Moi je suis différent. Je l'ai toujours été. Pour ma mère, c'est comme si j'étais un extra-terrestre.
Je m'appelle Gabriel, je suis âgé de 15 ans, et pour ma famille, plus particulièrement ma maman, une déception au quotidien, de m'avoir comme frère, comme enfant. Une véritable épine.
Dernier d'une fratrie de cinq, je suis le petit-frère et le fils que personne n'aimerait avoir dans sa maison. Turbulent et particulièrement délinquant, j'adore être nuisible. Ma mère me considère comme une erreur et d'ailleurs, elle le dit si souvent. Il arrive des fois où elle a juste envie de m'étrangler car pour elle, je n'ai jamais été le fils qu'elle rêvait avoir dans sa vie.
Maman est une femme battante. Ménagère de son état, elle se tue au quotidien pour faire vivre sa petite famille car papa est atteint d'une leucémie qui l'empêche de mener des activités lucratives. Seul maman, depuis bientôt dix ans prend soin de nous. Une situation qui est d'autant plus difficile que parfois, elle paraît très triste et en veut à Dieu et à son entourage.
Malheureusement, mon comportement envers cette dame de fer n'arrange pas les choses. Elle souffre et pourtant je continue de la décevoir. Un affront que mon père ne supportait pas du tout. Les jeunes de mon quartier et de ma tranche d'âge aidaient leurs parents dans leur travaux champêtres et autres. Loin était le cas pour moi. On se demandait si j'étais même de ce monde. Peut-être venais-je d'une autre planète, la planète des inconscients et des sans pitié. Je n'avais pas de cœur et celà écœurait mes aînés et encore plus maman.
Un jour, alors que je me prenais la tête, ma sœur, la plus grande de la maison m'a proféré des injures et très énervé, je lui ai lancé une pierre, qui lui transperça le cur chevelu. Le sang pissait de plus belle de sa chair. Un spectacle semblable à une boucherie. Pendant que les autres tentaient de stopper l'hémorragie, c'était l'occasion pour moi d'en rire et de m'en moquer. Rien à foutre, je n'en avais rien à cirer. D'ailleurs, sa mort me ferait beaucoup de bien, me disais-je.
J'assistais, sans gêne à la triste scène, ma mère et mes frères pleuraient à chaudes larmes. Dans mes airs de roi, je reprenais de plus belle la voix du retour au « terre ».
Le « terre » était un endroit malpropre où seule l'odeur des stupéfiants, surtout la cocaïne dictait la loi de comportement. J'avais l'habitude de m'y retrouver avec d'autres jeunes comme moi, qui, au lieu de soutenir leur famille n'en voulait rien savoir. Ici, on se livrait au jeu de dé, « le coubi » et au jeu de cartes, « le fap fap », une bien meilleure manière pour nous de perdre du temps.
À longueur de journée, on fumait de la "coc", et parfois sans se mettre quelque chose sous la dent. D'ailleurs, on était complètement rassasié après avoir fumé un bon coup. La belle vie, nous disions-nous.
Aucun de mes frères et aucune de mes sœurs n'avait fait celà. Je paraissais alors comme une star à la maison. Malgré les multiples réprimandes du daron malade, malgré les mises en garde de la daronne qui avait menacé se me tuer si je continuais, au mépris de toute la famille, je continuais mon bonhomme de chemin dans la sombre voie de la drogue, dans les sentiers de la perdition, aveuglé par les plaisirs éphémères qu'offraient ces drogues, même s'ils n'étaient que de courte durée.
Dans tous les cas, il fallait profiter de ma jeunesse, me soufflait mon esprit faible. Je me sentais différent, un cran au dessus, au sommet de mon Everest. Pour ma mère, je n'avais jamais été le fils qu'elle avait porté neuf mois durant et accouché avec douleur car j'étais venu au monde grâce à une césarienne. Une triste mélodie qu'elle devait désormais trainer, un triste épisode, le triste épisode de sa vie que je détruisait à petit feu.
Je m'appelle Gabriel, je suis âgé de 15 ans, et pour ma famille, plus particulièrement ma maman, une déception au quotidien, de m'avoir comme frère, comme enfant. Une véritable épine.
Dernier d'une fratrie de cinq, je suis le petit-frère et le fils que personne n'aimerait avoir dans sa maison. Turbulent et particulièrement délinquant, j'adore être nuisible. Ma mère me considère comme une erreur et d'ailleurs, elle le dit si souvent. Il arrive des fois où elle a juste envie de m'étrangler car pour elle, je n'ai jamais été le fils qu'elle rêvait avoir dans sa vie.
Maman est une femme battante. Ménagère de son état, elle se tue au quotidien pour faire vivre sa petite famille car papa est atteint d'une leucémie qui l'empêche de mener des activités lucratives. Seul maman, depuis bientôt dix ans prend soin de nous. Une situation qui est d'autant plus difficile que parfois, elle paraît très triste et en veut à Dieu et à son entourage.
Malheureusement, mon comportement envers cette dame de fer n'arrange pas les choses. Elle souffre et pourtant je continue de la décevoir. Un affront que mon père ne supportait pas du tout. Les jeunes de mon quartier et de ma tranche d'âge aidaient leurs parents dans leur travaux champêtres et autres. Loin était le cas pour moi. On se demandait si j'étais même de ce monde. Peut-être venais-je d'une autre planète, la planète des inconscients et des sans pitié. Je n'avais pas de cœur et celà écœurait mes aînés et encore plus maman.
Un jour, alors que je me prenais la tête, ma sœur, la plus grande de la maison m'a proféré des injures et très énervé, je lui ai lancé une pierre, qui lui transperça le cur chevelu. Le sang pissait de plus belle de sa chair. Un spectacle semblable à une boucherie. Pendant que les autres tentaient de stopper l'hémorragie, c'était l'occasion pour moi d'en rire et de m'en moquer. Rien à foutre, je n'en avais rien à cirer. D'ailleurs, sa mort me ferait beaucoup de bien, me disais-je.
J'assistais, sans gêne à la triste scène, ma mère et mes frères pleuraient à chaudes larmes. Dans mes airs de roi, je reprenais de plus belle la voix du retour au « terre ».
Le « terre » était un endroit malpropre où seule l'odeur des stupéfiants, surtout la cocaïne dictait la loi de comportement. J'avais l'habitude de m'y retrouver avec d'autres jeunes comme moi, qui, au lieu de soutenir leur famille n'en voulait rien savoir. Ici, on se livrait au jeu de dé, « le coubi » et au jeu de cartes, « le fap fap », une bien meilleure manière pour nous de perdre du temps.
À longueur de journée, on fumait de la "coc", et parfois sans se mettre quelque chose sous la dent. D'ailleurs, on était complètement rassasié après avoir fumé un bon coup. La belle vie, nous disions-nous.
Aucun de mes frères et aucune de mes sœurs n'avait fait celà. Je paraissais alors comme une star à la maison. Malgré les multiples réprimandes du daron malade, malgré les mises en garde de la daronne qui avait menacé se me tuer si je continuais, au mépris de toute la famille, je continuais mon bonhomme de chemin dans la sombre voie de la drogue, dans les sentiers de la perdition, aveuglé par les plaisirs éphémères qu'offraient ces drogues, même s'ils n'étaient que de courte durée.
Dans tous les cas, il fallait profiter de ma jeunesse, me soufflait mon esprit faible. Je me sentais différent, un cran au dessus, au sommet de mon Everest. Pour ma mère, je n'avais jamais été le fils qu'elle avait porté neuf mois durant et accouché avec douleur car j'étais venu au monde grâce à une césarienne. Une triste mélodie qu'elle devait désormais trainer, un triste épisode, le triste épisode de sa vie que je détruisait à petit feu.