Un psy fantastique

Moi, je suis différent. Je l'ai toujours été. Pour ma mère, c'est comme si j'étais un extra-terrestre. Oh la pauvre! Je lui en ai fais voir de toutes les couleurs.J'ai le sourire aux lèvres rien qu'en y pensant. La seule que j'ai aimée sans savoir ce qu'était l'amour. Dans le tableau qui illustrait notre vie, elle voyait la vie en rose, moi par contre j'aimais choisir d'autres couleurs pour peindre mon quotidien. C'était mon côté peintre incompris.
Cela faisait 15 min qu'il était assis mais depuis il n'a pas plus dit un mot. C'est un jeune garçon à peine majeure, mais son regard paraissait lasse de cette vie. Le psychologue lui a signalé que leur séance ne dure que 45 minutes et dejà 15 minutes se sont écoulées.
Sans prendre la peine de le regarder il s'exclama «je n'ai rien à dire» il a noté ses propos sur son carnet. Il reprit de plus bel mais cette fois ci, il ne regardais plus dans le vide
J'aime « le noir ». Du spermatozoïde devenu Homme en passant par la graine devenue Geant des forêts, tout prend naissance en son sein et y périr également. Il est mystérieux. C'est peut être pour ça qu'il inspire la peur et la crainte aux uns et suscite un grand intérêt chez les autres. Il est riche parce qu'il possèdes à l'interieur de lui et de ses profondeurs terrestres des ressources infinies et inépuisables.
Il est incompréhensible car il m'insuffle souvent des réponses dont je me souviens pas avoir posé les questions.
Il est pauvre parce qu'ils ont pénétrés abusivement ses profondeurs et que les plaies n'ont pas encore cicatriser...
- Ah d'accord c'est tres interressant tous ça
Il y a des choses que vous savez et il y a choses que vous ne savez pas et ensuite il y a des choses que vous ne savez même pas que vous ignorez.
- Qu'es ce que j'ignore? Éclairez ma lanterne si vous le voulez bien
- Si vous saviez tous ce qui se passe sans que vous soyez informé...
Il prit note de nouveau.
- Pourquoi avez vous rompu avec Jasmine?
Il finit par s'ouvrir
Elle savais qu'elle était jolie, on le lui disait souvent . Pourtant je lui avais dit et répété sur tout les tons qu'elle était un individu pas un mouton et qu'elle ne devais pas imiter les autres mais juste être elle même. Le probleme c'est quelle ne savais pas vraiment qui elle était. Elle était tout ce que les garçons adorent mais tout ce qu'elle n'est pas dans le fond. Elle finit par avoir le regard fatigué et la conscience d'avoir vécu la vie qu'il ne fallait pas. Je ne pouvais faire autrement que la quittée.
- Pourtant vous l'aimiez à ce qu'il paraît
- Vous savez Je suis une contradiction ambulante, un démon angélique. La nature a horreur de la monotonie, la seule chose qui ne change pas dans cette vie c'est le changement. Il faut s'y faire c'est ainsi.
- Êtes vous croyants?
- Là d'où je viens lorsqu'il y a une manifestation les jeunes brûlent les pneus, la roue qui est censée tourner brûle avec leurs rêves s'en qu'ils s'en aperçoivent. Une chose est certaine, je crois en moi parce que croire en soi c'est déjà croire en Dieu, et j'ai aussi la foi . C'est important d'avoir la foi, vous savez. Avoir la foi ce n'est pas être aveugle mais c'est être visionnaire. C'est savoir que peut importe le nombre de bâtons qu'ils mettrons dans les roues, la roue finira par tourner.
- L'Afrique revient souvent dans vos histoires vous m'en parler?
- L'Africain et l'affect ça n'a jamais été un coup de coeur. On n'éduque nos enfants à Avoir l'air heureux qu'à Etre heureux oubliant que Humain est Etre et non Avoir et que l'Avoir ne sert à rien sans l'Etre. L'Afrique je le dis toujours est comme une belle Dame en mini jupe qui a de tous temps été courtisée par l'international. Tous l'ont convoités, amadoués et abusés d'elles avec la complicité de ses fils. Aujourd'hui elle a les yeux fermés, certains sont persuadés qu'elle va se reveiller un jour mais moi je pense qu'elle a été empoisonnée ou qu'elle erre dans un coma profond dont elle ne s'en sortira peut être jamais.
- Pourquoi n'avez vous pas de compte sur les réseaux sociaux comme les autres?
«Mon Destin» n'a pas de compte sur les réseaux, je ly ai pas trouvé. Je l'ai longtemps cherché sans succes jusqu'a ce qu'un jour en levant un peu la tête de mon telephone pour me détendre, je l'aperçoive en face de moi, là dans la vrai vie, celle qui est réelle. Qu'es ce que j'irais y chercher encore. Quant à la nouvelle génération, celle que j'appelle « génération tête baissée toujours dans téléphone» n'a pas vue les choses venir, ne voie toujours pas se qui se trame et ne verra pas plus où cela nous mène.
Alors qu'il y a de cela déjà plusieurs décennies que des prédictions ont eu lieu a propos de la fin du monde et des machines qui controlerons le monde, faut croire que nous y sommes en plein dedans mais de manière tellement subtil que les humains s'attendent toujours à voir des robots volés, le ciel s'assombrir et s'ouvrir laissant tombé des êtres maléfiques possédant des cornes avec le front marqué du nombre 666. Du courage à nous.
Il sourit nerveusement
Pendant que le Nouvel Ordre Mondial se met silencieusement et soigneusement en place la jeunesse elle participe toujours de manière effrénée à cette compétition qui consiste à savoir qui est le plus heureux sur les reseaux.
- Comment envisage tu l'avenir?
- Ma mère est partie une seconde fois, elle nous a laissé seule Jean Pierre, Ellioth et moi, livré à nous même. Pourquoi. Pour aller suivre l'ombre d'un homme qui ne l'as jamais aimé. Cette folle a prit la route tôt le matin. Ellioth mon petit frère l'a vu s'en aller. Je n'ai rien dit mais je savais qu'elle ne reviendrait plus.
Cet homme qu'elle poursuit est soi-disant notre père, je ne le connais pas, et lui non plus ne m'a pas reconnu à la naissance. Ma mère n'a jamais supporter son absence, moi c'est la sienne qui m'a toujours été insupportable. J'ai du endossé son rôle, la nuit je bordais mes deux petits frères, sauf que moi personne ne me bordait. L'enfance ? j'ignore ce que c'est, or j'ai le sentiment terrible de l'avoir manqué. Jean Pierre paraissait ne pas être infecté par le départ de maman, il sourit en toute circonstance peut-être pour mieux dissimuler sa souffrance. », il soupira, il ne restait plus que 5 minutes. Le psychologue prit son dossier médicale entre les mains, et lui demanda
- Qui sont ces deux petits garçons dont vous parler ?
- Mes deux petits frères, répondit-il
- Vos deux frères , je vois, peut-être est-ce une erreur de la part de mes collègues car il est stipulé dans votre dossier que vous êtes fils unique.
- Non c'est bien la vérité je suis fils unique, il se mit à rire nerveusement puis ajouta, ils sont nés dans mon imagination, ils sont ma seule famille.
- Vous savez que moi aussi je n'existe que dans votre tête ?
- Oui mais restez encore un peu, je n'aime pas être seul »