L'exile

« Moi je suis différent. Je l'ai toujours été. Pour ma mère, C'est comme si j'étais un extra-terrestre. » Un extra-terrestre qui lui suspendait souvent ses vols vers des régions inconnues.
Sous la brise du soir, nous revenions de la cueillette de fruits sauvages dans la forêt impénétrable. Nous marchions seuls dans la jongle et nos pensées erraient au ciel. Mon père été déjà parti d'avance pour aménager le nouveau enclot du bétail. Mes yeux été rivés d'un regard absent démystifiant mes pensées aux souvenirs lointains. L'ombre envahissait déjà les cimes des arbres en surplombant les cours d'eaux douches où le roi soleil promenait ses regards, ses rayons monotones. Sous la monochrome des paysages, là-bas ! Dans cette forêt peuplée de vivants sédentaires, quelques végétaux calcinés, sous les arbres, l'ombre jetait un noir sombre. Rien n'était plus troublant et inquiétant, parfois un bruit effrayant de ses ensembles massifs et cosmo polis. A peine, nous sortions des sables en faisant des pas aimables sur nos terres sédentaires du village.
Après avoir trotté quelque instant, J'ai aperçu au près des gros « cassias » dressant leurs branches vers le ciel brumeux, des hommes aux rangs sinueux. Ah non plutôt ! C'étaient des extra-terrestres venus de nulle part. Leurs bras robustes et purs comme des troncs noueux. Leurs ongles crochus dans la fraie cresson et leurs cornes frottaient les cimes des arbres épineux.
Hébétés d'angoisse, ils cliquaient leurs yeux bleus et leurs murmures raisonnaient dans les toits harmonieux.

Accrochant follement au pied de l'arbre ; un homme ou un montre ; je ne sais exactement pas: sadique et redoutable, visage renfrogné par sa duplicité et sa rapacité sorti de sa caserne. Il était, robuste et serpenté et sa couleur brumeuse brillait Comme le dos d'un crocodile d'Afrique. Il avait un énorme crâne surmonté d'une grosse boule, ses tentacules et ses longues jambes pleines d'épines. Il suçait le sang.
Ce monstre été armé jusqu'aux dents. Il avait un M16 sur l'épaule et un couteau dans la main. Le fanon de son épée au double tranchant et celui de sa queue balayaient la terre. En ce temps là, dans tous les coins du village, les mortiers buvaient le sang des chaires, chaires des enfants doux comme la trompette. Et les dents des pilons croquaient les os précaires des enfants à la bouche violette. Pilons lourds entre les mains des fantômes furieux.
Sans raison, l'un d'entre eux se courba puis se releva et nous montra la tête impuissante de mon père. Celui-ci était entièrement assis le dos contre l'arbre, Courbé comme un blé mûr, pieds nus et caftant guenille. Le sang coulait dans ses narines, sa peau était sèche et ses poils noirs qu'un fauve. Ventre creux et collé au sacrum. Exploité et accroupi sur ses jambes maigres: il broutait ses derniers discours, nous regardait aux yeux révulsés et sa langue moitié affilée, tout baigné dans son sang.

Ainsi poussé vers d'autres régions inconnues ; papa se laissait emporté sans retour. Dans cette mauvaise soirée que la mort n'avait fait aucun signe, nous étions surpris et tous nos chemins coupés. Envahis par la terreur, ma mère restait clouée dans des faits dégoutants. Sous ses yeux, coulaient des larmes chaudes et amères qui lavaient ses joues d'un enfant pétrifié et coulait jusqu'à la poitrine creuse comme les fosses des inondations fameuses. Les lèvres tremblantes et dansantes à la fois, dessous des yeux rouges et sombres de colère, cœur bombé de pitié et de l'effroi semblable aux pélicans du désert. Les seuls mots répétitives qu'elle prononçait c'était: « Qu'avons-nous fait à ces hommes ? » Et moi je me demandais:
Combien de litre de sang que la terre avait bu seul ?
Combien de bergers à la force maigre arraché à leurs troupeaux ?
Combien de femme innocentes arrachées à leurs gamins fiers et beaux ?

Le temps de la révolte était à son terme ; il était temps que la plaie se ferme. Mon chevale blanc, l'heur où il a paru, été environné de la poussière et les sabots chantaient au rythme des cris d'enfant en jonchant le sol dans les ténèbres;
Et se pliaient jusqu'aux vertèbres. Et là ! Je n'étais plus moi-même.
L'heure où je laissai tomber mon premier cri d'un fantôme aux yeux sanglants, un silence s'abattu et rependais dans le village. Tous restaient mouillés et effrayés, noirs et sombres de peur. Et la terreur réduisait les toits au silence.
Le baobab au tronc noueux que j'arrachai au près de la rivière; je l'avais violement envoyer de ma main gauche, alla heurter à plein fouée l'amas des assaillants qui débouchait de l'autre coté de la maison. Tremblants, ils meurent dans un marre de sang. Quelle foudre que les anges ne voulu qu'elle descende !
Les coupecoupes que j'avais dans la main en font un massacre, je les embrochai comme des insectes. Je me battais comme une montre dans les bois, coupant des têtes, perçant des ventres. L'étendu tout entier était décoré de pièces: bras, jambes, têtes, oreilles, tous par erre. Même les oiseaux au sommet des montagnes s'enfuyaient jusqu'aux derniers cieux.

Soudain le visage d'un ciel sombre, le soleil souriait gentiment sans ombre ;
Faisant des allées et venues, il grelotait et ses rayons suspendus. Caressé par le vent ;
Les arbres se courbaient de manière si lente et leurs branches prosternaient sur la terre ; Où un arc multicolore coincé aux hémisphères. Le ciel criait toute la nuit.
Les pierres qu'il jetait avec plein de bruit tombaient sur le champ et se ramassèrent en elles même;
Puis retombaient sur des bêtes domestiques et poursuivirent leur ravages.
Le paysage été envahi par une grande quantité d'eau de la pluie qui se répandait dans l'univers. Je me rappel de cette nuit noire et sombre, ma mère et moi étions les seuls survivants qui aurait échappé à cet apocalypse où tout un village a quitté la vie.

Puis nous tournions à nos pas de malheur vers un autre village aux grands plateaux de la forêt. Je me souviens de cette nuit quand on traversait des vieux villages au fond fin de la forêt impénétrable. Nous contemplions sur ce long trajet des flots, des iles verdoyantes couvertes d'arbres chargés de fruits savoureux destinés à nourrir tout un peuple rependu dans un univers plein de stresse et de divers controverses.
Maman me regardait avec l'amabilité et convenablement sauvée, elle comprit alors que nous ne sommes pas dans la même réalité et que je suis différent des autres.