Moi je suis différent. Je l'ai toujours été. Pour ma mère, c'est comme si j'étais un extra-terrestre. Un individu hors norme qui ne méritait pas d'être son unique fils. Je me nomme Nsimen et je suis né dans la magnifique capitale politique camerounaise dans les environs de Biyem assi, un quartier populeux. Ma mère était la seconde épouse d'un vieillard sénile et avare qui la haïssait parce qu' après quinze ans de mariage, elle n'arrivait pas à enfanter. Cet étranger comme j'aime le nommer, n'avait aucun respect pour ma mère. Selon lui, elle ne lui portait que de la poisse. Il la battait, la sermonnait à tout vas, la traitait de tous les noms de façons quasi permanente. Aïcha la première épouse en profitait pour assoir son influence sur leur époux et mépriser ma pauvre maman. Par ma venue au monde, les dieux offrirent une chance à ma maman après 20 longues années de tristesse.
Ce fut un évènement accueilli dans la joie et la bonne humeur. L'étranger s'en ventait vraiment et disait avoir trouvé son héritier car Aïcha n'avait eu que des filles. Durant les deux années qui suivirent ma naissance, ma mère traversa une merveilleuse et agréable maternité qui lui redonna goût à la vie. Elle avait droit à tout car j'étais le cadeau venu du ciel de mon père. Cependant, l'étranger mourut et à sa mort, la famille paternelle obsédée par l'appas du gain nous rejeta ma mère et moi comme de la vieille chaussette, nous laissant ainsi à la rue. Ce fut le cœur plein de rage et de rancœur que ma mère quitta son foyer et nous trouva un studio miteux en planche dans lequel j'ai grandi. Afin de subvenir à nos besoins, ma mère avait commencé une activité de commerce des tubercules de manioc qui avait eu un grand succès. Grace à ses efforts, je pu accéder à de grandes écoles réputées pour la qualité de leurs enseignements. Mes camarades de classe étaient tous des enfants de ministres, hommes d'affaire et imminents artistes. Pour ma mère, je deviendrais, le grand ingénieur qui changerait sa vie et redorerait son honneur.
Mais, j'avais un défaut : j'adorais dessiner ! Mon plus grand rêve était de devenir un fabuleux artiste peintre. Ma passion pour cet art m'avait été révélée dès mon enfance. A 8 ans déjà je passais mes journées à visionner les dessins animés. J'essayais même de les reproduire dans mes cahiers avec beaucoup de difficultés bien sûr. Au bout de quelques années de pratiques, j'y prenais de plus en plus goût et y trouvait mon bonheur. Mes camarades et enseignants me disaient d'ailleur que j'avais du talent et m'encourageaient. Mais ma mère détestait totalement cela. Elle disait que cela m'éloignait du droit chemin en diminuant mes notes à l'école. Les femmes de son entourage disaient que les mauvaises personnes avaient donné çà à son fils pour détruire notre famille. Quand je dessinais, elle se mettait en colère, déchirait mes réalisations, les brulaient, me battait quand elle en trouvait dans mes affaires. C'était devenu une véritable guerre d'usure entre nous.
Ma maman me disait Qu'elle détestait ce que j'étais devenu. Que je lui faisais honte. Qu'elle regrettait d'avoir cru en moi pendant un moment. Envahi par la culpabilité, je partis me réfugier dans ma chambre et pris la décision de rendre ma maman fière de moi en abandonnant mon rêve et en travaillant dur pour mes études.
Un jour, j'entendis parler d'une galerie qui était à la recherche de nouveaux talents artistiques en art visuel pour des expositions collectives. Étant très doué en peinture, je voulais tenter le destin. Cette année-là, je venais de fêter mes 18 ans et de décrocher mon baccalauréat avec mention excellente. Ma maman était submergée par la joie. Elle avait organisé une grande fête pour célébrer cela avec les amis. Tout au long de cette journée-là, elle me dit plusieurs fois à quel point elle était comblée par ce résultat. Elle me disait « Fils, grâce à toi, je peux reprendre goût à la vie. Et espérer un lendemain meilleur. Avec ce résultat, les meilleures universités t'ouvriront les portes. Merci fils. ». Face à ce serment venant de la femme la plus importante de ma vie, c'est le cœur lourd que je partis dès le lendemain m'inscrire à cet appel de la galerie. Tout au fond de moi je voulais voir si j'avais une chance, pour une fois dans ma vie, de réaliser mon rêve refoulé. J'avais donc décidé de travailler chez des amis et envoyer ensuite mon œuvre à l'organisation en charge de l'évènement. Durant les jours qui suivirent, ma mère avait décidé de m'inscrire à des cours de préparation pour concours d'entrées dans des écoles de formations. Et tout cela avait fini par me faire oublier la compétition dont la date de publication des résultats approchait.
C'est donc un lundi que ma mère décida de suivre le journal télévisé. A la une du journal, mon nom ainsi que mes œuvres étaient présentés au public comme jeune talent d'avenir. Zena ma chère maman fondit en larme. Elle n'en revenait pas de la beauté des œuvres qui étaient présentées. Elle débarqua au centre de formation et me sauta dans les bras. En m'annonçant ce résultat, elle se mis à genoux face à moi et me demanda pourquoi je ne lui avais pas montré à quel point j'étais douée. Mais je ne pus lui donner de réponse car elle la connaissait déjà. Depuis ce jour-là, ma maman me suit et m'encourage toujours dans ce qui a fait de moi un artiste.
Ce fut un évènement accueilli dans la joie et la bonne humeur. L'étranger s'en ventait vraiment et disait avoir trouvé son héritier car Aïcha n'avait eu que des filles. Durant les deux années qui suivirent ma naissance, ma mère traversa une merveilleuse et agréable maternité qui lui redonna goût à la vie. Elle avait droit à tout car j'étais le cadeau venu du ciel de mon père. Cependant, l'étranger mourut et à sa mort, la famille paternelle obsédée par l'appas du gain nous rejeta ma mère et moi comme de la vieille chaussette, nous laissant ainsi à la rue. Ce fut le cœur plein de rage et de rancœur que ma mère quitta son foyer et nous trouva un studio miteux en planche dans lequel j'ai grandi. Afin de subvenir à nos besoins, ma mère avait commencé une activité de commerce des tubercules de manioc qui avait eu un grand succès. Grace à ses efforts, je pu accéder à de grandes écoles réputées pour la qualité de leurs enseignements. Mes camarades de classe étaient tous des enfants de ministres, hommes d'affaire et imminents artistes. Pour ma mère, je deviendrais, le grand ingénieur qui changerait sa vie et redorerait son honneur.
Mais, j'avais un défaut : j'adorais dessiner ! Mon plus grand rêve était de devenir un fabuleux artiste peintre. Ma passion pour cet art m'avait été révélée dès mon enfance. A 8 ans déjà je passais mes journées à visionner les dessins animés. J'essayais même de les reproduire dans mes cahiers avec beaucoup de difficultés bien sûr. Au bout de quelques années de pratiques, j'y prenais de plus en plus goût et y trouvait mon bonheur. Mes camarades et enseignants me disaient d'ailleur que j'avais du talent et m'encourageaient. Mais ma mère détestait totalement cela. Elle disait que cela m'éloignait du droit chemin en diminuant mes notes à l'école. Les femmes de son entourage disaient que les mauvaises personnes avaient donné çà à son fils pour détruire notre famille. Quand je dessinais, elle se mettait en colère, déchirait mes réalisations, les brulaient, me battait quand elle en trouvait dans mes affaires. C'était devenu une véritable guerre d'usure entre nous.
Ma maman me disait Qu'elle détestait ce que j'étais devenu. Que je lui faisais honte. Qu'elle regrettait d'avoir cru en moi pendant un moment. Envahi par la culpabilité, je partis me réfugier dans ma chambre et pris la décision de rendre ma maman fière de moi en abandonnant mon rêve et en travaillant dur pour mes études.
Un jour, j'entendis parler d'une galerie qui était à la recherche de nouveaux talents artistiques en art visuel pour des expositions collectives. Étant très doué en peinture, je voulais tenter le destin. Cette année-là, je venais de fêter mes 18 ans et de décrocher mon baccalauréat avec mention excellente. Ma maman était submergée par la joie. Elle avait organisé une grande fête pour célébrer cela avec les amis. Tout au long de cette journée-là, elle me dit plusieurs fois à quel point elle était comblée par ce résultat. Elle me disait « Fils, grâce à toi, je peux reprendre goût à la vie. Et espérer un lendemain meilleur. Avec ce résultat, les meilleures universités t'ouvriront les portes. Merci fils. ». Face à ce serment venant de la femme la plus importante de ma vie, c'est le cœur lourd que je partis dès le lendemain m'inscrire à cet appel de la galerie. Tout au fond de moi je voulais voir si j'avais une chance, pour une fois dans ma vie, de réaliser mon rêve refoulé. J'avais donc décidé de travailler chez des amis et envoyer ensuite mon œuvre à l'organisation en charge de l'évènement. Durant les jours qui suivirent, ma mère avait décidé de m'inscrire à des cours de préparation pour concours d'entrées dans des écoles de formations. Et tout cela avait fini par me faire oublier la compétition dont la date de publication des résultats approchait.
C'est donc un lundi que ma mère décida de suivre le journal télévisé. A la une du journal, mon nom ainsi que mes œuvres étaient présentés au public comme jeune talent d'avenir. Zena ma chère maman fondit en larme. Elle n'en revenait pas de la beauté des œuvres qui étaient présentées. Elle débarqua au centre de formation et me sauta dans les bras. En m'annonçant ce résultat, elle se mis à genoux face à moi et me demanda pourquoi je ne lui avais pas montré à quel point j'étais douée. Mais je ne pus lui donner de réponse car elle la connaissait déjà. Depuis ce jour-là, ma maman me suit et m'encourage toujours dans ce qui a fait de moi un artiste.