Les plaintifs de la forêt maudite

Léo, Léa, Gina et Karl sont gardés par la grande sœur de Léo: Léna. Ils partent en camping la nuit à côté de la forêt du village. Elle est surnommée «La forêt maudite». Il se dit que ,la nuit, des êtres extraordinaires en sortent pour se promener. Léna ne croit pas à cette légende et elle va pourtant devoir car les évènements et les «plaintifs» la feront sûrement changer d'avis.
 

-J'ai vraiment hâte d'être à demain! s'exclame Léo. Avec tous les copains ,on va trop s'amuser!
-Tu écouteras ta sœur sinon elle nous appellera avec son portable, d'accord? 
-Oui ,oui.
Le lendemain:
-Bonne soirée et surtout bon camping les enfants.
-Ça y est, les parents sont partis! Revérifiez que vous avez tout et en route! s'exclame Léna.
La petite troupe se met en route sous l'œil attentif de l'aînée. Arrivés à destination, Léna commence par donner des ordres pour que tout se passe bien.
-Léo et Karl, vous dormirez ensemble. Léo, tu montreras à Karl comment t'aider à monter la tente. Léa, Gina et moi, on dormira dans celle-ci. Venez les filles, on va monter notre tente.
Les tentes montées, les sacs de couchages sortis, Léna sortit les allumettes et, avec des branches, elle alluma le feu.
-Ce soir, saucisses et marshmallows grillés! dit-elle.
-Ouais! s'exclamèrent les enfants.
Soudain un cri semblable à celui des âmes errantes dans les films d'horreur retentit. Gina poussa un cri de terreur et les autres se serrèrent autour de Léna.
*
La nuit était sombre, inquiétante. A travers les feuillages des arbres qui ne laissaient passer que très peu d'espaces, une très grosse masse passa et atterrit. Elle était accompagnée d'ombres blanches qui poussaient des cris à fendre le cœur: «Les plaintifs». Cette mystérieuse bête était à la recherche d'un évadé. Si jamais le fugitif rencontrait des campeurs ou des poètes vivants qui voudraient bien l'aider à retrouver son corps, le monstre risquait de perdre des forces.
*
Une ombre blanche sans forme spéciale sortit de la forêt sous les yeux apeurés des jeunes campeurs. L'ombre se rapprocha et se planta devant eux et une sorte de longue plainte sortit de sa bouche puis on entendit ceci:
« Aidez moi. Je vous en supplie. Si jamais ELLE me retrouve, je suis mal.
Léna eu pitié et elle s'avança et tremblante elle demanda:
-Vous aider à quoi?
-Vous ne croyez donc jamais aux soit- disant légendes?
-Non, jamais... répondit Léna avec un peu plus d'assurance. Des légendes, c'est des histoires de vieux pour faire peur aux enfants.
-Peu importe pour le moment. Il faut m'aider à retrouver mon corps, dit l'ombre.
Et après quelques explications:
-Moi, je veux l'aider! s'écrit Karl. Personne n'a le droit d'être retenue contre son plein gré.
-Oui, moi aussi je viens ! dit Léa.
-Moi aussi, ajoute Léo.
Léna est du même avis que Karl, mais, pour partir, il faut que TOUT le monde soit d'accord. Elle se tourne donc vers Gina et l'interroge du regard. Celle-ci tremble de tous ses membres mais elle dit:
-Moi aussi je veux l'aider. Je veux aider tous ses compagnons.
-Bien, puisque tout le monde est d'accord... »
Et, guidés par l'âme malheureuse, les jeunes gens s'enfoncèrent dans la forêt. Ils s'enfoncèrent tellement loin qu'ils ne voyaient pas plus loin que le bout de leurs pieds malgré les lampes de poche. Soudain, un autre cri retentit encore plus fort, plus terrifiant que celui de l'âme en détresse. Celle-ci se réfugia derrière Léa qui sursauta.
« Il est là. Mon maître, il est là... » répéta l'ombre.
Et une bête hideuse et énorme sortit de derrière les arbres. Malgré l'obscurité, les enfants voyaient bien l'ombre de la bête. Elle s'approcha et une sorte de mélodie triste à vous faire pleurer sortit de ses lèvres et tous les enfants s'écroulèrent inanimés. Tous? Non. Léna était restée debout. Les jambes bien droites, elle regardait effrayée les corps de son petit frère et de ses amis. Elle se tourna, bouillonnante de rage, vers l'ombre qui les avait guidés jusqu'ici.
« Comment faire pour se débarrasser de ce monstre?
-Connais-tu bien ton Histoire et les légendes?
-Oui, je crois.
-Eh bien il te suffit de penser à notre corps en nous regardant.
-C'est tout?
L'ombre acquiesça et dit:
-Je m'appelle Arthur dans la légende du «roi Arthur». »
Léna se concentra et l'ombre disparut. Le monstre se rua sur elle mais les autres ombres l'entourèrent pour la protéger et elles dirent chacune leur tour leur prénom. Pendant ce temps là, le monstre perdait de plus en plus de force. Au bout d'un très long moment, le jour pointa à travers les arbres et la bête, qui n'avait plus ses ombres pour la protéger poussa un cri sinistre et disparut. Léo, Léa, Gina et Karl s'éveillèrent. Léna, rassurée; leur raconta ce qui s'était passé puis ils retournèrent au campement, rangèrent leurs affaires, mangèrent un bon petit-déjeuner et s'en retournèrent chez Léna et Léo. Puis, tous allèrent se coucher sur les lits bien confortables des chambres.
Et je peux vous assurer que, maintenant, Léna croit à toutes sortes de légendes, farfelues ou pas! 
14