O la plus douce & la meilleure des caresses !
Autour du cou deux bras enlacés simplement.
Premier mot du désir, premier rêve d’amant,
Et premier abandon de toutes les maîtresses !
Puis vaincus & jetés parmi le flot des tresses
Comme le fer tenace arraché de l’aimant ;
A l’ombre des rideaux le long apaisement
Des suprêmes langueurs & des molles paresses.
Et quand, l’âme & les sens rassasiés, l’esprit
Clairvoyant vous regarde, il voit & vous décrit
Relevés & pareils aux anses d’une amphore ;
Du poignet nu sans vain bracelet de métal,
Et du coude où le blanc a des rougeurs d’aurore,
A l’épaule au parfum plus doux que le santal.
Autour du cou deux bras enlacés simplement.
Premier mot du désir, premier rêve d’amant,
Et premier abandon de toutes les maîtresses !
Puis vaincus & jetés parmi le flot des tresses
Comme le fer tenace arraché de l’aimant ;
A l’ombre des rideaux le long apaisement
Des suprêmes langueurs & des molles paresses.
Et quand, l’âme & les sens rassasiés, l’esprit
Clairvoyant vous regarde, il voit & vous décrit
Relevés & pareils aux anses d’une amphore ;
Du poignet nu sans vain bracelet de métal,
Et du coude où le blanc a des rougeurs d’aurore,
A l’épaule au parfum plus doux que le santal.