas maitre », elle essayait de chasser ses images, en se convainquant que ce n'était que son imagination, mais en marchant une femme la bouscula.
En se reprenant de justesse, elle l'observa, elle était terriblement belle, et semblait douce. Elle lui faisait penser à elle. Mais pourquoi diable se ressemblait elle autant pensa-t-elle. Cette dernière ne daigna pas s'excuser, et pris l'ascenseur laissant Sabrina pantoise.
Encore plus perturbée, elle grimpait les marches furtivement, elle devait évacuer cette boule dans sa gorge, il fallait qu'on la prenne immédiatement. Dans le couloir du 2e étage, elle aperçut l'homme sujet de ses désirs discuter avec une dame. Elle remarqua de loin, cette robe et la prestance qui allait avec. Celle-ci se retourna et esquissa un sourire en murmurant Sabrina.