L'autrice nous amène avec brio dans ce petit diner américain perdu au milieu du désert. L'ambiance, lourde et poisseusse, installe peu à peu une tension en tout point maîtrisée. C'est moite, on étouffe, jusqu'à cette inspiration finale, ce nouvel élan de vie et d'espoir !

Cette lettre au destinataire mystère tient en haleine le lecteur jusqu’à son dénouement. Le récit, dans ses circonvolutions, est parfaitement ficelé et laisse entrevoir une description fine d’Hollywood et de ses illusions, sa violence. Un bon polar, à l’ancienne, de ceux qu’on ne lâche pas !

C'est un sans-faute pour cette histoire de détective à l'ancienne. L'atmosphère de cette enquête se construit grâce aux codes du bon vieux polar, l’auteur sait jouer avec les clichés et son lecteur.

Un mal auquel on n'est pas habitué, une situation délicate décrite avec subtilité… Peu à peu, des indices permettent au lecteur de lever le mystère… et si l'on est ému par la duplicité de cette femme, on termine la lecture dans une confusion de sentiments, et des interrogations inédites en tête !

En quelques lignes, l'auteur raconte l'effervescence d'un grand départ, et ce mauvais pressentiment qui colle à la peau de la narratrice... Ces mots choisis avec soin sont très visuels et arrivent à dépeindre, sous un angle nouveau, une scène qu'on reconnaît aisément...

Persuadé qu'il se transforme progressivement en pigeon, Martin Walker tente de trouver le bon interlocuteur pour stopper la métamorphose ! Une nouvelle prenante, qui monte en tension, où l'on compatit avec le désarroi du personnage principal, tout en n'arrivant pas vraiment à croire que ce soit possible...