Moi, je suis différente. Je l'ai toujours été. Pour ma mère, c'est comme si j'étais une extraterrestre. Je suis née sur le chemin d'exil, dans une forêt hostile, sur des feuilles d'arbres et sous une pluie de balles réelles. Je suis arrivée au monde dans une zone de conflits communautaires entretenus par des officines nébuleuses étrangères pour le contrôle des zones minières très riches.
Née le jour où mon père a été découpé à coups de machettes par des barbares, j'ai connu la souffrance sous toutes ses facettes pendant mon enfance. Je me souviens des longues journées de marche sous un soleil ardent avec la langue pendante, la gorge nouée, l'estomac vide et la peur au ventre. La précarité m'était familière, elle me suivait comme une ombre. A mes treize ans, pendant que je m'étais rendu dans la forêt pour chercher des tubercules et des feuilles pour assurer notre alimentation, j'ai été violé par des hommes armés puants. Ils ont abusé de mon corps, brisé mon innocence et arraché mon âme. Gisant dans mon sang pendant deux jours avant que les miens ne me retrouvent, j'ai survécu in extremis. Très tôt, j'ai décidé de ne pas rester indifférente, marre d'être le sous-fifre. Soliloquant à tout moment, m'interrogeant à chaque instant, j'échafaude constamment l'épilogue du récit affligeant de mon existence.
Maintenant, je suis une adulte qui a fourbi ses armes contre l'injustice. Mes expériences personnelles sont les meilleurs enseignements sur lesquels je m'appuie pour ne pas renoncer à ma vocation. Dans mon combat contre l'injustice, j'ai eu à côtoyer du monde et exprimer mes convictions autant de fois mais je me souviens de mon premier discours lors d'un forum international sur la paix. Voici un extrait :
«... Etre humain, simplement un être humain, c'est ainsi que je me définis. Terriens, ne m'attribuez pas des étiquettes en fonction de ma couleur de peau, de mon appartenance religieuse, de mon quotient intellectuel ou de mon pays. Mes colocataires terriens, voyez-moi comme un être humain, votre semblable et votre égal. Nous sommes tous tributaires d'un souffle de vie, grâce divine. D'ailleurs, l'impuissance de l'humanité face à la mort nous le rappelle constamment. Quand les préjugés deviennent des normes, la race humaine est en danger. Elle fonce droit vers un précipice duquel elle n'en sortira peut-être jamais comme une feuille que le vent emporte dans un trou profond. Quand l'égo se substitue à la sagesse, l'humain se déifiant soi-même précipite sa fin, une fin tragique mais surtout atroce.
Dans ce monde, il y'a des personnes qui souffrent. Elles sont victimes des aléas climatiques (tornades, cyclones, inondations, sècheresses, famines, guerres...). Ces catastrophes naturelles majeures, désastreuses les privent des besoins primaires essentiels. Elles meurent par milliers quotidiennement. Oh misère ! Un élan de solidarité à leur égard n'est pas de refus. Qui pourrait s'opposer à une once de générosité ? La mièvrerie s'installe lorsque ces élans de solidarité sont médiatisés à outrance. Ils font passer ces personnes nécessiteuses pour des mendiantes internationales tant leurs images circulent en boucle sur les chaines de télévisions et les réseaux sociaux. L'on peut voir le sourire narcissique du bienfaiteur et le regard apeuré, le sourire forcé du bénéficiaire. Pathétique !
De ce fait, la générosité perd son essence, elle devient propagande. Une personne nécessiteuse n'a pas seulement besoin d'être nourri, vêtit, logé mais elle veut ardemment des solutions pour sortir de cette précarité et n'y point replonger. Faire l'aumône aux nécessiteux c'est bien mais les autonomiser est meilleur. Ouvrons nos cœurs et éteignons nos cameras !
Géopolitique ou néocolonisation, nonobstant leurs étymologies différentes, elles produisent d'odieux résultats sur des vies humaines. La vue de ces ignominies perpétrées par des tiers me révulse, mon être entier se statufie. Si nous sommes sans exception aucune des humains, nul ne doit imposer ses idéaux ni prioriser ses intérêts face à autrui. Oh ciel ! Débarrasse-nous des juntes militaires qui massacrent impunément des paisibles citoyens au 21e siècle, des nations qui les soutiennent dans l'optique de préserver leurs intérêts égoïstes mais aussi toute institution indifférente face aux atrocités perpétrées ! Qu'aucun homme ne puisse disposer du droit de vie ou de mort sur ses semblables ! Que des vies humaines ne soient sacrifiées ironiquement sur l'autel de la stabilité, de la paix, du développement... Les épurations ethniques ou religieuses doivent être bannies. La tolérance comme vertu doit être prônée et vécue. J'implore la Nature qu'elle nous délivre de l'extrémisme religieux. L'extrémisme religieux est la vertu des faibles d'esprit et l'épouvantail des introvertis. Le terrorisme découlant de l'extrémisme religieux est une épine dans la patte de l'humanité. Aucune nation ne peut se construire, aucun humain ne peut s'émanciper si et seulement si beaucoup d'entre nous demeurent des portes étendards d'un extrémisme religieux obscur.
Je plains ce monde. Un monde dans lequel l'on est étiqueté pour rien, sans cesse victime du délit de faciès. Nos appartenances religieuses nous divisent. Nos couleurs de peau nous poussent au dédain et à la méfiance. Nos orientations sexuelles font de nous des indésirables. Sortons de l'idéal viril obsolète, notre tour d'ivoire, notre bulle, notre entre-soi. Unissons-nous, prônons la paix, préservons la sécurité, cultivons l'amour. Peu importe nos maux et nos vices, sachons que l'on peut guérir de tout, avancer sans se référer aux erreurs du passé. Rien n'est insurmontable même si rien ne s'oublie.
Pauvre humain, misérable terrien, je te prie de changer de cap, de t'éloigner de ces manipulateurs aigris, cyniques et cupides. Renonce à ces pratiques barbares qui font couler des larmes, briser des cœurs et des vies.
Si chacun d'entre nous pouvait expérimenter l'humilité et se poser la question suivante avant l'accomplissement d'actes malveillants envers autrui : Et si c'était moi à sa place ? »
Née le jour où mon père a été découpé à coups de machettes par des barbares, j'ai connu la souffrance sous toutes ses facettes pendant mon enfance. Je me souviens des longues journées de marche sous un soleil ardent avec la langue pendante, la gorge nouée, l'estomac vide et la peur au ventre. La précarité m'était familière, elle me suivait comme une ombre. A mes treize ans, pendant que je m'étais rendu dans la forêt pour chercher des tubercules et des feuilles pour assurer notre alimentation, j'ai été violé par des hommes armés puants. Ils ont abusé de mon corps, brisé mon innocence et arraché mon âme. Gisant dans mon sang pendant deux jours avant que les miens ne me retrouvent, j'ai survécu in extremis. Très tôt, j'ai décidé de ne pas rester indifférente, marre d'être le sous-fifre. Soliloquant à tout moment, m'interrogeant à chaque instant, j'échafaude constamment l'épilogue du récit affligeant de mon existence.
Maintenant, je suis une adulte qui a fourbi ses armes contre l'injustice. Mes expériences personnelles sont les meilleurs enseignements sur lesquels je m'appuie pour ne pas renoncer à ma vocation. Dans mon combat contre l'injustice, j'ai eu à côtoyer du monde et exprimer mes convictions autant de fois mais je me souviens de mon premier discours lors d'un forum international sur la paix. Voici un extrait :
«... Etre humain, simplement un être humain, c'est ainsi que je me définis. Terriens, ne m'attribuez pas des étiquettes en fonction de ma couleur de peau, de mon appartenance religieuse, de mon quotient intellectuel ou de mon pays. Mes colocataires terriens, voyez-moi comme un être humain, votre semblable et votre égal. Nous sommes tous tributaires d'un souffle de vie, grâce divine. D'ailleurs, l'impuissance de l'humanité face à la mort nous le rappelle constamment. Quand les préjugés deviennent des normes, la race humaine est en danger. Elle fonce droit vers un précipice duquel elle n'en sortira peut-être jamais comme une feuille que le vent emporte dans un trou profond. Quand l'égo se substitue à la sagesse, l'humain se déifiant soi-même précipite sa fin, une fin tragique mais surtout atroce.
Dans ce monde, il y'a des personnes qui souffrent. Elles sont victimes des aléas climatiques (tornades, cyclones, inondations, sècheresses, famines, guerres...). Ces catastrophes naturelles majeures, désastreuses les privent des besoins primaires essentiels. Elles meurent par milliers quotidiennement. Oh misère ! Un élan de solidarité à leur égard n'est pas de refus. Qui pourrait s'opposer à une once de générosité ? La mièvrerie s'installe lorsque ces élans de solidarité sont médiatisés à outrance. Ils font passer ces personnes nécessiteuses pour des mendiantes internationales tant leurs images circulent en boucle sur les chaines de télévisions et les réseaux sociaux. L'on peut voir le sourire narcissique du bienfaiteur et le regard apeuré, le sourire forcé du bénéficiaire. Pathétique !
De ce fait, la générosité perd son essence, elle devient propagande. Une personne nécessiteuse n'a pas seulement besoin d'être nourri, vêtit, logé mais elle veut ardemment des solutions pour sortir de cette précarité et n'y point replonger. Faire l'aumône aux nécessiteux c'est bien mais les autonomiser est meilleur. Ouvrons nos cœurs et éteignons nos cameras !
Géopolitique ou néocolonisation, nonobstant leurs étymologies différentes, elles produisent d'odieux résultats sur des vies humaines. La vue de ces ignominies perpétrées par des tiers me révulse, mon être entier se statufie. Si nous sommes sans exception aucune des humains, nul ne doit imposer ses idéaux ni prioriser ses intérêts face à autrui. Oh ciel ! Débarrasse-nous des juntes militaires qui massacrent impunément des paisibles citoyens au 21e siècle, des nations qui les soutiennent dans l'optique de préserver leurs intérêts égoïstes mais aussi toute institution indifférente face aux atrocités perpétrées ! Qu'aucun homme ne puisse disposer du droit de vie ou de mort sur ses semblables ! Que des vies humaines ne soient sacrifiées ironiquement sur l'autel de la stabilité, de la paix, du développement... Les épurations ethniques ou religieuses doivent être bannies. La tolérance comme vertu doit être prônée et vécue. J'implore la Nature qu'elle nous délivre de l'extrémisme religieux. L'extrémisme religieux est la vertu des faibles d'esprit et l'épouvantail des introvertis. Le terrorisme découlant de l'extrémisme religieux est une épine dans la patte de l'humanité. Aucune nation ne peut se construire, aucun humain ne peut s'émanciper si et seulement si beaucoup d'entre nous demeurent des portes étendards d'un extrémisme religieux obscur.
Je plains ce monde. Un monde dans lequel l'on est étiqueté pour rien, sans cesse victime du délit de faciès. Nos appartenances religieuses nous divisent. Nos couleurs de peau nous poussent au dédain et à la méfiance. Nos orientations sexuelles font de nous des indésirables. Sortons de l'idéal viril obsolète, notre tour d'ivoire, notre bulle, notre entre-soi. Unissons-nous, prônons la paix, préservons la sécurité, cultivons l'amour. Peu importe nos maux et nos vices, sachons que l'on peut guérir de tout, avancer sans se référer aux erreurs du passé. Rien n'est insurmontable même si rien ne s'oublie.
Pauvre humain, misérable terrien, je te prie de changer de cap, de t'éloigner de ces manipulateurs aigris, cyniques et cupides. Renonce à ces pratiques barbares qui font couler des larmes, briser des cœurs et des vies.
Si chacun d'entre nous pouvait expérimenter l'humilité et se poser la question suivante avant l'accomplissement d'actes malveillants envers autrui : Et si c'était moi à sa place ? »