Une peur fantomatique

Une jeune fille nommée Justine rentrait chez elle après ses 9 heures de travail. Quand elle arriva chez elle, elle déposa ses sacs et décida de partir se promener. C'était l'hiver, il faisait froid et dans quinze minutes, il ferait nuit. Elle n'avait pas peur du noir. Alors, elle opta pour se balader en forêt bien qu'il fasse nuit noire à présent que les quinze minutes étaient passées et que cela fasse peur avec tous les hurlements des animaux la nuit. Quand elle rentra, elle reconnut une forme familière au bout du chemin. Elle courut pour aller à la rencontre de cette ombre puis...Ce n'était pas ce qu'elle pensait avoir vu. Justine pensait que c'était sa meilleure amie qu'elle n'avait pas vu depuis deux semaines ce qui était dur pour elle mais elle s'était trompée. C'était juste des écureuils qui avaient piqué les vêtements des passants. Quand ils enfilaient tout en même temps, cela reproduisait la forme de quelqu'un. Elle était tellement déçue qu'elle pleura. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas pleuré. Elle pouvait bien se détendre un peu.
Quand Justine passait aux endroits où Caroline, sa meilleure amie avait l'habitude d'aller pour savoir si elle pouvait venir la voir, les personnes présentes lui répondaient la même chose : « Nous sommes sincèrement désolés mais nous ne savons pas où elle est. » Alors, Justine repartait, triste. Elle se demandait où était Caroline. Elle alla même jusqu'à se demander si elle ne voyait plus Caroline parce qu'elle avait fait quelque chose de mal et n'était du coup plus la meilleure amie de cette dernière à cause de ça. Elle continuait sa marche plongée dans ses réflexions pour rentrer chez elle quand soudain, elle entendit un craquement. 
Elle regardait autour d'elle pour être sûre que personne ne la suivait et que c'était un animal qui avait produit ce bruit quand soudain elle vit une ombre qui n'était pas un animal sortir de sa cachette et lui crier :
- « SURPRISE ! »
En lui sautant au cou. Justine ne savait plus quoi faire. Elle voulait soit : lui faire un câlin alors qu'elle ne savait même pas qui c'était ou alors lui dire : « non mais tu es qui, toi ? » Mais juste après la mystérieuse personne lui lâcha le cou et Justine aperçut son visage.    Elle voulait faire tellement de choses : crier, sauter, lui faire un câlin qui avait déjà été fait, etc...Mais, elle opta pour :
-« Caroline, ma meilleure amie, tu étais où? Je me suis fait un sang d'encre pour toi ! »
 Caroline se remettait de ses émotions et expliquait :
- « Je n'ai pas eu le temps de te prévenir mais j'ai dû partir au Japon pendant cinq jours pour faire un reportage sur ce pays. Le jour du départ pour revenir en France, j'ai décidé de rester encore là-bas un jour ou deux. La deuxième semaine, j'ai appelé mes collègues dans l'avion parce qu'il n'y a pas le wifi au Japon. Je leur ai dit de ne pas te prévenir que je rentrais car je voulais te faire une surprise. Toute la semaine, j'étais au travail et quand tu arrivais, je me cachais. Quand tu partais, je voulais te rejoindre car tu me faisais de la peine à pleurer comme ceci mais j'avais dit à mes collègues de ne pas me laisser t'approcher sinon, ce ne serait plus une surprise. Aujourd'hui, pour réfléchir à comment j'allais agir, je suis allé me promener mais ces fichus écureuils m'ont volé mes affaires. Comme je te voyais arriver, je devais me cacher et tant-pis pour mes affaires. Quand je t'ai vu accourir vers les écureuils dont tu croyais que c'était moi, j'ai compris que tu tenais à moi. Je voulais sortir de ma cachette mais je me suis rappelée que je voulais te faire une surprise et voir ta réaction que j'ai vu quand tu as accouru vers les écureuils parce que tu croyais que c'était moi et que tu voulais me revoir. Alors, j'ai attendu que tu partes pour te suivre et mettre fin à mon projet de te faire une surprise. Mais, je crois que ça ne s'est pas déroulé comme je le voulais car tu as pleuré quand tu as vu que ce n'était pas moi et que c'était les écureuils farceurs qui piquent les vêtements et ce n'était absolument pas mon but puis tu es devenu inquiète quand je t'ai fait un câlin et j'ai compris que tu ne savais pas que c'était moi alors, je t'ai lâché. Maintenant, une question tourbillonne dans ma tête. Cette fameuse question qui tourbillonne en boucle est : Ai-je réussi ou raté ma surprise ? Moi, je dirais que je l'ai raté. Si tu dis que je l'ai réussi, tu avoueras que c'est juste pour être gentille. J'ai terminé de t'expliquer. Je comprendrais si tu me faisais la tête vue que je ne t'ai pas adressé la parole pendant deux semaines ce qui était dur je te le promets pour moi aussi. »
Justine n'en croyait pas ses oreilles. Ni ses yeux d'ailleurs. Elle se contentait de la regarder bouche-bée. Caroline commençait à s'impatienter. Cela faisait trente minutes que Justine n'avait pas parlé. Elle n'avait pas parlé tout le long où Caroline expliquait ce qui lui était arrivé. Dès que Caroline eut terminé, elle avait encore gardé le silence pendant dix autres minutes. Caroline en avait marre. Elle s'énerva :
- « Bon, tu réponds ou pas ?»
Justine se remettait de ce long discours. Elle observait Caroline et compris enfin que cette dernière voulait juste être gentille avec elle. Elle préparait ses mots et tout d'un coup, elle se lançait pour lui répondre :
- « C'est incroyable ce qui t'es arrivée ! Je ne sais pas si tu as réussi ta surprise mais je suis tellement heureuse de te revoir ! »
Elles se firent un gros câlin toutes les deux plongées dans leurs pensées. Elles se lâchèrent. L'une était tellement émue qu'elle oublia qu'elle n'était pas seule et l'autre était pensive. Un hibou hulula et les deux filles se réveillèrent de leurs pensées. Caroline remercia Justine parce qu'elle ne lui faisait pas la tête alors qu'elle ne l'avait pas prévenue de son voyage. Elles se racontèrent leurs journées faites chacune de leurs côtés puis se baladèrent. Elles burent un café  en pleine promenade puis Justine invita Caroline à manger et dormir chez elle-même.
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