Quand je vais par les champs
Quand je vais par les champs
Rêver mes tristes chants,
En traversant la plaine,
Les faucheurs sur le soir,
Soucieux de me voir
Au pied de la fontaine,
Entre eux se disent: "Tiens,
Connais-tu cette fille?"
Pour troubler leur famille
On dirait que je viens!
Sans amours sur la terre,
Je suis la solitaire
Que jamais nul n'aima;
Ma muse est en délire,
J'écraserai ma lyre
Qui jamais ne charma.
Orbec, août 1840
Rêver mes tristes chants,
En traversant la plaine,
Les faucheurs sur le soir,
Soucieux de me voir
Au pied de la fontaine,
Entre eux se disent: "Tiens,
Connais-tu cette fille?"
Pour troubler leur famille
On dirait que je viens!
Sans amours sur la terre,
Je suis la solitaire
Que jamais nul n'aima;
Ma muse est en délire,
J'écraserai ma lyre
Qui jamais ne charma.
Orbec, août 1840