Moi je suis différent. Je l'ai toujours été. Pour ma mère, c'est comme si j'étais un extra-terrestre. La vie ne m'a jamais sourie et moi non plus, je ne lui ai jamais souris. C'est comme si on était des amis qui ne s'aiment pas. Un frère et une sœur qui ne se parlent pas. Ma mère m'a toujours dit que je devrais voir les choses du côté positif. Or, ce n'est pas ce que je fais. Je travaille. Je mange. Et je dors. C'est tout ce que je fais de mes journées. Cette vie, dans laquelle j'ai été mis sans mon autorisation, je la prends comme elle vient. Lentement, moment par moment. La savourer serait, pour moi, accepter le fait que nous sommes éphémères dans un monde qui a connu bien plus de peuples. Or, je ne peux pas accepter ce fait. Cette vacuité est éternelle. Elle dure et persiste. Il n'y a rien au monde qui me ferait vivre un bon moment, jusqu'au jour où j'ai découvert le piano. Chaque note, chaque son, est pour moi comme une douce mélodie qui me réchauffe, me câline. Cela me redonne espoir. Me motive chaque jour à me réveiller et à aller travailler.
Un jour, je suis tombé sur une personne qui, comme moi, n'aimait pas la vie. Cette personne, je la voyais comme un autre extra-terrestre. Une copie de mon âme transvasée dans un autre corps. Elle souffrait autant que moi, mais ne le montrait pas. Son visage plein de fierté, de courage et d'orgueil me disait que j'étais fort, moi aussi. Nous partagions la même passion. Je n'aurais jamais cru dire telle chose mais, des fois, dans ma vie, je me suis senti surpris. Cela en était une de ces fois. Le piano nous unissait. Il reliait nos cœurs l'un à l'autre.
Tous les jours, nous nous rencontrions au même endroit. On passait des heures et des heures à nous raconter des histoires, des anecdotes et des blagues. Je me sentais libre, écouté et compris. Tout au long de nos conversations, je jouais au piano. Cela rendait l'ambiance plus familière et me libérait l'esprit.
Toutefois, un jour, nous nous sommes disputés. Je me suis fâché et nous ne nous sommes plus jamais parlé depuis. Donc, j'ai décidé de jouer au piano. Cette fois, seul. Quelques mois plus tard, je me suis rendu compte que le jour où je cesserai de jouer au piano, je cesserai de vivre. Ce n'est que cette passion qui me rend possible de supporter la séparation de cette personne, si spéciale à mes yeux. Lors de notre dispute, je l'avais frappée dans le visage, me faisant mal à ma main. Les gouttes de sang noir coulaient comme un ruisseau de désolation. J'avais cassé mon miroir.
Cette personne, c'était moi.
Maintenant que je ne peux plus compter sur moi-même, je retrouve la vie vide d'émotions que je supporte à peine, grâce au piano. Mais, le jour où les pianos cesseront de jouer, je cesserai de vivre.
Un jour, je suis tombé sur une personne qui, comme moi, n'aimait pas la vie. Cette personne, je la voyais comme un autre extra-terrestre. Une copie de mon âme transvasée dans un autre corps. Elle souffrait autant que moi, mais ne le montrait pas. Son visage plein de fierté, de courage et d'orgueil me disait que j'étais fort, moi aussi. Nous partagions la même passion. Je n'aurais jamais cru dire telle chose mais, des fois, dans ma vie, je me suis senti surpris. Cela en était une de ces fois. Le piano nous unissait. Il reliait nos cœurs l'un à l'autre.
Tous les jours, nous nous rencontrions au même endroit. On passait des heures et des heures à nous raconter des histoires, des anecdotes et des blagues. Je me sentais libre, écouté et compris. Tout au long de nos conversations, je jouais au piano. Cela rendait l'ambiance plus familière et me libérait l'esprit.
Toutefois, un jour, nous nous sommes disputés. Je me suis fâché et nous ne nous sommes plus jamais parlé depuis. Donc, j'ai décidé de jouer au piano. Cette fois, seul. Quelques mois plus tard, je me suis rendu compte que le jour où je cesserai de jouer au piano, je cesserai de vivre. Ce n'est que cette passion qui me rend possible de supporter la séparation de cette personne, si spéciale à mes yeux. Lors de notre dispute, je l'avais frappée dans le visage, me faisant mal à ma main. Les gouttes de sang noir coulaient comme un ruisseau de désolation. J'avais cassé mon miroir.
Cette personne, c'était moi.
Maintenant que je ne peux plus compter sur moi-même, je retrouve la vie vide d'émotions que je supporte à peine, grâce au piano. Mais, le jour où les pianos cesseront de jouer, je cesserai de vivre.