Assiatou (À quand le bonheur ?)

« Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux.»
Telle étaient mes pensées quand je me suis réveillée dans cette chambre bizarre. J'avais les yeux flous et une atroce mal de crâne. Je me suis souvenue que j'allais à la pharmacie chercher des médicaments pour ma demi-sœur Ngoné que j'ai laissé souffrante à la cérémonie de mariage de ma cousine Soda Niang. 

Il faisait vraiment très sombre dans les rues de "Aleu baye Niankh", j'avais la trouille et les lumières des maisons s'éteignaient sur moi,mais c'était le cadet de mes soucis. Tout ce que j'avais en tête était que ma sœur avait besoin de moi. Sa santé était milles fois beaucoup plus importante que la frayeur des ténèbres. Toutefois,j'avais l'impression qu'on me suivait. 

À cet instant,ma trouille en a pris un echelle et j'ai sorti mon téléphone pour prévenir Fatima. Ça a sonné dans le vide. J'ai tenté encore une deuxième fois;puis une troisième quand soudain,une personne m'a pris par derrière,en posant sa main sur ma bouche. 

_ humm!!! Humm! Laissez-moi! Qui êtes-vous ? 

_chuttt!!! Tais-toi ! Si tu cris,je te tue. Dit la personne en posant un couteau sur ma gorge. 

Mon cœur tambourinait à un ruthme cardiaque anormal. Je pensais que l'agresseur voulait prendre mon argent et mon téléphone,alors j'ai essayé de me libéré en lui proppsant de prendre tout ce que j'avais et de me laisser partir. 

_ S'il vous plaît monsieur ne me faites pas de mal. Prenez tout ce que j'ai mais...ne me tuez pas. Je vous en supplie,je vous en supplie ma sœur est souffrante,elle a besoin de moi. Je dois y aller à la pharmacie pour ces medicaments. Laissez-moi partir avant qu'il ne soit trop tard !!! Sniff! 

J'ai essayé de me défendre,mais il m'a assommé par un coup. c'est là,que j'ai perdu connaissance. 

Une voix rauque et effrayante m'a fait revenir à moi. J'ai tenté de me lever,mais j'avais les mains bien attachées sur le lit par des cordes. Impossible de m'êchapper! 

_bébé réveille-toi enfin! Tu as assez dormi comme ça. On est au beau milieu de la nuit et c'est l'heure pour toi de m'offrir quelque chose.

_ Qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous me voulez? Vous ne me connaissez pas et je ne vous connais pas non plus. Alors qu'avez vous à me garder ici? Laissez-moi partir ! 

_ je te conseille de baisser d'un ton,car dans cet endroit,il n'y a personne d'autre à part moi pour t'entendre et si tu résiste,cela risque de mal tourner pour toi. Sois doux et prête à m'accueillir. 

_ Non, jamais! Jamais! Je vous interdis de vous approcher de moi.

_ Et qui va m'en empêcher? Ah!!

_ Je vous en prie,je vous en supplie ne me faire pas ça. Sniff!! Ne me faîte pas vivre ça une telle chose....

Je pleurais,pleurais,je le suppliais,mais il ne m'écoutait pas. Il s'est jeté sur moi comme un animal affamé. Je me débattais de toutes mes forces,mais que dall! J'étais faible,incapable de me défendre. Il m'a frappé,torturé physiquement et émotionnellement. C'est avec cris et douleu,que j'ai passé cette nuit. 

Une nuit dans lequel j'ai tout perdu: l'honneur,mon innoncence,ma jeunesse,mon courage,ma tranquilité d'esprit et à jamais mon bonheur. 
Depuis cette nuit j'ai perdu la confiance en moi,le goût à la vie... J'ai été violé et c'était ça la vérité. Est-ce que je méritais de vivre cela? Une telle cauchemars,je ne m'y attendais pas. Je ne sais comment,mais le lendemain de cette malheur,je me suis retrouvé devant la porte de chez-moi. 

Le temps suivait son cours, j'étais loin de me douter que le pire m'attendait. Je me suis retrouvé avec une grossesse issue de ce viol qui me fit abandonné mes études. Comme si cela ne suffisait pas comme malheur,l'abandon de ma famille et de mon fiancé,Alioune Badara Ndao fut un coup de grâce qui me laissa complètement meurtrie. Mon propre père m'a chassé de sa maison.

L'idée de m'oter la vie ou de me debrasser de ma grossesse m'est plusieurs fois, efreurée l'esprit,mais à chaque fois,mon cœur de mère était là pour m'empêcher de commettre l'irrel'irrép. J'ai compris que ça n'allait rien changer de ce qui m'avait arrivé et qu'en assissant comme cela,je ne porterais atteinte qu'à moi même et que je punissais également ce petit innoncent bébé que j'attendais. 

C'est ainsi que le destin mit sur mon chemin une femme bienveillante appelé Nacyra Sidibé. Elle fut pour moi d'un soutien considérable. 

Avec le temps,j'ai avancé et j'ai rencontré un homme abandonné avec ses deux enfants. Tous les deux avons souferts par amour... De cette blessure est née une solide amitié entre nous.
S'agit-il là d'un premier pas vers le bonheur ?
C'est ce que je souhaite avec force moi Sokhna ASSIATOU Thiam.