Moi je suis différente. Je l'ai toujours été. Pour ma mère c'est comme si j'étais une extra-terrestre. Je dessine des pages blanches, j'écris à l'encre invisible et mes chansons sont muettes. C'est peut être ma mère qui avait compris ce qui se cache au fond de moi; je ne suis pas à ma place. Je me suis toujours demandée s'il y a une différence entre un oiseau en cage et moi.J'avoue que la question me fait plus peur que la réponse . Je veux juste quitter ces quatre murs qui m'enferment et briser les chaînes qui lient mon esprit dans un tourbillon plein de vides. Je regarde encore avec attention le petit oiseau; chantant et dansant dans un si petit espace. On croirait même voir un léger sourire s'installer sur son visage. Peut être qu'il se souvient de quand il pouvait voler librement, jouer avec ses amis et picorer de délicieuses graines. Ou alors il pensait au moment où il aura l'occasion, la moindre occasion de se laisser porter par le vent et cela le rendait heureux. Malheureusement , je ne suis pas comme lui et je n'ai aucun plaisir. Je voulais être comme cet oiseau mais j'ai fini par oublier certaines choses. Un jour ,un petit garçon jouait dans la rue et sans faire attention il a traversé la route. Malheureusement il s'est fait renverser par une voiture. Le chauffeur n'a pas pris la peine de se retourner. L'enfant est mort sur le champ. J'étais triste un moment mais la douleur est partie à l'instant que j'ai quitté ces lieux. Mais pour les proches de ce petit, c'était une souffrance immense. J'ai ressenti quelque chose d'étrange à mon retour. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. C'était comme si j'avais perdu un être cher.Je suis malade et je souffre énormément. Je me sens de plus en plus faible. Je ne tiendrai pas jusqu'au matin disait-je . J'avais tellement mal dans la poitrine. Je sentais comme une énorme pierre se poser lentement sur moi , m'empêchant de respirer. J'avais peur de m'endormir et de ne plus jamais me réveiller.En même temps, je pensais que si ça arrivait, ça aurait été la meilleure chose pour moi. Ma mère, toute tremblante, m'a emmené à l'hôpital ce soir là. Le médecin m'a examiné et m'a donné des médicaments. Je les prenais tous les jours sans manquer et j'allais de plus en plus mieux. je m'afollais pour rien à l'évidence. Mais une chose m'est soudainement revenue à l'esprit.
Je n'arrêtais pas de repasser les images de mon petit séjour à l'hôpital. J'étais sortie il y a longtemps, mais je sentais encore l'odeur de l'alcool et des comprimés. J'entendais les cris et les pleures incessants des malades. Je voyais même des personnes agoniser et d'autres se baigner dans leur propre sang. C'était horrible...
En pensant à cela, j'avais oublié ma propre douleur et je me sentais stupide parce que j'avais souhaité mourir alors que ceux là souffraient bien plus que moi. Encore une fois, j'avais cette sensation étrange. J'étais prise par la peur.Pourquoi je ressentais cela ? J'avais prévu de visiter le zoo aujourd'hui mais on a dû annuler notre programme à cause d'un incident survenu très tôt ce matin: Le chère voisin a appris qu'il ne reverrai plus jamais son père.Le silence nous entourait et tout le monde dansait sur sa terrible mélodie. Nous étions tous triste pour notre cher Simon. Il avait déjà perdu sa mère dans un accident il y a quelques mois. Aujourd'hui c'est son père qui s'en va. Je n'imagine même pas comment ça devait être difficile pour lui après tout ce qu'il avait raversé.Il a finalement enterré son père deux semaines plutard et il essayait toujours de rester fort même si ce n'était pas évident. Quant à nous, on continuait toujours de lui tendre la main. De mon côté, je me sentais mal. J'ai eu une nouvelle fois, cette étrange sensation. Mais elle était un peu différente parce que j'avais l'impression de vivre une scène deux fois. En effet, mon père nous a quitté quand j'étais encore très petite. Il nous a abandonné. Des souvenirs de nous a cette époque, je les ai seulement en photo. Il est parti se faire une nouvelle vie loin de nous. Je voulais tellement qu'il revienne et qu'on puisse se créer de nouveaux souvenirs. Aujourd'hui j'ai grandi mais il n'est toujours pas là. Même si je savais qu'il ne se souciait pas de nous, je voulais quand même y croire et j'espérais que ça se réalise. J'ai fini par perdre confiance en lui après tout le désintérêt qu'il me montrait. Quand j'ai compris qu'il nous avait abandonné j'ai réalisé que j'ai perdu quelque chose que je n'avais même pas en ma possession. J'avais peur de perdre des personnes auxquelles je tenais vraiment parce qu'à chaque fois que je sentais la moindre distance c'était pour moi comme une séparation définitive. Et c'est ce que je ressens encore aujourd'hui. Maintenant, celui que j'appelle mon géniteur ne fait plus parti de mon esprit. Il est maintenant comme un inconnu qu'on croise dans la rue, comme les passants qu'on voit dans les marchés. Six mois s'étaient déjà écoulés mais je continuais toujours de m'inquiéter au sujet de tout ce qui s'était passé.Comme je m'y attendais,cette étrange sensation faisait encore surface.Je savais que ces évènements n'étaient pas une simple coïncidence. J'avais mis trop de temps pour le comprendre. J'ai fini par apprendre beaucoup de choses importantes.En réalité,tout cela m'a aidé à voir et à apprécier toutes les belles choses que j'ai. Et j'étais heureuse surtout parce que j'ai vraiment su pourquoi j'étais différente. J'ai compris combien ça pouvait être douloureux de perdre quelqu'un qu'on aime. Même si on n'a pas toujours le temps de faire ce qu'on veut, on ne doit jamais oublier de dire "je t'aime " à nos proches avant qu'ils ne partent pour toujours.Toutes mes condoléances à ces parents dont les enfants sont partis trop tôt.J'ai aussi compris qu'on a tous besoin des uns et des autres. Ce qui compte le plus, c'est nos relations avec les autres et l'atmosphère que nous créons autour de nous. De peur que mon coeur ne se rouille, j'ai compris que je dois l'envelopper de toutes les vertus possibles, comme l'humilité, la bonté et biens d'autres. J'ai pu voir que je suis chanceuse d'être en bonne santé, de marcher, de voir , de crier de joie, de me coucher et de me relever le matin. Beaucoup parmi nous ne s'en rendent pas compte. Alors, courage à vous qui êtes dans des lits de malades. J'ai réalisé aussi qu'il est difficile de grandir sans affection paternelle, mais qu'il n'est jamais trop tard pour en recevoir. Je continue d'attendre le jour où j'en recevrais moi aussi. Et vraiment, j'espère que chaque enfant comme moi, gardera toujours cet espoir.De tout ce que j'ai pu apprendre, celle-ci est la plus belle : une famille et surtout une maman. J'avais oublié combien ses bras étaient si doux et combien sa voix était si mélodieuse. Je me souviens encore de ses repas délicieux ; ceux qu'elle assaidonne de son amour. Je me souviens aussi de ses bras protecteurs et des ses câlins tous chauds. Comme ils me manquent ces petites habitudes.À nos mamans qui nous protègent,guident et soutiennent, merci. À nos frères et soeurs , merci. Maintenant, mes pages sont pleines et ma voix résonne. J'ai brisé les chaînes et les murs qui me retenaient car j'ai su apprécié les petits cadeaux de la vie. Je
suis maintenant comme toi, petit oiseau. Alors , je te dis merci.
Je n'arrêtais pas de repasser les images de mon petit séjour à l'hôpital. J'étais sortie il y a longtemps, mais je sentais encore l'odeur de l'alcool et des comprimés. J'entendais les cris et les pleures incessants des malades. Je voyais même des personnes agoniser et d'autres se baigner dans leur propre sang. C'était horrible...
En pensant à cela, j'avais oublié ma propre douleur et je me sentais stupide parce que j'avais souhaité mourir alors que ceux là souffraient bien plus que moi. Encore une fois, j'avais cette sensation étrange. J'étais prise par la peur.Pourquoi je ressentais cela ? J'avais prévu de visiter le zoo aujourd'hui mais on a dû annuler notre programme à cause d'un incident survenu très tôt ce matin: Le chère voisin a appris qu'il ne reverrai plus jamais son père.Le silence nous entourait et tout le monde dansait sur sa terrible mélodie. Nous étions tous triste pour notre cher Simon. Il avait déjà perdu sa mère dans un accident il y a quelques mois. Aujourd'hui c'est son père qui s'en va. Je n'imagine même pas comment ça devait être difficile pour lui après tout ce qu'il avait raversé.Il a finalement enterré son père deux semaines plutard et il essayait toujours de rester fort même si ce n'était pas évident. Quant à nous, on continuait toujours de lui tendre la main. De mon côté, je me sentais mal. J'ai eu une nouvelle fois, cette étrange sensation. Mais elle était un peu différente parce que j'avais l'impression de vivre une scène deux fois. En effet, mon père nous a quitté quand j'étais encore très petite. Il nous a abandonné. Des souvenirs de nous a cette époque, je les ai seulement en photo. Il est parti se faire une nouvelle vie loin de nous. Je voulais tellement qu'il revienne et qu'on puisse se créer de nouveaux souvenirs. Aujourd'hui j'ai grandi mais il n'est toujours pas là. Même si je savais qu'il ne se souciait pas de nous, je voulais quand même y croire et j'espérais que ça se réalise. J'ai fini par perdre confiance en lui après tout le désintérêt qu'il me montrait. Quand j'ai compris qu'il nous avait abandonné j'ai réalisé que j'ai perdu quelque chose que je n'avais même pas en ma possession. J'avais peur de perdre des personnes auxquelles je tenais vraiment parce qu'à chaque fois que je sentais la moindre distance c'était pour moi comme une séparation définitive. Et c'est ce que je ressens encore aujourd'hui. Maintenant, celui que j'appelle mon géniteur ne fait plus parti de mon esprit. Il est maintenant comme un inconnu qu'on croise dans la rue, comme les passants qu'on voit dans les marchés. Six mois s'étaient déjà écoulés mais je continuais toujours de m'inquiéter au sujet de tout ce qui s'était passé.Comme je m'y attendais,cette étrange sensation faisait encore surface.Je savais que ces évènements n'étaient pas une simple coïncidence. J'avais mis trop de temps pour le comprendre. J'ai fini par apprendre beaucoup de choses importantes.En réalité,tout cela m'a aidé à voir et à apprécier toutes les belles choses que j'ai. Et j'étais heureuse surtout parce que j'ai vraiment su pourquoi j'étais différente. J'ai compris combien ça pouvait être douloureux de perdre quelqu'un qu'on aime. Même si on n'a pas toujours le temps de faire ce qu'on veut, on ne doit jamais oublier de dire "je t'aime " à nos proches avant qu'ils ne partent pour toujours.Toutes mes condoléances à ces parents dont les enfants sont partis trop tôt.J'ai aussi compris qu'on a tous besoin des uns et des autres. Ce qui compte le plus, c'est nos relations avec les autres et l'atmosphère que nous créons autour de nous. De peur que mon coeur ne se rouille, j'ai compris que je dois l'envelopper de toutes les vertus possibles, comme l'humilité, la bonté et biens d'autres. J'ai pu voir que je suis chanceuse d'être en bonne santé, de marcher, de voir , de crier de joie, de me coucher et de me relever le matin. Beaucoup parmi nous ne s'en rendent pas compte. Alors, courage à vous qui êtes dans des lits de malades. J'ai réalisé aussi qu'il est difficile de grandir sans affection paternelle, mais qu'il n'est jamais trop tard pour en recevoir. Je continue d'attendre le jour où j'en recevrais moi aussi. Et vraiment, j'espère que chaque enfant comme moi, gardera toujours cet espoir.De tout ce que j'ai pu apprendre, celle-ci est la plus belle : une famille et surtout une maman. J'avais oublié combien ses bras étaient si doux et combien sa voix était si mélodieuse. Je me souviens encore de ses repas délicieux ; ceux qu'elle assaidonne de son amour. Je me souviens aussi de ses bras protecteurs et des ses câlins tous chauds. Comme ils me manquent ces petites habitudes.À nos mamans qui nous protègent,guident et soutiennent, merci. À nos frères et soeurs , merci. Maintenant, mes pages sont pleines et ma voix résonne. J'ai brisé les chaînes et les murs qui me retenaient car j'ai su apprécié les petits cadeaux de la vie. Je
suis maintenant comme toi, petit oiseau. Alors , je te dis merci.