Sur un laurier triomphant
Amour regarde la belle,
Puis, fermant l'une et l'autre aile,
Il la suit comme un enfant.
Il repose dans son sein
Et joue en sa tresse blonde,
Frisotée comme l'onde,
Qui coule du petit Clain;
Il regarde par ses yeux,
Parle et répond par sa bouche,
Par ses mains les mains il touche,
N'épargnant hommes ni dieux.
Quand il s'en vient entre nous,
Un souris lui sert d'escorte;
Mais qui n'ouvrirait sa porte,
Le voyant humble et si doux?
Hà, Dieu! quelle trahison,
Sous une fraude tant douce!
Je crains beaucoup qu'il me pousse
Hors de ma propre maison.
Amour regarde la belle,
Puis, fermant l'une et l'autre aile,
Il la suit comme un enfant.
Il repose dans son sein
Et joue en sa tresse blonde,
Frisotée comme l'onde,
Qui coule du petit Clain;
Il regarde par ses yeux,
Parle et répond par sa bouche,
Par ses mains les mains il touche,
N'épargnant hommes ni dieux.
Quand il s'en vient entre nous,
Un souris lui sert d'escorte;
Mais qui n'ouvrirait sa porte,
Le voyant humble et si doux?
Hà, Dieu! quelle trahison,
Sous une fraude tant douce!
Je crains beaucoup qu'il me pousse
Hors de ma propre maison.