Je m’appelle Stéphane et je suis né à Saint Etienne dans la Loire...
Quand j’avais une dizaine d’années ma soeur, alors âgée de 19 ans et grande fan de l’ASSE et surtout de ses joueurs, m’emmena pour assister à un match des « Verts » contre l’éternel rival et voisin lyonnais. Moi qui n’avais encore jamais mis un pied en ville , habitant la campagne à quelques 15 kilomètres de là , je fus rapidement subjugué par cette métropole.
La première chose qui me marqua ce sont les crassiers et le chevalement de la mine que je pouvais apercevoir de la route en arrivant par les hauteurs de la ville, j’apprendrai plus tard que ce site est emblématique de Saint Etienne et de son histoire...
Je découvris aussi au fil des rues ses vieilles passementeries, ses usines fermées (conséquences de la désindustrialisation), son tram, sa manufacture légendaire, son musée d’art moderne,... tout ceci était extraordinaire pour mes yeux d’enfant. Jusqu’alors mon univers se limitait au calme de la campagne avec ses maisons, ses prés, ses collines, ses lacs, ses forêts, ses animaux... la nature tout simplement. Je découvrais émerveillé la « grande » ville avec ses hautes tours d’immeubles, ses gares, son architecture urbaine, son effervescence, son excitation,...
Je restais sans voix et pensais avoir tout vu de cette ville qui me paraissait gigantesque tellement j’étais impressionné par ce nouveau monde qui s’ouvrait à moi.
Des dizaines de questions martelaient mon esprit et je n’avais qu’une hâte en rentrant chez moi: dévorer les encyclopédies « tout l’univers » pour tout savoir de Saint Etienne, berceau de ma naissance, que je connaissais si peu.
J’avais presque fini par oublier le but de notre voyage lorsque se dressait devant moi « le Chaudron », stade mythique de l’équipe de l’Association Sportive de Saint Etienne. Chaudron, drôle de nom pour un stade de foot. Je le trouvais encore plus impressionnant que sur les photos que j’avais pu voir dans les journaux ou à la télévision et des milliers de personnes se pressaient aux abords.
Nous naviguions dans la foule en essayant de se frayer un chemin jusqu’à l’entrée et j’entendais déjà les chants résonnés.
A peine avions nous rejoints nos places assises en tribune Henri Point que je ressentais une drôle d’impression en découvrant ce stade Geoffroy Guichard quasiment plein, tout coloré en vert et blanc.
Je vibrais au rythme des chansons des supporters et des tamtams, mémorisant les refrains le sourire aux lèvres et trémoussant sur mon siège. Je crois que c’est à ce moment là que je compris pourquoi on l’appelait « le chaudron » : tout le monde était en ébullition.
Le match se déroula dans une ambiance de folie et se ponctua par une belle victoire des verts.
Sur la route du retour je ne cessais d’interroger ma soeur sur la ville, ses habitants, son histoire,... Elle me fit la promesse de me faire découvrir au moins une fois par mois un monument, un lieu à visiter, rattaché à Saint Etienne et sa région.
C’est ainsi que pendant des mois , des années j’ai découvert successivement les musées de la mine, d’art moderne, d’art et d’industrie; les parcs de la ville; le planetarium; la patinoire; pris le tram du sud au nord; assisté à de nombreux matchs de l’ASSE toujours avec la même ferveur,... Nous avons sillonné des kilomètres de chemins de randonnée dans le parc du pilat tout proche, pique niquer près du barrage du Gouffre d’enfer, skié à Chalmazel petite station familiale, nagé dans la Loire,...
Plus tard j’ai passé mes années lycée à Saint Etienne et me suis imprégnée de ses rues, ses restaurants, ses cinémas, ses soirées,... J’ai évolué avec elle, assistant à chaque inauguration d’une nouvelle salle de spectacle, chaque progrès, chaque nouveau projet; j’y ai trouvé mon premier emploi, dépensé mon premier salaire.
Malheureusement pour des raisons professionnelles j’ai dû m’éloigner et partir m’installer à 100 kilomètres de là en Ardèche, mais sans jamais oublié mes racines, en revenant très régulièrement dans mon « pays ».
Mon cœur est éternellement vert.
Il y a quelques mois j’ai décidé de revenir vivre près de Saint Etienne et de créer le premier musée Gaga (stéphanois en argot) afin de faire découvrir notre si belle ville et région ligérienne au monde entier.
Ce musée retrace l’épopée des verts, la ferveur et l’enthousiasme de leurs supporters , l’histoire minière et industrielle de la ville, ses lieux symboliques, ses coins et recoins à découvrir.
Je suis stéphanois, corps et âme.
Quand j’avais une dizaine d’années ma soeur, alors âgée de 19 ans et grande fan de l’ASSE et surtout de ses joueurs, m’emmena pour assister à un match des « Verts » contre l’éternel rival et voisin lyonnais. Moi qui n’avais encore jamais mis un pied en ville , habitant la campagne à quelques 15 kilomètres de là , je fus rapidement subjugué par cette métropole.
La première chose qui me marqua ce sont les crassiers et le chevalement de la mine que je pouvais apercevoir de la route en arrivant par les hauteurs de la ville, j’apprendrai plus tard que ce site est emblématique de Saint Etienne et de son histoire...
Je découvris aussi au fil des rues ses vieilles passementeries, ses usines fermées (conséquences de la désindustrialisation), son tram, sa manufacture légendaire, son musée d’art moderne,... tout ceci était extraordinaire pour mes yeux d’enfant. Jusqu’alors mon univers se limitait au calme de la campagne avec ses maisons, ses prés, ses collines, ses lacs, ses forêts, ses animaux... la nature tout simplement. Je découvrais émerveillé la « grande » ville avec ses hautes tours d’immeubles, ses gares, son architecture urbaine, son effervescence, son excitation,...
Je restais sans voix et pensais avoir tout vu de cette ville qui me paraissait gigantesque tellement j’étais impressionné par ce nouveau monde qui s’ouvrait à moi.
Des dizaines de questions martelaient mon esprit et je n’avais qu’une hâte en rentrant chez moi: dévorer les encyclopédies « tout l’univers » pour tout savoir de Saint Etienne, berceau de ma naissance, que je connaissais si peu.
J’avais presque fini par oublier le but de notre voyage lorsque se dressait devant moi « le Chaudron », stade mythique de l’équipe de l’Association Sportive de Saint Etienne. Chaudron, drôle de nom pour un stade de foot. Je le trouvais encore plus impressionnant que sur les photos que j’avais pu voir dans les journaux ou à la télévision et des milliers de personnes se pressaient aux abords.
Nous naviguions dans la foule en essayant de se frayer un chemin jusqu’à l’entrée et j’entendais déjà les chants résonnés.
A peine avions nous rejoints nos places assises en tribune Henri Point que je ressentais une drôle d’impression en découvrant ce stade Geoffroy Guichard quasiment plein, tout coloré en vert et blanc.
Je vibrais au rythme des chansons des supporters et des tamtams, mémorisant les refrains le sourire aux lèvres et trémoussant sur mon siège. Je crois que c’est à ce moment là que je compris pourquoi on l’appelait « le chaudron » : tout le monde était en ébullition.
Le match se déroula dans une ambiance de folie et se ponctua par une belle victoire des verts.
Sur la route du retour je ne cessais d’interroger ma soeur sur la ville, ses habitants, son histoire,... Elle me fit la promesse de me faire découvrir au moins une fois par mois un monument, un lieu à visiter, rattaché à Saint Etienne et sa région.
C’est ainsi que pendant des mois , des années j’ai découvert successivement les musées de la mine, d’art moderne, d’art et d’industrie; les parcs de la ville; le planetarium; la patinoire; pris le tram du sud au nord; assisté à de nombreux matchs de l’ASSE toujours avec la même ferveur,... Nous avons sillonné des kilomètres de chemins de randonnée dans le parc du pilat tout proche, pique niquer près du barrage du Gouffre d’enfer, skié à Chalmazel petite station familiale, nagé dans la Loire,...
Plus tard j’ai passé mes années lycée à Saint Etienne et me suis imprégnée de ses rues, ses restaurants, ses cinémas, ses soirées,... J’ai évolué avec elle, assistant à chaque inauguration d’une nouvelle salle de spectacle, chaque progrès, chaque nouveau projet; j’y ai trouvé mon premier emploi, dépensé mon premier salaire.
Malheureusement pour des raisons professionnelles j’ai dû m’éloigner et partir m’installer à 100 kilomètres de là en Ardèche, mais sans jamais oublié mes racines, en revenant très régulièrement dans mon « pays ».
Mon cœur est éternellement vert.
Il y a quelques mois j’ai décidé de revenir vivre près de Saint Etienne et de créer le premier musée Gaga (stéphanois en argot) afin de faire découvrir notre si belle ville et région ligérienne au monde entier.
Ce musée retrace l’épopée des verts, la ferveur et l’enthousiasme de leurs supporters , l’histoire minière et industrielle de la ville, ses lieux symboliques, ses coins et recoins à découvrir.
Je suis stéphanois, corps et âme.