Une histoire pas comme les autres.

Moi je suis diffèrent je l'ai toujours été. Pour ma mère, c'est comme si j'étais un extra-terrestre.
pourquoi ? me diriez-vous ? soyez patients vous allez découvrir mon histoire et en juger par vous-mêmes.
En fait je me présente, Thomas-HEINZ, je suis né en Allemagne un 29 mars 1945, juste après la fin de la 2eme guerre mondiale, « la seule chose bien qu'est arrivé à ce foutu pays depuis ta naissance » comme me disait ma mère, bref je suis fils d'un ouvrier du nom de « Johann-HEINZ » et d'une mère sainte qui se nomme « Lina-KELLER HEINZ », parfois je me demande encore comment ma mère et mon père ont pu se marier, une sainte avec un ouvrier alcoolique, je pense que c'est pour cette raison que j'étais diffèrent, vous imaginez une peu le cocktail.
Je vous vois venir, en vous demandant, « mais où est le rapport avec l'histoire de l'extraterrestre ? ».
Eh bien, tout a commencé un été de 1950, mon pays sortait tout juste, d'une des guerres des plus meurtrières jamais connu dans l'histoire de l'humanité et moi qui avait que 5 ans, ai attrapé un chat, l'ai caché dans une pièce, puis commencer à l'électriser pour voir si vraiment cet animal avait 9 âmes, malheureusement ou heureusement je n'ai pas pu finir mon expérience, ce chat n'a pas arrêté, de miauler au secours, jusqu'à ce que mon oncle fasse irruption et sauver le petit matou. Je pense que je l'ai laissé repartir avec 2 âmes en moins, depuis cet évènement, ma mère, vu que c'était une sainte, a commencé à soupçonner, un démon qui était en train de souiller mon âme, ou je ne sais quelle autre histoire farfelue, depuis ma mère a tout fait sortir ce fameux démon de mon corps, et essayer de faire rentrer son petit enfant dans les normes sociétales (église, école, centre pour enfants malades), Bref la totale, mais rien ne marchait, au contraire, ça ne faisait qu'empirer. Comme la fois, ou pendant une messe à l'église, je suis rentré avec du barbelé sur la tête, me faisant passer pour la réincarnation de jésus christ, tout le monde était choqué, ma mère la première, c'était la catastrophe, on m'avait surnommé « l'enfant du diable ». Mon père dans tout ça ? laissez-moi rire s'il vous plait.
Après ça, est venu le moment, le plus angoissant de ma vie. La vie scolaire, pour être franc avec vous, ma mère passait plus de temps à l'école que moi, je passais le plus clair de mon temps, dehors à faire des « bêtises » comme me disait ma prof, j'enchainais les bagarres, l'école buissonnière, la totale quoi, ce fameux démon ne faisait, que devenir encore plus énorme, en contact d'autrui, une fois ma prof a dit à ma mère que son fils allait être le « al Capone des temps modernes », en entendant ça, ma mère était anéanti, je l'ai même entendu dire une fois à ma tente que j'étais une sorte « d'abomination ».
Alors qu'au fond j'étais qu'un petit enfant qui voulait juste s'amuser rigoler danser, mais bon pour eux j'étais une comme un « extraterrestre ».
Après toutes ces péripéties, ma mère a décidé qu'il fallait que j'arrête l'école.
Ma mère a perdu foi en son fils, et son fils avait perdu foi en lui-même.
Brisé, désespéré, une mère déprimée, mes 17 ans jusqu'à mes 20 ans, j'étais perdu dans une sorte, de nuages gris, j'avais toujours cette impression d'être seul, perdu dans ce monde, même si je connaissais beaucoup de personnes, rien ne me rendait heureux, convaincu que j'étais un raté, surtout par rapport aux normes de la société.
Mais bon même si au fond, ne fallait pas en vouloir à mon pays, la guerre n'était pas une chose facile. Loin de là.
Pourquoi dieu me gardait en vie ? Voilà la question que je me posais chaque jour.
Là ou j'allais les portes se refermaient, devant mon nez. Maudit ? je ne sais pas, mon estime de moi-même, était comme balafré, le temps passait, le soleil se couchait, la lune se levait, lendemain après lendemain jour après jour, rien de bien beau ne pouvait illuminer mon cerveau. Je priais dieu chaque jour chaque nuit, mais il ne me répondait pas, ou peut être que j'étais aveugle face à son œuvre, je ne sais pas. En tout cas rien ne me souriait, et j'étais comme un fantôme sur terre.
Mon pays qui a été ravagé par la 2eme guerre mondiale, moi qui me sentais exclu, il fallait trouver une solution, Alors à 23 ans j'ai pris l'une des décisions qui allait changer ma vie pour toujours.
Laquelle ? celle de quitter mon pays, en promettant, à ma mère que ce satané démon qui me hantait, aller revenir et hanter l'esprit des Allemands pour toujours, mais pas comme vous l'imaginiez.
Donc en 1968 me voilà dans un bateau clandestin, en direction l'Amérique latine, pour dire vrai, je ne me rappelle pas très bien du voyage, a par de quelques souvenirs, comme par exemple du matelot avec qui j'ai partagé ma dernière bouteille de rhum, qui n'arrêtait pas de ma parler de sa femme me la décrivant tel un ange venu du ciel qui a été tuée pendant la guerre, le pauvre il n'arrivait pas à se remettre depuis. Je me demande ce qu'il est advenu de son sort, il s'appelait Raymond, pas très allemand comme prénom je vous l'accorde.
Une fois en argentine, j'ai travaillé au tant que cuisinier, tout en préparant, mon baccalauréat, je peux vous dire, que j'avais regretté l'église de mon pays pendant des années mais bon il fallait assumer mes choix, sachant que seuls, les yeux de ma mère dans mon esprit me pousser à me réveiller le matin. Oh Maman si seulement dieu t'avait gardé près de nous pour voir ce que ta chère « abomination » allait accomplir.
Enfin, après l'obtention de mon baccalauréat avec mention, j'ai intégré, l'université de Buenos aires ou j'ai eu mon doctorat en médecine, spécialité ophtalmologie, j'ai découvert le remède contre la cécité , j'ai été très fier de moi de pouvoir redonner la vue a des personnes, car la vue c'est la vie, pour un moment je me suis sentie comme un prophète sur terre, les gens me voyaient comme un messie, car pour eux retrouver la vue, était un miracle venu de dieu, mais il restait en moi, un vide qu'il fallait combler, celui de retourner dans mon pays triomphant, comme le fils prodigue, alors en 1990 j'ai décide de retourner dans mon cher pays, mais un retour triomphal.
L'objectif de ma revanche ? était de prouver à moi-même et mon pays ce dont j'étais capable d'accomplir, et que je n'étais plus le petit canard boiteux qui était considéré comme un hors la loi, diabolique, et sans âme. Alors j'ai décidé de construire le plus grand hôpital spécialisé en ophtalmologie, au centre de berlin et l'ai nommé KELLER'S Krankenhaus en hommage à ma chère Mutter.

Mon message ? bien que vous l'ayez entendu peut-être plus d'une fois, mais c'est vrai, du moins c'est tout ce qui a de vrai dans ce bas monde, c'est qu'il faut se mettre dans votre cerveau que rien, je ne dis bien rien, aucun système, n'ai fait pour votre épanouissement personnel, car c'est l'homme qui le met en place, et l'homme n'est qu'un petit être faible et égoïste.