Le rêve

La pleine lune tombe sur la ville. C'est l'heure de se coucher. Enfoui sous ma couette, mes paupières deviennent lourdes et je m'endors dans un profond sommeil.
Je suis transporté dans une sombre forêt. De grands arbres touffus se dressent devant moi. Peu rassuré, j'avance à tâtons. Soudain, une lumière éblouissante me fait reculer. Une voix douce me réconforte. Apaisé, je me retourne et je vois une magnifique déesse. Elle s'appelle Artémis. Derrière cette dernière, j'aperçois un imposant char. Quatre cerfs divins y sont attelés. Artémis me fait signe de monter. Nous nous élançons vers le beau ciel étoilé. 
 
Après un long moment à voguer entre de gracieux nuages, la déesse m'entraine vers un majestueux palais. A la porte, une divinité nous attend. Cette déesse est la mère d'Artémis, nommée Léto. 
 
Tout à coup, Apollon, jumeau de la déesse de la nuit, arrive de la forge du dieu des forgerons, Héphaïstos, brandissant fièrement son nouvel arc. Pour me distraire, Artémis défie son frère à un concours de tir à l'arc. Je suis nommé arbitre, quel honneur ! Son frère se croyant invincible accepte fièrement. 
 
Chacun a trois solides flèches.  Apollon tire sans hésiter. La flèche atteint le centre de la cible. Artémis, quant à elle, prend son temps ; la flèche croise celle de son frère jumeau. Apollon, déstabilisé, manque son tir. La déesse de la nuit, joyeuse, tire une autre flèche et réussit une nouvelle fois. Apollon, rancunier, lance son ultime flèche et échoue de nouveau.  Face à la victoire d'Artémis, Apollon, déçu et honteux, regagne le mont Olympe. La nuit triomphe sur la lumière.
 
Dans un sursaut, un sanglier dans la forêt interrompt mon rêve et me réveille. Encore engourdi, j'aperçois par la fenêtre la nuit qui disparait et les nuages qui font la course devant l'admiration des étoiles. Vivement la nuit prochaine pour retrouver d'autres aventures d'Artémis et d'Apollon.
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