Aventure dangereuse

Toute histoire commence un jour, quelque part ! Et l’histoire de Amira a commencé dans l’air, dans une date qu’elle n’oublierait jamais, la date et l’heure de son vol vers la Turquie. Elle était seule à l’aéroport, elle attendait impatiemment, c’était la première fois qu’elle sorte toute seule du pays. Vers l’autre rive, elle rejoindra ses amis pour un long voyage, ils ont désigné plusieurs pays, en commençant par la Turquie puis la Grèce. Elle avait déjà voyagé avec ses parents trois fois, mais elle n’avait pas le droit de choisir les endroits où aller, son père était autoritaire, et il avait toujours fait le choix, il choisit ce qui lui semble bon. Elle n’était pas contre le choix de son père ; car il a le droit lui aussi de se distraire après une longue année de travail dur, cependant, elle n’était plus satisfaite .Elle qui était amoureuse de voyages ne trouve pas de sens pour ce voyage familial, sans aucune aventure. Certes, les hôtels étaient confortables, des beaux endroits, la propreté cherchée par son père et sa mère, et de la plupart des voyageurs. Amira non plus, elle cherchait les festivals, des voyages dans les montagnes, des aventures dans les bateaux, tout ce qui sort de l’ordinaire, et ce qui n’est pas tracé à l’avance. Les voyages de son père bien planifiés finissent tjrs comme on l’a déjà prévu, ce qu’elle ne considère pas un vrai voyage, elle pense qu’un voyageur doit acquérir une nouvelle expérience, en voyant de nouveaux endroits pas trop connus, il goûte une nouvelle cuisine, et savoure la différence, il rencontre de nouveaux gens qui ont d’autres cultures, pour apprendre de ces rencontres. Elle a rencontré des difficultés pour convaincre son père de son point de vue, il aime tout planifier dans la vie, mais il a compris cette fois que sa fille n’était pas heureuse de ces voyages, il lui a laissé l’occasion pour voyager avec ses amis, peut être elle changera l’air, et elle sera plus satisfaite.
A l’aéroport ,elle a attendu un bon moment, et maintenant l’avion arrive, tout le monde est prêt pour le décollage, et elle était plus que sûre prête pour ce voyage unique, elle s’assied à coté d’une fenêtre pour avoir une vision du haut de la terre , elle aime voir les choses qu’on croit grands s’anéantir jusqu’à devenir des points presque inaperçus .Les espaces de haut se ressemblent, on peut distinguer les couleurs, parfois le vert, bleu ou pâle, et en descendant les couleurs s’éclaircissent , et on commence à voir plus de détails, jusqu’à mettre les pieds sur la terre là où on voit une infinité de petites et de grandes choses, où nous serons limités par un espace qui nous entoure et l’espace se rétrécit. Elle imagine le point de la terre qui va porter plus de surprises et de belles choses, dans ce voyage.
Depuis un bon moment elle ne voit que le bleu, de la mer, on vient de leur annoncer qu’on va bientôt arriver, elle a jeté un coup d’œil, elle a vu un bout de la terre s’approcher, elle a su qu’ils vont arriver vers ce coté de la terre bientôt. Tout d’un coup, elle a entendu des coups de feu, et elle a vu de loin un hélicoptère, elle n’a rien compris, les autres aussi n’ont aucune idée de ce qui se passe, chacun se retourne vers l’arrière pour chercher une personne qui leur explique ce qui arrive, sans vain, on n’entend que des questions, aucune réponse, les yeux se regardent, perplexes. Soudain, on a entendu l’équipage de l’avion qui annonce, « une attaque, une attaque, aidez nous, on ne sait plus d’où ça vient, aidez nous »
L’avion commence à trembler, et les cris de femmes commencent à s’élever, Amira a essayé de voir de son fenêtre, elle a compris que les tires viennent d’un hélicoptère, mais on ne peut rien faire, les appels de secours se répètent, les cris augmentent avec l’agitation de l’avion, les équipes ont perdu contrôle et l’avion se renverse et tombe directement vers l’eau, tout le monde se mit à crier leur ultime cri de l’attachement à la vie. Amira a pris un grand souffle croyant que c’est la fin de sa vie, elle ne voit en ce moment que l’eau de la mer qui leurs entoure. Après quelques minutes de trouble et d’agitation elle a ouvert les yeux, elle a vu de sa fenêtre l’eau et le ciel, l’avion flotte apparemment, elle a pris plusieurs souffles, puis elle s’est retournée à son coté droit, des gens commencent à ouvrir les yeux, et d’autres non, ils ont subit un choc puissant sur la tête et ils sont morts, les survivants sont tous blessés, certains ont eu de graves blessures, d’autres avaient de la chance, comme Amira, elle s’est bien attachée et préparée à la chute, ainsi que sa position du coin lui a aidé à s’appuyer contre la fenêtre et la chaise du devant. L’équipage semble disparaitre, on n’entend rien de leur part, ils ont subit tout le choc, lors de la chute de l’avion, l’avant de l’engin est tout abimé, les gens survécus s’interrogent : « qu’est ce qui nous arrivent ? Que doit-on faire ? En voyant l’eau qui s’écoule à l’intérieur ils ont compris qu’ils doivent sortir de l’avion. Amira et quelques uns se sont relevés de leurs places, tout en cherchant comment sortir de cet avion qui va couler dans quelques minutes, ils ont essayé de libérer les gens blessés et les aider à sortir de leurs sièges, mais cela semble sans intérêt , ils ne peuvent pas nager en étant blessés, même Amira et les autres qui sont encore en bonne santé, où est ce qu’ils iraient ? Ils sont loin de la terre, et il n’y a aucune chance, ils ont cherché les gilets de sauvetage, et les enfilaient rapidement, ils ont aidé les blessés aussi à les porter, en attendant le secours. Sans retard ils ont vu de loin des hélicoptères, ils souriaient de joie, et disaient aux blessés qui crient de douleurs qu’ils doivent patienter un peu encore, jusqu’à l’arrivée du secours, en s’approchant de l’avion et avant d’arriver, les hélicoptères ont changé leur direction, « diable où vont-ils ? Nous sommes là » et ils se mirent à crier à haute voix afin qu’on les entend, Hélas, aucun résultat, pourtant leur position était très claire. Le désespoir règne de nouveau dans l’avion, un petit moment après, on a entendu des coups de feu encore une fois : « bon dieu, c’est quoi cette merde? je ne comprends rien », un autre répond : « ni moi », Amira dit : « je comprends une chose, on est foutu dans l’eau, apparemment il y a une bataille la haut, nous devons nous débrouiller seuls, aucun ne peut nous aider maintenant ». Un jeune homme dans les trentaines esquissa et dit de son coté : «  nous devons sauter dans l’eau, nous n’avons pas un autre choix, nous devons nous battre jusqu’à la fin, je sais bien nager, je vais sortir pour jeter un coup d’œil ». On a ouvert une fenêtre et il se jeta dans l’eau, il a fait un tour autour de l’avion, de l’autre coté il a vu une sorte de rochers de loin, peut être c’est une petite ile, elle est loin, plus de deux kilomètres, il était très content car il nage bien, au moins il ne mourra pas dans l’eau, il revient pour lancer la bonne nouvelle, quelqu’un répliqua : il faut un bon nageur pour franchir tout cela, je ne pense pas que c’est possible pour moi d’y arriver, un autre ajouta : ni moi. Amira a appris à nager à la piscine, mais elle trouve encore des difficultés à nager dans la mer, elle ne nage pas pour loin et elle se fatigue rapidement, deux kilomètre pour elle c’est impossible, elle n’imagine pas qu’elle puisse gagner la moitié de cette distance, dans tous les cas elle n’avait pas une autre solution, elle ne peut pas se permettre de mourir avant l’heure, les autres aussi qui sont une quinzaine de personnes ont pris la même décision.
Le temps est passé très vite, l’avion est presque inondé, les blessés ont eu leurs derniers souffles, on a vu leurs agitations et leurs cris s’éteindre, sans rien faire, les autres sautèrent dans l’eau l’un après l’autre. Les tires entre les hélicoptères n’étaient pas loin, mais aucun ne leur prêta attention, on est dans le pire, Amira enleva ses vêtements lourds et se jeta dans l’eau, il faisait trop froid, on va mourir à cause de cette glaciale, elle a essayé de garder son équilibre dans l’eau, pourtant difficile à cause de l’eau froide. Elle voit de tous les cotés, elle ne trouve que l’eau bleu, cette couleur tant aimée de sa part, est devenue maintenant la couleur de la mort. Un instant plus tard, elle a vu une chose qui flotte sur l’eau, elle s’en est rapprochée en nageant une dizaine de mètres, en arrivant , elle a trouvé un tronc d’arbre, d’environ deux mètres de longueur, elle s’en est accrochée, et en la voyant , les autres ont couru vert elle. Chacun voulait monter sur le tronc, et ils se disputaient, sauf le bon nageur qui leur a dit : «  c’est elle qui l’a trouvé, vous devez le rendre » Ils se regardèrent un instant « il est pour le plus fort, tu la défends parce que tu sais nager, et tu n’as pas le risque de mourir dans l’eau » et ils ont continué leur dispute, ils se sont frappés les uns les autres, l’un pousse l’autre, et chacun fait son possible pour posséder le tronc. Le bon nageur a voulu battre tout le monde et prendre le tronc pour le rendre à son propriétaire qui l’a trouvé, mais Amira lui a arrêté puis cria « écoutez, j’ai une bonne solution pour nous tous, on va tous utiliser ce morceau d’arbre, mais nous devons nous mettre d’accord » Un parmi eux disait « je ne croix pas, il ne peut pas nous porter tous, impossible » Elle répondait « écoutez et vous allez comprendre, cet homme qui nage bien va tenir le tronc de la droite, et quelqu’un d’autre à gauche, de cette façon le tronc sera en équilibre, les deux vont nager et avancer vers l’ile tout en tenant le tronc, et lorsqu’ils se trouveraient fatigués, ils s’arrêteraient et reposeraient sur le tronc... » un homme l’a interrompu « qu’est ce que nous allons gagner nous de tout cela ?! »
Amira disait « laissez moi continuer, nous devons nous organiser, on va tous nager derrière le tronc, sans s’en accrocher, les deux hommes avanceront et nous derrière eux, et si quelqu’un se trouve fatiguer, il se rapproche et se tient au tronc, on fait une pose, puis on continue de nager derrière le tronc jusqu’à arriver ». Tout le monde était convaincu de sa proposition, en réalité, c’était la seule solution qui leur permettra d’arriver à l’ile, ils acquiescèrent et se mirent à appliquer les instructions.
Les deux hommes ont pris le tronc des deux cotés, ils nagent et le font avancer vers l’ile, et les autres nagent derrière eux, Amira de même a nagé et chaque trentaine ou quarantaine de mètre elle s’arrête et s’accroche au tronc, les deux nageurs teneurs du tronc s’arrêtent à chaque fois qu’ils voint quelqu’un en besoin d’aide, chacun d’eux s’appuie sur un bout, afin de fixer le tronc, et permettre aux autres de se reposer sans renverser le morceau d’arbre, ils sont en nombre de quinze, ils devaient êtres prudents pour réussir à utiliser le tronc sans le renverser, et ainsi petit à petit , ils sont arrivés à l’ile. Ils étaient épuisés et ils frissonnaient car l’eau était froide, chacun d’eux s’était allongé sur le sable sans dire un mot, ils ont repris leurs souffles, et ils avaient besoin du temps pour réaliser s’il auraient vraiment échappé à la mort, et si c’était un rêve ou une réalité, une foule d’idées, les unes trébuchent aux autres, les hélicoptères, les coups de feu, le noyade de l’avion, le tronc de l’arbre, et l’ile, il faut du temps pour mettre de l’ordre dans la tète, et faire la liaison entre l’une et l’autre, pour comprendre que tout cela était réel. Après une dizaine de minutes, Ils commencèrent à bouger, les uns sont assis, les autres essayèrent de se tenir debouts, l’un des survécus avait dit «  je ne croix pas que je suis encore vivant »un autre «  c’était un miracle » puis chacun lança des exclamations, des interrogations, « qu’est ce qui se passe ? « où sommes nous ? » Amira s’est mis à l’écart avec la seule fille dans le groupe, elle n’a dit aucun mot et commença à pleurer, c’était la première fois qu’elle sorte toute seule, et c’était terrible, elle n’avait jamais vécu une expérience assez terrible, tout était planifié dans sa vie, elle n’avait même pas vécu de petites expériences, c’est dur de sortir de son coquillage pour trouver un monstre qui veut vous écraser, elle sanglotait, la fille devant elle était sous le choc comme les autres, mais en voyant Amira sangloter elle essaya de la calmer «  l’essentiel est que nous vivons encore, c’est déjà un miracle , nous allons revenir chez nous, ne t’inquiète pas »Amira « à quel point elle est dure cette vie ! sans pitié » le bon nageur était le seul qui a gardé son courage, il était rassuré, il n’avait pas peur de l’eau car il nage bien, sauf que le froid était un obstacle même pour les meilleurs nageurs, il s’avança vers les filles, en voyant Amira pleurer, il interrogea d’un regard la fille de son coté, elle lui a répondu «  elle est sous le choc » il s’approcha de Amira et lui a dit «  tu dois être contente, parce que tu es parmi les vivants, tu aurais pu être parmi les autres » Amira «  la vie n’est pas juste, elle ne vaut pas la peine d’y exister, ces pauvres ont souffert pour mourir, qu’est ce qu’ils ont fait pour subir ce mauvais sort, leurs familles seront choqués en apprenant leurs nouvelles »
Abdou a répondu « depuis notre petite enfance on connait tous que nous allons mourir un jour, chacun meurt d’une façon différente, si on connait le jour de notre décès notre attitude vers la vie va changer, imagines quelqu’un qui connait qu’il va mourir à l’âge de 20 ans, peut il vivre ou bien il va souffrir en attendant ? et sa famille aurait elle la patience de le voir s’éteindre devant eux ? Par contre si on ne connait pas l’avenir on va vivre comme si on ne va pas mourir, et on profite le maximum de cette vie; le jour où la mort nous surprend, le décédé souffre parfois quelques minutes, parfois des mois ou plus dans l’espoir de ne pas mourir, sa famille fait le deuil, et apprend à vivre sans le défunt un jour après l’autre. Nous ne devons pas dire pourquoi la vie est ainsi, car elle ne pourrait être autrement, essaie d’imaginer que la vie te donne tout ce que tu aimes, tu trouveras toujours que cela ne marche pas, la vie est éphémère, elle nous procure la joie jusqu’à oublier que nous allons mourir, et elle nous plonge dans la tristesse jusqu’à oublier que la joie existe, nous n’avons que vivre nos joies et affronter nos tristesses »Amira était ébahie , ce qu’il a dit est vrai, nous n’avons pas d’autres solutions, elle devait profiter de la chance que la vie lui a accordé,. Quoiqu’elle attendu de vivre de belles expériences dans ce voyage, et en trouvant le contraire, un voyage horrible, le but de voyage était de connaitre la vie, et elle a réalisé ce but, elle a connu un nouveau coté de la vie, son coté sombre, et elle doit accepter la vie telle qu’elle est