Moi je suis différente, je l'ai toujours été. Pour ma mère, c'est comme si j'étais une extra-terrestre. Mes parents ont eu 4 enfants je suis la seule fille avec autres signes particuliers. Je suis noire à la peau blanche, les cheveux,les cils et sourcils blonds, les yeux verts comme si J'avais mis des lentilles. À ma naissance, racontait ma maman:《Quand je l'ai vu j'ai instinctivement crié c'est quoi ça! Je savais que les albinos existent mais jamais que j'en aurais un jour.》Je suis albinos,je suis un phénomène.
Mon papa avait une maladie incurable en essayant de le soigner nous y avons mis toutes nos économies malheureusement il a succombé après un long traitement, ça m'avait beaucoup affecté je l'aimais et il m'aimait aussi ou du moins il m'acceptait et me comprenait. C'est sûr que je n'aurais plus les mêmes privilèges après sa mort.
Dans mon pays, les personnes de ma catégorie sont dans les rues, celles qui se soustraient sont l'exception à la règle. Dès la naissance on est une source de revenu pour la famille on nous amène à mendier comme si l'albinisme était un handicap. Papa a voulu dévier la conformité, il m'a inscrit à l'école. Je ne passais pas inaperçue vu que j'étais la seule albinos de l'établissement. Les seuls lieux où nous sommes nombreux c'est devant les mosquées les mains tendues vers les fidèles, aux ronds-points courant derrière les voitures des gens aisés et à la sortie des marchés attendant les pièces des passants mais dans les écoles nous sommes rarissimes. Je me demandais pourquoi papa voulait que je sois scolarisée, il voyait en moi sans doute la même chose que ma maitresse, quand il ne pouvait pas payer mes fournitures scolaires c'est elle qui s'en chargeait. Après sa mort,ses frères ont pris possession de notre maison.
Forcés de déménager, maman a déployé tout son capital pour nous louer une pièce dans l'autre quartier et acheter un congélateur à l'aide duquel elle vendait de l'eau avec mon frère Alphonse qui a quitté l'école de son plein gré, quand à Djibril l'aîné, il a choisi d'être mécanicien.
Fragile, je ne pouvais apporter ma contribution en aucune manière, maman voulait que je sois enfant mendiant, que mon albinisme soit une raison pour laquelle je demanderais la charité, que j'accepte les sacrifices des autres, que je vive à leur dépend mais je refusais, j'étais habituée à l'école et j'avais des ambitions. Elle me critiquait et me comparait constamment aux autres qui, pour elle,ont pitié de leurs parents, sont obéissants et veulent aider et moi je suis une fainéante qui a la tête plongée dans les livres comme s'ils pouvaient me nourrir. Ce n'était pas de ma faute si je préférais la compagnie des livres, j'étais solitaire puis j'ai découvert la lecture, maintenant j'ai plus d'amis virtuels que réels, quand je l'ai en mains je me perds momentanément et tout autour de moi cesse d'exister.
Une année après j'étais au CM2, pour moi la situation était la même en famille seul Djibril me soutenait moralement et à l'école le directeur m'aidait financièrement notre deal était que je continue d'être première jusqu'à l'examen final. Après les cours du soir je m'isolais dans la salle pour traiter mes devoirs et réciter mes leçons car je ne pouvais pas me le permettre à la maison. Cela dura jusqu'au soir où l'un des professeurs de l'école a voulu abuser de moi, heureusement que le gardien était dans la salle voisine. J'en ai parlé à maman, elle m'a frappé pour lui avoir désobéis. Le directeur a essayé de me faire revenir, l'agresseur a été licencié mais ça ne me rassurait pas. J'ai voulu me faire pardonner auprès de maman je suis donc partie dans la rue, pas pour mendier sous le pont de l'autoroute mais vendre des sachets d'eau. Pour m'encourager Alphonse m'a dit:《 Aminata,après 15ans d'études si tu n'as pas de relations dans ce pays tu peux te retrouver au chômage. Cependant si tu commences un quelconque métier en moins de 10ans tu seras ta propre cheffe et si c'est le commerce tu auras un bon capital,bref l'école ou le marché c'est la même finalité choisi donc le chemin le plus rapide.》
Je me suis aussitôt habituée au milieu et je vendais plus de sachets que maman et Alphonse elle était fière de moi je lui étais utile. Mon corps avait changé sous l'effet du soleil, ma peau était tendue à cause de la sécheresse et mes lèvres étaient fendues petit à petit,les taches noires se multipliaient sur mon corps.
Un jour dans mon errance habituelle une dame m'a percuté dans sa voiture, après m'avoir soigné elle est restée en contact avec notre famille elle voulait m'adopter elle s'appelait Hassim,mariée et mère d'une fillette et résidant au Canada elle était là pour affaires, maman a refusé qu'elle me prenne avec elle "je n'en reviens pas qu'on t'ait laissé sortir avec tous les risques" disait madame Hassim. D'un coup maman me traitait avec amour pour que je reste à la maison, mais je ne voulais plus, j'ai l'occasion de poursuivre mon rêve de devenir médecin. Madame Hassim a cherché à résoudre le problème: elle a ouvert une petite boutique pour ma mère, elle m'a inscrit à l'internat dans une école française, je pouvais revenir passer les congés avec ma famille. Plus tard Je me suis lancée dans l'écriture, j'ai trouvé que lire c'est apprendre des autres, écrire c'est apprendre aux autres, qui lit beaucoup partage mieux.
Aujourd'hui je prépare le bac et madame Hassim s'occupe de mon voyage pour poursuivre mes études au Canada. À présent toute notre famille vit aisément chacun suivant son chemin. Moi j'ai pu m'en sortir, tous les enfants n'ont pas cette chance d'être sauvés,ne les dissuadez jamais à poursuivre un rêve aussi fou soit-il, ne les minimisez pas ça pourrait nourrir en eux un complexe d'infériorité. Même si vous êtes pauvres ne les poussez pas dans rue, ce n'est pas leur devoir de nourrir la famille. Particulièrement l'albinisme n'est pas lié à la mendicité, si une personne est mentalement et physiquement apte,alors elle doit travailler. À l'école je suis l'une des plus convoitées tel un phénomène mais je ne suis pas pressée de m'aventurer, je crois en mes capacités et en mon avenir. Le temps nous dira long.
Mon papa avait une maladie incurable en essayant de le soigner nous y avons mis toutes nos économies malheureusement il a succombé après un long traitement, ça m'avait beaucoup affecté je l'aimais et il m'aimait aussi ou du moins il m'acceptait et me comprenait. C'est sûr que je n'aurais plus les mêmes privilèges après sa mort.
Dans mon pays, les personnes de ma catégorie sont dans les rues, celles qui se soustraient sont l'exception à la règle. Dès la naissance on est une source de revenu pour la famille on nous amène à mendier comme si l'albinisme était un handicap. Papa a voulu dévier la conformité, il m'a inscrit à l'école. Je ne passais pas inaperçue vu que j'étais la seule albinos de l'établissement. Les seuls lieux où nous sommes nombreux c'est devant les mosquées les mains tendues vers les fidèles, aux ronds-points courant derrière les voitures des gens aisés et à la sortie des marchés attendant les pièces des passants mais dans les écoles nous sommes rarissimes. Je me demandais pourquoi papa voulait que je sois scolarisée, il voyait en moi sans doute la même chose que ma maitresse, quand il ne pouvait pas payer mes fournitures scolaires c'est elle qui s'en chargeait. Après sa mort,ses frères ont pris possession de notre maison.
Forcés de déménager, maman a déployé tout son capital pour nous louer une pièce dans l'autre quartier et acheter un congélateur à l'aide duquel elle vendait de l'eau avec mon frère Alphonse qui a quitté l'école de son plein gré, quand à Djibril l'aîné, il a choisi d'être mécanicien.
Fragile, je ne pouvais apporter ma contribution en aucune manière, maman voulait que je sois enfant mendiant, que mon albinisme soit une raison pour laquelle je demanderais la charité, que j'accepte les sacrifices des autres, que je vive à leur dépend mais je refusais, j'étais habituée à l'école et j'avais des ambitions. Elle me critiquait et me comparait constamment aux autres qui, pour elle,ont pitié de leurs parents, sont obéissants et veulent aider et moi je suis une fainéante qui a la tête plongée dans les livres comme s'ils pouvaient me nourrir. Ce n'était pas de ma faute si je préférais la compagnie des livres, j'étais solitaire puis j'ai découvert la lecture, maintenant j'ai plus d'amis virtuels que réels, quand je l'ai en mains je me perds momentanément et tout autour de moi cesse d'exister.
Une année après j'étais au CM2, pour moi la situation était la même en famille seul Djibril me soutenait moralement et à l'école le directeur m'aidait financièrement notre deal était que je continue d'être première jusqu'à l'examen final. Après les cours du soir je m'isolais dans la salle pour traiter mes devoirs et réciter mes leçons car je ne pouvais pas me le permettre à la maison. Cela dura jusqu'au soir où l'un des professeurs de l'école a voulu abuser de moi, heureusement que le gardien était dans la salle voisine. J'en ai parlé à maman, elle m'a frappé pour lui avoir désobéis. Le directeur a essayé de me faire revenir, l'agresseur a été licencié mais ça ne me rassurait pas. J'ai voulu me faire pardonner auprès de maman je suis donc partie dans la rue, pas pour mendier sous le pont de l'autoroute mais vendre des sachets d'eau. Pour m'encourager Alphonse m'a dit:《 Aminata,après 15ans d'études si tu n'as pas de relations dans ce pays tu peux te retrouver au chômage. Cependant si tu commences un quelconque métier en moins de 10ans tu seras ta propre cheffe et si c'est le commerce tu auras un bon capital,bref l'école ou le marché c'est la même finalité choisi donc le chemin le plus rapide.》
Je me suis aussitôt habituée au milieu et je vendais plus de sachets que maman et Alphonse elle était fière de moi je lui étais utile. Mon corps avait changé sous l'effet du soleil, ma peau était tendue à cause de la sécheresse et mes lèvres étaient fendues petit à petit,les taches noires se multipliaient sur mon corps.
Un jour dans mon errance habituelle une dame m'a percuté dans sa voiture, après m'avoir soigné elle est restée en contact avec notre famille elle voulait m'adopter elle s'appelait Hassim,mariée et mère d'une fillette et résidant au Canada elle était là pour affaires, maman a refusé qu'elle me prenne avec elle "je n'en reviens pas qu'on t'ait laissé sortir avec tous les risques" disait madame Hassim. D'un coup maman me traitait avec amour pour que je reste à la maison, mais je ne voulais plus, j'ai l'occasion de poursuivre mon rêve de devenir médecin. Madame Hassim a cherché à résoudre le problème: elle a ouvert une petite boutique pour ma mère, elle m'a inscrit à l'internat dans une école française, je pouvais revenir passer les congés avec ma famille. Plus tard Je me suis lancée dans l'écriture, j'ai trouvé que lire c'est apprendre des autres, écrire c'est apprendre aux autres, qui lit beaucoup partage mieux.
Aujourd'hui je prépare le bac et madame Hassim s'occupe de mon voyage pour poursuivre mes études au Canada. À présent toute notre famille vit aisément chacun suivant son chemin. Moi j'ai pu m'en sortir, tous les enfants n'ont pas cette chance d'être sauvés,ne les dissuadez jamais à poursuivre un rêve aussi fou soit-il, ne les minimisez pas ça pourrait nourrir en eux un complexe d'infériorité. Même si vous êtes pauvres ne les poussez pas dans rue, ce n'est pas leur devoir de nourrir la famille. Particulièrement l'albinisme n'est pas lié à la mendicité, si une personne est mentalement et physiquement apte,alors elle doit travailler. À l'école je suis l'une des plus convoitées tel un phénomène mais je ne suis pas pressée de m'aventurer, je crois en mes capacités et en mon avenir. Le temps nous dira long.