Moi je suis différent. Je l'ai toujours été. Pour ma mère, c'est comme si j'étais un extra-terrestre. Pour ainsi dire, elle me prend même comme les Otsutsuki dans Naruto et Boruto. Pour moi par contre, je me prends pour Jiraya ou Sasuke Uchiha, des héros qui comptent sauver le monde même si cela va leur coûter la vie.
Je n'étais pas vraiment fort à l'école, un peu comme Shikamaru qui ne s'intéressait pas vraiment à l'étude, alors qu'au final, c'était un garçon intelligent au point qu'il devenait plus tard le conseiller spécial du Hokage. En n'obtenant pas mon diplôme de BEPC, je m'étais vu offrir des bœufs des mains de mes parents pour devenir un bouvier-agriculteur. Ce qui n'est pas vraiment mon rêve d'enfance. Je voulais devenir un héros pour défendre ma patrie, Madagascar.
Depuis l'âge de treize ans alors, je travaillais sans relâche pour gagner de l'argent, afin de sortir de la pauvreté qui m'empêchait de continuer mes études. Mes parents me soutenaient d'ailleurs dans ce combat. Ma mère surtout. Elle était certes un peu sévère avec moi, mais comme le dit l'adage malgache « Ny zanaka tiana tsy itsitsiana rotsan-kazo » (Qui aime son enfant, ne ménage pas les coups de bâton). Autant dire qu'elle me poussait même parfois à dépasser mes limites. Mais à côté de son comportement un peu strict, elle m'aimait beaucoup. Je ne me souviens jamais d'une seule fois dormir sans rien à me mettre sous la dent. Je mentirais si je disais que je mangeais à ma faim (vu que j'ai un appétit d'ogre) sauf durant les saisons des arbres fruitiers. A cet âge là d'ailleurs, j'étais en pleine croissance donc c'était normal si j'avais en permanence l'estomac dans les talons.
Une fois mes 18 ans atteints et ma carte nationale d'identité en poche, je décidais de passer le test d'aptitude au service militaire. Et le résultat était on ne peut plus encourageant : je devenais soldat. Ces cinq années de dur labeur portaient leurs fruits. J'étais apte à faire tous les travaux qui nécessitaient une endurance physique, d'autant que mon gabarit était au top. Ma mère n'accepta pas tout de suite cette nouvelle, mais je la convainquais jusqu'à ce qu'elle se rendit compte qu'un dieu tel son fils n'allait pas mourir si facilement car c'est lui qui allait écrire son histoire et celle des autres.
Je comptais mener à bien toutes les missions qui m'étaient confiées pour monter en grade le plus rapidement possible. Je savais très bien que la vie d'un militaire n'était pas de tout repos, qu'on luttait pour vivre et survivre. D'autant que je ne pratiquais aucun art martial. Heureusement que dans le camp, on nous inculquait les principes de base pour se défendre et attaquer. L'utilisation des armes, aussi bien blanches qu'à feu, était d'ailleurs permise. C'est à nous de faire la preuve de l'aptitude au combat.
Affecté dans un endroit réputé zone rouge, pour ne pas dire fief des « dahalo » (bandits de grands chemins), j'avais peur au début mais au fil du temps, je me débarrassais de cet effroi. Je savais que tout comme un ninja, un soldat devait accepter son lot de souffrances pour le bien d'une cause supérieure. Je suis certes un peu maladroit, mais j'étais prêt à même donner ma vie pour ma nation. Parfois même, quand je fais quelque chose d'inhabituel, cela s'apparente à un pressentiment.
Notre camp se trouvait dans le chef-lieu de la commune rurale de Morafeno, district d'Ambohimahasoa. Alors un mardi après-midi, on nous a alertés qu'une attaque de dahalo se produisit dans le fokontany de Toapinga, à quelques kilomètres de là où nous étions. Nous partîmes sur-le-champ afin de traquer les bandits et récupérer le bétail volé. Nous arrivâmes sur les lieux de l'attaque vers 17 heures et poursuivîmes la filature après s'être informés de la direction empruntée par les fugitifs.
Tout est possible quand on se déplace avec un Pick-up. Nous étions cinq, à part le conducteur qui n'était pas un militaire mais une personne de bonne volonté (si on peut le dire) plus précisément l'une des victimes de l'attaque. Pour dire que nous marchions à pieds jusqu'à Toapinga. Ainsi à 18 heures (la nuit tombait déjà car c'était en hiver) nous repérâmes les bandits et laissâmes le véhicule avec son chauffeur un peu plus loin afin de prendre les cibles au dépourvu.
Le plan d'attaque étant établi, le caporal – notre chef – conduisît sa petite troupe. A 500m des bandits, il nous ordonna de charger nos armes étant donné que nos adversaires utilisaient des armes à feu de fabrication artisanale lors de l'assaut du village. Et c'était là que je me rendis compte avoir oublié mes munitions dans la voiture à cause de l'urgence de la situation. Pour ne pas vexer notre chef, je cherchai une autre excuse.
- Mon caporal, puis-je retourner dans la voiture ? Enfin, j'ai l'impression que ces dahalo nous ont tendus un piège. Il y a une forte chance que certains d'entre eux iront s'attaquer à notre conducteur, si ce n'est déjà fait !
- Wouh ! T'est trop intelligent toi ! Bon, d'accord. Mais fais attention. Tu a ce talkie-walkie, alors n'hésite surtout pas à donner l'alerte le cas échéant !
- Oui chef !
A vrai dire, j'avais quand même une peur bleue en m'imaginant face à des bandits expérimentés alors que j'entrais à peine un an dans ce domaine de lutte contre l'insécurité. Sans oublier que l'art martial et moi, ça fait deux si ce n'est pas plus. Mais, comme on dit « chassez le naturel, il revient au galop ». En s'approchant du véhicule, je remarquai deux silhouettes qui d'apprêtaient à s'attaquer au conducteur. L'une se trouvait se trouvait à droite du pick-up et l'autre, à gauche. Elles étaient à environ 50 mètres de moi. Je tombai entre les deux mais heureusement, elles ne remarquaient pas ma présence, enfin, je crus.
Ceci étant, je ne pouvais pas donner l'alerte à mon équipe, d'autant plus des coups de feu retentirent là-bas. Je devais me débrouiller alors. Comme les deux bandits étaient encore assez loin l'un de l'autre, je jetai une pierre juste quelques mètres devant moi. Et les poissons ont mordu à l'hameçon ! Tous les deux tirèrent dans cette direction sans penser que la balle de l'un pouvait atteindre l'autre. Et voilà le travail ! Ils s'écroulèrent tous les deux.
J'attendais quelques secondes pour savoir s'il y avait d'autres complices de ces malfrats se cachaient quelque part... Silence absolu. J'appelai alors notre chauffeur pour qu'il m'aidât à menotter les captifs. Il se cachait à l'intérieur de la voiture, mais fut rassuré en entendant ma voix. Heureusement qu'on discutait sur la route sinon la situation serait tout autre. Les malfrats étaient tous blessés au niveau du bras gauche et perdaient beaucoup de sang. Ils n'étaient donc pas en mesure d'opposer aucune résistance, autant dire qu'ils perdaient connaissance.
J'appelai le caporal et au ton de sa voix, on dirait qu'ils accomplissaient également leur mission. Et, grande fut ma joie en sachant que mes quatre autres compagnons d'arme ne capturaient que quatre bandits. Les autres s'enfuyaient avec le butin selon eux. Je ne crus pas vraiment à ces allégations mais bon. Une autre surprise que je ne m'attendais pas du tout : ce soi-disant conducteur n'était autre que le frère aîné du député élu du district d'Ambohimahasoa. Il nous donnait ce détail sur le chemin du retour, indiquant au passage qu'il allait faire en sorte que je sois promu. « C'est un bon guerrier je vous jure ! Il maîtrise bien l'art du combat ! Je ne pensais plus m'en sortir, mais il me sauva la vie», s'exclama-t-il.
Trois mois plus tard, je fus promu caporal et mon rengagement était donc assuré. Désormais, c'est à moi de prendre la décision : Vais-je abandonner mon rêve alors que là mon avenir est déjà tout tracé ? Ou, vais-je le poursuivre et ma mère va me crier dessus, disant « Espèce de flemmard, lève-toi vite !!! Il est 6 heures ! Tu vas passer ton BEPC d'ici quelques mois, je te rappelle ! Veux-tu vraiment que nous irons t'acheter des bœufs ? »
Je n'étais pas vraiment fort à l'école, un peu comme Shikamaru qui ne s'intéressait pas vraiment à l'étude, alors qu'au final, c'était un garçon intelligent au point qu'il devenait plus tard le conseiller spécial du Hokage. En n'obtenant pas mon diplôme de BEPC, je m'étais vu offrir des bœufs des mains de mes parents pour devenir un bouvier-agriculteur. Ce qui n'est pas vraiment mon rêve d'enfance. Je voulais devenir un héros pour défendre ma patrie, Madagascar.
Depuis l'âge de treize ans alors, je travaillais sans relâche pour gagner de l'argent, afin de sortir de la pauvreté qui m'empêchait de continuer mes études. Mes parents me soutenaient d'ailleurs dans ce combat. Ma mère surtout. Elle était certes un peu sévère avec moi, mais comme le dit l'adage malgache « Ny zanaka tiana tsy itsitsiana rotsan-kazo » (Qui aime son enfant, ne ménage pas les coups de bâton). Autant dire qu'elle me poussait même parfois à dépasser mes limites. Mais à côté de son comportement un peu strict, elle m'aimait beaucoup. Je ne me souviens jamais d'une seule fois dormir sans rien à me mettre sous la dent. Je mentirais si je disais que je mangeais à ma faim (vu que j'ai un appétit d'ogre) sauf durant les saisons des arbres fruitiers. A cet âge là d'ailleurs, j'étais en pleine croissance donc c'était normal si j'avais en permanence l'estomac dans les talons.
Une fois mes 18 ans atteints et ma carte nationale d'identité en poche, je décidais de passer le test d'aptitude au service militaire. Et le résultat était on ne peut plus encourageant : je devenais soldat. Ces cinq années de dur labeur portaient leurs fruits. J'étais apte à faire tous les travaux qui nécessitaient une endurance physique, d'autant que mon gabarit était au top. Ma mère n'accepta pas tout de suite cette nouvelle, mais je la convainquais jusqu'à ce qu'elle se rendit compte qu'un dieu tel son fils n'allait pas mourir si facilement car c'est lui qui allait écrire son histoire et celle des autres.
Je comptais mener à bien toutes les missions qui m'étaient confiées pour monter en grade le plus rapidement possible. Je savais très bien que la vie d'un militaire n'était pas de tout repos, qu'on luttait pour vivre et survivre. D'autant que je ne pratiquais aucun art martial. Heureusement que dans le camp, on nous inculquait les principes de base pour se défendre et attaquer. L'utilisation des armes, aussi bien blanches qu'à feu, était d'ailleurs permise. C'est à nous de faire la preuve de l'aptitude au combat.
Affecté dans un endroit réputé zone rouge, pour ne pas dire fief des « dahalo » (bandits de grands chemins), j'avais peur au début mais au fil du temps, je me débarrassais de cet effroi. Je savais que tout comme un ninja, un soldat devait accepter son lot de souffrances pour le bien d'une cause supérieure. Je suis certes un peu maladroit, mais j'étais prêt à même donner ma vie pour ma nation. Parfois même, quand je fais quelque chose d'inhabituel, cela s'apparente à un pressentiment.
Notre camp se trouvait dans le chef-lieu de la commune rurale de Morafeno, district d'Ambohimahasoa. Alors un mardi après-midi, on nous a alertés qu'une attaque de dahalo se produisit dans le fokontany de Toapinga, à quelques kilomètres de là où nous étions. Nous partîmes sur-le-champ afin de traquer les bandits et récupérer le bétail volé. Nous arrivâmes sur les lieux de l'attaque vers 17 heures et poursuivîmes la filature après s'être informés de la direction empruntée par les fugitifs.
Tout est possible quand on se déplace avec un Pick-up. Nous étions cinq, à part le conducteur qui n'était pas un militaire mais une personne de bonne volonté (si on peut le dire) plus précisément l'une des victimes de l'attaque. Pour dire que nous marchions à pieds jusqu'à Toapinga. Ainsi à 18 heures (la nuit tombait déjà car c'était en hiver) nous repérâmes les bandits et laissâmes le véhicule avec son chauffeur un peu plus loin afin de prendre les cibles au dépourvu.
Le plan d'attaque étant établi, le caporal – notre chef – conduisît sa petite troupe. A 500m des bandits, il nous ordonna de charger nos armes étant donné que nos adversaires utilisaient des armes à feu de fabrication artisanale lors de l'assaut du village. Et c'était là que je me rendis compte avoir oublié mes munitions dans la voiture à cause de l'urgence de la situation. Pour ne pas vexer notre chef, je cherchai une autre excuse.
- Mon caporal, puis-je retourner dans la voiture ? Enfin, j'ai l'impression que ces dahalo nous ont tendus un piège. Il y a une forte chance que certains d'entre eux iront s'attaquer à notre conducteur, si ce n'est déjà fait !
- Wouh ! T'est trop intelligent toi ! Bon, d'accord. Mais fais attention. Tu a ce talkie-walkie, alors n'hésite surtout pas à donner l'alerte le cas échéant !
- Oui chef !
A vrai dire, j'avais quand même une peur bleue en m'imaginant face à des bandits expérimentés alors que j'entrais à peine un an dans ce domaine de lutte contre l'insécurité. Sans oublier que l'art martial et moi, ça fait deux si ce n'est pas plus. Mais, comme on dit « chassez le naturel, il revient au galop ». En s'approchant du véhicule, je remarquai deux silhouettes qui d'apprêtaient à s'attaquer au conducteur. L'une se trouvait se trouvait à droite du pick-up et l'autre, à gauche. Elles étaient à environ 50 mètres de moi. Je tombai entre les deux mais heureusement, elles ne remarquaient pas ma présence, enfin, je crus.
Ceci étant, je ne pouvais pas donner l'alerte à mon équipe, d'autant plus des coups de feu retentirent là-bas. Je devais me débrouiller alors. Comme les deux bandits étaient encore assez loin l'un de l'autre, je jetai une pierre juste quelques mètres devant moi. Et les poissons ont mordu à l'hameçon ! Tous les deux tirèrent dans cette direction sans penser que la balle de l'un pouvait atteindre l'autre. Et voilà le travail ! Ils s'écroulèrent tous les deux.
J'attendais quelques secondes pour savoir s'il y avait d'autres complices de ces malfrats se cachaient quelque part... Silence absolu. J'appelai alors notre chauffeur pour qu'il m'aidât à menotter les captifs. Il se cachait à l'intérieur de la voiture, mais fut rassuré en entendant ma voix. Heureusement qu'on discutait sur la route sinon la situation serait tout autre. Les malfrats étaient tous blessés au niveau du bras gauche et perdaient beaucoup de sang. Ils n'étaient donc pas en mesure d'opposer aucune résistance, autant dire qu'ils perdaient connaissance.
J'appelai le caporal et au ton de sa voix, on dirait qu'ils accomplissaient également leur mission. Et, grande fut ma joie en sachant que mes quatre autres compagnons d'arme ne capturaient que quatre bandits. Les autres s'enfuyaient avec le butin selon eux. Je ne crus pas vraiment à ces allégations mais bon. Une autre surprise que je ne m'attendais pas du tout : ce soi-disant conducteur n'était autre que le frère aîné du député élu du district d'Ambohimahasoa. Il nous donnait ce détail sur le chemin du retour, indiquant au passage qu'il allait faire en sorte que je sois promu. « C'est un bon guerrier je vous jure ! Il maîtrise bien l'art du combat ! Je ne pensais plus m'en sortir, mais il me sauva la vie», s'exclama-t-il.
Trois mois plus tard, je fus promu caporal et mon rengagement était donc assuré. Désormais, c'est à moi de prendre la décision : Vais-je abandonner mon rêve alors que là mon avenir est déjà tout tracé ? Ou, vais-je le poursuivre et ma mère va me crier dessus, disant « Espèce de flemmard, lève-toi vite !!! Il est 6 heures ! Tu vas passer ton BEPC d'ici quelques mois, je te rappelle ! Veux-tu vraiment que nous irons t'acheter des bœufs ? »