Un enfant, un jeune homme qui change sa destinée.

« Moi je suis diffèrent. Je l'ai toujours été. Pour ma mère, c'est comme si j'étais un extra-terrestre. » En effet, c'est l'une des questions qui me revenait à l'esprit chaque fois. A force de penser de cette manière, je me sentais de plus en plus différent. Sûrement vous ne me connaissez pas. Pourtant je suis proche de vous ou il y a, à vos côtés des gens qui me ressembles. Mon prénom cest Légouan. J'ai eu jusqu'à six frères et sœurs et pourtant je suis resté seul avec ma mère. Je ne suis pas le plus chanceux, non. Pour cela, il faut que je me batte pour que ma mère ne se souvienne pas à chaque fois de mes frères et sœurs défunts. En effet, si je ne comble pas le vide laissé, elle sera toujours triste ; pour cela, je ferai de mon mieux. Seul enfant vivant et rescapé d'une mort tragique de ses frères et sœurs, moi Légouan devrais être le jeune garçon et la jeune fille s'il le faut pour ne pas faire face et/ou surmonter ce chagrin. Un enfant de mon genre, faisait tout pour vivre selon l'éthique. Ce qui me rend diffèrent aussi, est que j'agissais le plus souvent comme un vieil homme pétrit de sagesse. J'arrivais à consoler ma mère dans ce moment difficile que nous traversons tout les deux.
Ma mère est une femme battante de taille moyenne. Elle est claire et aimable. Elle portait le nom de Saran. Plus souvent, les grandes personnes me racontent que ma mère avait un sourire très génial et elle souriait aisément. Depuis qu'elle est là, elle n'avait jamais cessé de respecter les autres personnes connues ou inconnues. Pendant que nous vivions encore ensemble dans la même maison, j'avais l'âge de douze ans ; ce jour-là, je rentrais à la maison après une journée longue et pénible, je vis "N'na" qui signifierait Maman ; qui avait sa tête entre ses deux mains "comme si elle était devenue subitement lourde et que son seul cou était incapable de la soutenir". Je la salue et elle répondit froidement à ma salutation. Bien que fatigué je me suis saisi d'un tabouret et me suis assis côte à côte avec lui. Bien sûr qu'on avait l'habitude de se consoler, mais la consolation de ce jour était vraiment particulière. Car l'émotion était trop forte. Je pris la parole en ces termes. « Tu sais maman, je sais que tu as trop souffert et que tu souffres ; mais laisses moi te dire que cette souffrance n'est pas éternelle. Je ne sais pas combien ça coute la souffrance de l'enfantement, mais moi aussi, je me sens très mal d'être sans frères ni sœurs. Tu sais, je pense que ce n'est pas le nombre qui compte à tout moment car toi ma mère, qui fut là, me comble de tous. Tu es toute ma famille et je veux que tu me voies de la sorte, que je sois tous pour toi. Maman, ne serait-ce que dans un rêve dans lequel tu verras que je ne suis pas prêt à me sacrifier pour toi, sache que ce rêve est un cauchemar. La vie ne nous a pas offert des fleurs certes mais nous, nous nous offrons des fleurs et cest ça l'essentiel. Bénissez-moi, Maman afin que je sois capable de te satisfaire, de te chérir et de te donner le meilleur de moi-même. Je sais que ton amour pour moi est plus grand que celui que j'ai pour toi car non seulement, je suis une partie de ton corps et aussi, tu à sérieusement souffert pour me donner la vie. Je te serai reconnaissant pour tous cela. Maman tu sais, à chaque fois que je te vois triste, je m'attriste aussi ; je veux que tu retrouves le sourire et que tu le gardes». Elle me fixa, souris et me sert contre elle. Il y eu un long temps de silence. Ma mère soupira très fort, je senti en elle un grand soulagement. Après cela, elle me dit : « tu sais, mon enfant, je suis celle qui t'ai éduqué certes mais je t'affirme que tu m'as impressionné ; tu n'as plus l'air d'un enfant ordinaire. Tu m'as totalement soulagé ; moi qui étais tout de suite désespérée, me voilà réconfortée jusqu'à l'âme par mon fils chéri ». Comme c'était le soir, nous nous sommes préparés à rentrer quand soudain une vieille femme lança un mot de salutations. Selon notre tradition, il faut être sûr que c'est une salutation et/ou une voix humaine avant de répondre ; et c'est ce qui sest passé. Après les salutations, ma mère donna une place à la vieille femme avant de l'inviter à prendre un gobelet d'eau. Après une longue discussion, ma mère demanda à la vieille femme ce qui l'aurait amené à venir chez nous. C'est là que la vieille dame se met à raconter son histoire.
Cette vieille femme venait d'un village très loin d'ici. Pour y arriver, il faut deux jours de marche. Elle était mariée à un monsieur qui se débrouillait bien dans la vie. Mais malheureusement elle n'eut de chance de prendre une grossesse n'en parlons pas de goûter à la douleur de l'enfantement, jamais son corps ne souvrit pour donner vie. Cette blessure la tourmentait jusquà ce que son époux prenne une seconde femme. Heureusement que cette dernière donna naissance à un beau garçon. Ce garçon était admiré par toute la famille, surtout par cette vieille femme de nom de Naminata, qui s'en était heureuse. Puisque tout le monde attendait un enfant impatiemment. Malgré son âge, notre vieille aimait trop s'occuper du petit garçon. Mais ce bonheur sera éphémère car quelques années plus tard, elle sera accusée de sorcellerie après le décès de leur mari et sera alors contraint de quitter le village ; sans défense elle décida de s'abandonner à la nature, celle qui décidera de son sort. Pendant qu'elle passait devant notre cours, elle eut soif et décida de rentrer demander à boire. Ma mère la demanda si elle avait un lieu où passer la nuit. Elle ne répondit. c'est là qu'elle fut invitée à manger et à y rester pour qu'on puisse vivre en harmonie. La vieille femme demanda d'après mon père à ma mère. Cette question restera sans réponse. Car, tout comme moi, c'était dure pour elle de répondre à cette question. Au fait, dès mon jeune âge, mon père partit à l'aventure, il oublia qu'il aurait laissé une famille derrière lui. Depuis le jour où il nous a quitté, ce dernier ne fit signe de vie.
Dans notre existence, le plus souvent, le jour et la nuit se confondent, nous ne voyons de sens à notre quotidien. Notre nouvelle famille en avait fait l'expérience. J'ai utilisé le mot nouvelle famille pour signaler la présence de la vieille femme qui avait aménagé chez nous. Au fait, nous avions commencé à entreprendre dans le domaine de l'élevage ce qui est d'ailleurs une bonne chose. Nous y mettons tous notre économie et si ça tourne mal c'est un désastre car nous n'avons plus grand-chose à part notre petit champ dont le sol est moins fertile. Vu cette situation, je décide d'aller à la recherche de l'argent. Sur mon trajet, je vis une vieille femme souffrante que j'ai dus soulager de sa peine. Cette dernière me prodigua des conseils pour mon aventure. Arrivé dans un bourg, je me mis à travailler pour un homme puissant pour un salaire pas trop intéressant. Ma manière de travailler me rend différent des autres employés. Un an après, je suis devenu le responsable des autres employés et je commence à comprendre l'activité du maître. C'était une activité commerciale très rentable, qui consistait à acheter de l'or et de faire des spéculations de céréales. Cinq ans après, je me retourne sur la terre qui ma vu naître et commença l'activité que j'avais appris à faire avec mon patron. La première année fut extrêmement difficile, car les récoltes dans notre région n'avaient pas été bonnes. Mais je vous assure que les années qui ont succédé celles-ci m'ont permit de réaliser un gros chiffre d'affaire du fait que je faisais venir du vivre des régions à production abondante. Nous avons organisé notre famille de telle sortes que ma mère vend au marché les céréales et celle que j'appelle grand-mère reste à la maison pour ne pas que la volaille s'empare de la marchandise que nous avons étalé au soleil. Par notre ténacité et notre courage, nous avons réussis à améliorer notre situation.