Moi je suis différente. Je l'ai toujours été. Pour ma mère, c'est comme si j'étais une extra-terrestre. Avant ce surnom, il m'a été donné un nom, Elisheva. C'est un prénom d'origine hébraïque qui signifie « Dieu est serment ». C'est mon père qui l'a soumis à ma mère, qui l'a ensuite accepté. C'est sûrement ce prénom qui est à l'origine de mon désarroi.
Ma mère est belle. Elle est grande de taille et d'esprit. Elle est vieille, mais son âge reflète ses expériences. Ces révolutions qu'elle a vu naître et mourir. Ces guerres qui l'ont détruites, mais dont elle a toujours su se reconstruire avec sa force, sa volonté et sa détermination. C'est toute cette histoire qui fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui : radieuse, puissante et charismatique. Je n'exagère pas ses caractères. Beaucoup de personnes qui lui ont rendu visite l'apprécie. Et moi sa fille, plus puissant que le simple fait d'apprécier, je l'aime. Ça parait d'ailleurs logique puisque par définition c'est ma mère. Ma mère ne m'entend pas, elle m'écoute, et elle prend plaisir à le faire. Ecouter ses enfants fait partie de sa constitution. Elle prend note de mes opinions, même si cela ne change pas toujours son discours. En son sein je me sens en sécurité. Ma fratrie est grande mais elle fait attention à chacun de mes frères et sœurs. Elle nous protège aussi bien en tant que groupe qu'individuellement. Mais je suis différente. Parce que par-delà la Méditerranée se trouve également une mère, et je l'aime aussi. Je l'aime autant que la mienne. C'est de ce sentiment que je me vois porter l'étiquette de l'extra-terrestre. Pourtant, et veuillez bien prendre la peine de me croire, je suis bien née sur Terre. Tout comme vous, votre famille, vos amis et vos connaissances. C'est une promesse que je vous fais : je suis terrienne. Et cette mère à travers la mer, je la porte dans mon cœur depuis ma plus tendre enfance. L'amour que je lui porte est infini et inexplicable. Celle qui m'a enfantée ne comprend pas comment je peux porter ce sentiment si fort envers cette méditerranéenne. Je voudrais qu'elle me comprenne pourtant, soyez-en sure. J'aimerai même qu'elle voit cette autre mère comme je la vois. C'est-à-dire de l'observer avec attention et arriver à palier ses imperfections. Elle est plus petite que ma vraie mère, certes, sa taille n'est pas à envier. En plus, il est par moment dangereux de s'approcher d'elle. Parce que tel un aimant, elle attire des métaux qui la détruisent. Mais comme un Phoenix elle renaît de ces cendres. Elle trouve en elle la force par sa détermination à protéger ses enfants. Après ces épisodes orageux, le soleil chasse les nuages et lui caresse la peau. Elle brille de ces rayons de chaleur, ce qui l'a rend magnifiquement belle ! Hélas, nageant la tête sous l'eau, cette tranquillité ne dure que le temps de sa prise d'air. Les requins reviennent rapidement en chasse... Je ne parviens pas à exprimer mon amour pour elle, parce que je ne trouve aucun mot. Ma pensée ne se transcrit ni ne s'oralise. Beaucoup m'ont demandé de leur faire comprendre pourquoi et comment. Mais les mots ne sortent pas. On se sent bête, n'est-ce pas ? Quand on manque à ce point de vocabulaire. Je devrais lire plus souvent le dictionnaire. Mais comme à chacun sait, toutes idées, toutes émotions ne se traduisent pas. Ou peut-être que si, mais dans une langue étrangère. Parce que chaque langue est le reflet de pensée du peuple qui l'utilise. Alors je me sens moins ridicule à penser que peut-être ma langue maternelle ne traduit pas mes sentiments. Ces personnes alors, dont le questionnement n'a pas été repu de sa réponse me pointe du doigt, me regardent de travers. J'en suis venue à la conclusion que l'amour d'un enfant pour une mère ne pouvait pas être partagé. J'ai décidé de ne plus en parler. A quoi bon ? Puisque par manque de compréhension, je reçois des jugements. Tout comme cette orientale reçoit des jugements. On la critique des quatre coins du monde. Pourtant si vous l'a voyez, vous changerez d'avis. J'en suis persuadée. Et pour cause mes amis lui ont rendu visite quatre jours seulement. Il n'en a pas fallu plus pour qu'eux aussi porte des sentiments forts sur elle.
Je suis différente, parce que je suis amoureuse de cette mère. Lorsqu'on la critique, ça me rend folle. Pourtant, elle est critiquable. Toutes ces décisions ne sont pas justes. Mais au milieu des autres mères qui la menacent, elle se tient, forte et puissante. Elle se localise sur les côtes Méditerranéennes, elle a permis aux enfants d'Avraham de cultiver ses terres, de s'y développer et d'y faire naître et grandir le peuple Juif. Ce pays, mère des hébreux, j'en suis tombé amoureuse il y a bien longtemps. La différence entre hier et aujourd'hui, c'est qu'à présent, j'ai la force de l'acclamer. Je n'abandonnerai jamais pour autant ma mère la France, que j'estime hautement.
Ma mère est belle. Elle est grande de taille et d'esprit. Elle est vieille, mais son âge reflète ses expériences. Ces révolutions qu'elle a vu naître et mourir. Ces guerres qui l'ont détruites, mais dont elle a toujours su se reconstruire avec sa force, sa volonté et sa détermination. C'est toute cette histoire qui fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui : radieuse, puissante et charismatique. Je n'exagère pas ses caractères. Beaucoup de personnes qui lui ont rendu visite l'apprécie. Et moi sa fille, plus puissant que le simple fait d'apprécier, je l'aime. Ça parait d'ailleurs logique puisque par définition c'est ma mère. Ma mère ne m'entend pas, elle m'écoute, et elle prend plaisir à le faire. Ecouter ses enfants fait partie de sa constitution. Elle prend note de mes opinions, même si cela ne change pas toujours son discours. En son sein je me sens en sécurité. Ma fratrie est grande mais elle fait attention à chacun de mes frères et sœurs. Elle nous protège aussi bien en tant que groupe qu'individuellement. Mais je suis différente. Parce que par-delà la Méditerranée se trouve également une mère, et je l'aime aussi. Je l'aime autant que la mienne. C'est de ce sentiment que je me vois porter l'étiquette de l'extra-terrestre. Pourtant, et veuillez bien prendre la peine de me croire, je suis bien née sur Terre. Tout comme vous, votre famille, vos amis et vos connaissances. C'est une promesse que je vous fais : je suis terrienne. Et cette mère à travers la mer, je la porte dans mon cœur depuis ma plus tendre enfance. L'amour que je lui porte est infini et inexplicable. Celle qui m'a enfantée ne comprend pas comment je peux porter ce sentiment si fort envers cette méditerranéenne. Je voudrais qu'elle me comprenne pourtant, soyez-en sure. J'aimerai même qu'elle voit cette autre mère comme je la vois. C'est-à-dire de l'observer avec attention et arriver à palier ses imperfections. Elle est plus petite que ma vraie mère, certes, sa taille n'est pas à envier. En plus, il est par moment dangereux de s'approcher d'elle. Parce que tel un aimant, elle attire des métaux qui la détruisent. Mais comme un Phoenix elle renaît de ces cendres. Elle trouve en elle la force par sa détermination à protéger ses enfants. Après ces épisodes orageux, le soleil chasse les nuages et lui caresse la peau. Elle brille de ces rayons de chaleur, ce qui l'a rend magnifiquement belle ! Hélas, nageant la tête sous l'eau, cette tranquillité ne dure que le temps de sa prise d'air. Les requins reviennent rapidement en chasse... Je ne parviens pas à exprimer mon amour pour elle, parce que je ne trouve aucun mot. Ma pensée ne se transcrit ni ne s'oralise. Beaucoup m'ont demandé de leur faire comprendre pourquoi et comment. Mais les mots ne sortent pas. On se sent bête, n'est-ce pas ? Quand on manque à ce point de vocabulaire. Je devrais lire plus souvent le dictionnaire. Mais comme à chacun sait, toutes idées, toutes émotions ne se traduisent pas. Ou peut-être que si, mais dans une langue étrangère. Parce que chaque langue est le reflet de pensée du peuple qui l'utilise. Alors je me sens moins ridicule à penser que peut-être ma langue maternelle ne traduit pas mes sentiments. Ces personnes alors, dont le questionnement n'a pas été repu de sa réponse me pointe du doigt, me regardent de travers. J'en suis venue à la conclusion que l'amour d'un enfant pour une mère ne pouvait pas être partagé. J'ai décidé de ne plus en parler. A quoi bon ? Puisque par manque de compréhension, je reçois des jugements. Tout comme cette orientale reçoit des jugements. On la critique des quatre coins du monde. Pourtant si vous l'a voyez, vous changerez d'avis. J'en suis persuadée. Et pour cause mes amis lui ont rendu visite quatre jours seulement. Il n'en a pas fallu plus pour qu'eux aussi porte des sentiments forts sur elle.
Je suis différente, parce que je suis amoureuse de cette mère. Lorsqu'on la critique, ça me rend folle. Pourtant, elle est critiquable. Toutes ces décisions ne sont pas justes. Mais au milieu des autres mères qui la menacent, elle se tient, forte et puissante. Elle se localise sur les côtes Méditerranéennes, elle a permis aux enfants d'Avraham de cultiver ses terres, de s'y développer et d'y faire naître et grandir le peuple Juif. Ce pays, mère des hébreux, j'en suis tombé amoureuse il y a bien longtemps. La différence entre hier et aujourd'hui, c'est qu'à présent, j'ai la force de l'acclamer. Je n'abandonnerai jamais pour autant ma mère la France, que j'estime hautement.