L'amour maternel

Moi je suis différent. Je l'ai toujours été. Pour ma mère, c'est comme si j'étais un extra-terrestre. Quand j'étais petit je croyais que les gens naissaient la tête de travers, car c'est comme ça que l'on m'a toujours regardé, moi. Des petites cases. Il faut rentrer soit dans l'une soit dans l'autre. Toute ma vie on m'a demandé de rentrer dans ces cases, cacher ma personnalité ; devenu mon quotidien.

Quel aspect de moi vais-je choisir de montrer. Lequel fera de moi ce que vous voyez. Lequel vous offensera le moins et Lequel vous charmera le plus ? Cacher mes émotions : sont-elles trop fortes ?

Toujours égaré à la recherche de mon chemin, ma mère me l'indique à contre cœur. C'est ainsi que mon avenir façonné, les cases remplis ; ma mère me transporte de ville en ville.

Qui suis-je ?, Que suis-je ? Ce que j'ai toujours été un reflet ,une prédestiné copie d'elle .
Je me disais diffèrent, non pas comme certains prétentieux super-héros, non, je suis diffèrent de ma mère. Je l'ai toujours été depuis le commencement.

Pas un jour ne passe sans que j'ai le droit à ce regard profond persan, enflammé, rempli de désapprobation et de déception. Mais j'ai sus faire des cendres un flambeau jusqu'à maintenant.

J'ai toujours sus au fond de moi-même que j'était pour elle une déception : sans la beauté d'apollon, sans l'intelligence d'Athéna, ni le courage de Mars. Je suis moi, ce garçon discret avec des lunette, ni brillant, ni cancre. Celui qui reste sur le banc de touche, souvent isolé et dévisagé. Le garçon du lycée dont personne ne parle, dont tout le monde ignore l'existence.

Mais L'amour j'y ai renoncé, mon destin est tracé condamné à rester ce personnage, timide et de trop :aux yeux de ma mère.


Alors après avoir laissé sa chance à la vie je décidais d'arrêter de lutter: je tombe, sans amour pour me rattraper, sans affection pour me stopper, sans compassion pour me freiner j'enchainer mauvaise décisions sur mauvais choix.

Ce soir d'octobre ; j'eu le temps pendant cette chute interminablement longue de pensée à mon existence, j'eu le temps de regretter, j'eu le temps d'implorer une nouvelle chance.
Le temps d'admirer cet étendu d'eau le reflet des étoiles dans l'eau cristalline et limpide.
M'interroger quant à ce que je verrais en traversant ce rideau.
Ce soir-là je ne vis que les lumières de l'ambulance danser.
Je sus alors que la vie m'avait laissé une dernière chance.
Il faut croire avoir perdu quelque chose pour vraiment savoir à quels points on y est attaché.
Je serais toujours cette personne hideuse pour ma mère, mais je décidais de devenir réellement moi ,de ne plus me cacher.