À Édouard Conte.
Une vieille femme de Perpignan prétend que la Vierge lui apparaît dans une bouteille d’eau de Lourdes.
Tais-toi, vieille pucière,
Exécrable sorcière,
Ta raison fait dodo...
Voir la Vierge Marie
Dans ta saloperie
De bouteille d’eau ! d’eau !!...
Mais outre, pauvre gourde,
Que, fût-elle de Lourdes,
Une bouteille d’eau
Est encor plus stupide
Qu’une bouteille vide,
S’il se peut. – Secundo,
Sache qu’une bouteille
N’est, sans du jus de treille,
Qu’un récipient vain.
Pour qu’elle soit chrétienne,
Il faut qu’elle contienne
Superbement du Vin !
C’est là, tu peux m’en croire,
En ce séjour de gloire,
Que, trônant au milieu,
Tu vois, non la Madone,
– Qu’elle me le pardonne –
Mais bien le Seigneur Dieu !
Pour quant à ta bouteille,
En dépit, sotte vieille,
De tout l’Épiscopat,
Il n’y saurait paraître
Que le Diable, ton maître,
T’appelant au Sabbat.
Une vieille femme de Perpignan prétend que la Vierge lui apparaît dans une bouteille d’eau de Lourdes.
Tais-toi, vieille pucière,
Exécrable sorcière,
Ta raison fait dodo...
Voir la Vierge Marie
Dans ta saloperie
De bouteille d’eau ! d’eau !!...
Mais outre, pauvre gourde,
Que, fût-elle de Lourdes,
Une bouteille d’eau
Est encor plus stupide
Qu’une bouteille vide,
S’il se peut. – Secundo,
Sache qu’une bouteille
N’est, sans du jus de treille,
Qu’un récipient vain.
Pour qu’elle soit chrétienne,
Il faut qu’elle contienne
Superbement du Vin !
C’est là, tu peux m’en croire,
En ce séjour de gloire,
Que, trônant au milieu,
Tu vois, non la Madone,
– Qu’elle me le pardonne –
Mais bien le Seigneur Dieu !
Pour quant à ta bouteille,
En dépit, sotte vieille,
De tout l’Épiscopat,
Il n’y saurait paraître
Que le Diable, ton maître,
T’appelant au Sabbat.