- « Pourquoi tu es là ?» Tels étaient les premiers mots que sa colocataire lui adressait.
A cet instant, une sœur fit irruption dans la pièce et se contentât de dire :
.- « Dépêchez-vous, c'est l'heure de la prière ! » Les deux jeunes filles se hâtèrent. Sur le chemin de la salle de prière, sa camarade de chambre fit volteface et murmura :
- « Je suis désolée, j'ai oublié les bases je m'appelle Liz, et toi tu es ?
- Anne». soupira-t-elle. « C'est mon père qui m'a envoyé ici après une fugue. J'ai voulu m'enfuir parce qu'il m'avait promise à un vieillard pour des raisons politiques ».
Liz n'eut pas le temps de répondre qu'elles étaient dans la salle. Elles se mirent à genoux et joignirent leurs mains comme un cinquantaine d'autres filles.
Deux heures plus tard, la nuit tomba, Anne et Liz dînèrent puis regagnèrent leurs chambres et reprirent leur conversation :
- « Moi je suis ici car mes parents voulaient que je consacre ma vie à la religion. Conta Liz à son tour.
- Je vois... Mais tu n'aurais pas vu mon chapelet ? J'ai dû le laisser à la salle de prière, j'y vais.
- Attends ! Sois prudente ses derniers temps nombres de jeunes filles ont été portées disparues après qu'elle est quittée leurs chambre la nuit.
- Je serai prudente promis. »
A ces mots, Anne quitta la chambre et se dirigea vers la grande salle. Après avoir récupérer son bijou, elle entendit un vase se fracassant sur le sol. Elle se mit donc à courir et sentant qu'elle était suivie, elle accéléra. Elle réussit à rentrer dans sa chambre in extremis. Liz était profondément endormie et Anne décida d'en faire de même et de refouler ses cauchemars. Le lendemain elle raconta ce qu'il lui était arrivée à Liz. Quand Anne eu fini son récit l'une Liz s'exclama :
- « Il faut que l'on fasse quelque chose, la nuit ne doit pas devenir un moment de terreur.
- J'allais y venir. » Lui répondit calmement Anne.
- « Mon plan est simple nous allons installer une corde à ras du sol entre ma chambre et celle d'en face. A minuit pétante, je sortirai de ma chambre je me placerai derrière la corde pour faire diversion. Ainsi la personne qui cherche à nous nuire sera prise la main dans le sac. Que dit-je les pieds dans la corde. »
Anne en parla a d'autres jeunes filles et toutes semblèrent séduites à l'idée d'enfin attraper ce bandit: La nuit venue tout était prêt ou semblait l'être. En réalité, personne ne s'attendait à ce qui allait suivre...
Vers minuit ce soir-là, Anne sortit de sa chambre en catimini et elle se plaça juste derrière la corde qu'il avait placé un peu plus tôt dans la journée. Comme prévu une silhouette se dessina dans la pénombre, elle prit en chasse Anne qui piqua un sprint vers l'autre bout du couloir. Elle se retourna quand elle entendu un grand BOUM! Sur le sol, gisais le corps du suspect. Alors les autres filles allumèrent une chandelle et sortirent de leurs chambres pour examiner le corps. Avec effroi, elles reconnurent les traits de leur directrice et se rendirent compte de l'ampleur de leur bêtise.
- « Trois semaines, où la seule chose que l'on mangera, sera du pain sec et 2 semaines où nous devront prier 10 heures par jour. Ce n'est pas un peu dure comme punition, marmonna une jeune fille qui faisait la plonge à côté d'Anne. »
Bien qu'elle trouvât la punition dure elle aussi, elle était loin d'être sur le point d'abandonner. Les autres filles s'étaient désistées ce qui voulait dire qu'elle allait devoir agir seule. Elle avait préparé un plan qu'elle comptait mettre en pratique dès ce soir. Ce dernier était élémentaire : elle se procura un objet assez lourd de préférence type poêle en fonte. Elle devait l'attirer et courir assez longtemps pour arriver aux abords d'un placard. De là, elle assommera son assaillant et après avoir vérifié son identité il lui suffira de mettre le corps dans le placard et de faire appeler la maréchaussée. Le soir même, tout se passa pour le mieux excepter que son agresseur était... Liz ! Haletante cette dernière s'écria :
- « Je peux tout t'expliquer, je te le jure s'il te plait ne me fait pas de mal.
- J'ose espérer que tu as une bonne excuse. »
Elles se redirigèrent vers leur chambre et là, Liz commença son récit :
- « Mon ancienne colocataire m'a beaucoup aidée quand je suis arrivée ici, j'était détruite et proche de la dépression. Mais au bout de mon 5ème mois passée ici, un soir, elle sortit de la chambre et ne revint jamais. J'étais dévastée par la perte de ma meilleure amie et je m'étais décidée à tout faire pour la retrouver. Ce ne fut pas difficile, le coupable est la mère supérieure de ce couvent. » Elle marqua une pause pour laisser le temps à Anne de digérer l'information.
- « La seule chose que je sais c'est qu'elle appartient à ce qui me semble être une secte appelée la Nuit. Je ne connais pas ces motivations, mais elle m'a dit que pour que je puisse revoir mon amie je devais me débrouiller pour lui ramener deux autres filles. Je voulais absolument la revoir et j'ai suivi ses instructions aveuglements. L'autre jour, elle m'a dit qu'elle voulait me voir ce soir et elle a tenté de me capturée.
- Il faut tout rapporter à la maréchaussée.
- Non j'ai peur qu'elle fasse mal à mon amie. »
Ne l'écoutant pas Anne partit en courant, escalada la petite muraille qui la séparait du village et raconta tout, avec certes un peu de peine, au commandant. La directrice fut arrêtée et on apprit plus tard que les jeunes filles capturées étaient destinées aux rituels sataniques de la secte. Malheureusement, aucune fille ne fut retrouvée. Un interrogatoire permis de mettre sous les verrous une bonne partie des autres membres. La directrice fut pendue et son corps, jeter dans une fosse commune. Anne et Liz restèrent amies et décidèrent de prendre soin des malades et des jeunes filles abandonnées.