Je vois bien, ma Dordogne encore humble tu vas
Je vois bien, ma Dordogne encore humble tu vas :
De te montrer Gasconne en France, tu as honte.
Si du ruisseau de Sorgue, on fait ores grand conte,
Si a-t-il bien été quelquefois aussi bas.
Vois-tu le petit Loir comme il hâte le pas ?
Comme déjà parmi les plus grands il se compte ?
Comme il marche hautain d’une course plus prompte
Tout à côté du Mince, et il ne s’en plaint pas ?
Un seul Olivier d’Arne enté au bord de Loire
Le fait courir plus brave et lui donne sa gloire.
Laisse, laisse-moi faire, et un jour ma Dordogne
Si je devine bien, on te connaîtra mieux :
Et Garonne, et le Rhône, et ces autres grands Dieux
En auront quelque ennui, et possible vergogne.
De te montrer Gasconne en France, tu as honte.
Si du ruisseau de Sorgue, on fait ores grand conte,
Si a-t-il bien été quelquefois aussi bas.
Vois-tu le petit Loir comme il hâte le pas ?
Comme déjà parmi les plus grands il se compte ?
Comme il marche hautain d’une course plus prompte
Tout à côté du Mince, et il ne s’en plaint pas ?
Un seul Olivier d’Arne enté au bord de Loire
Le fait courir plus brave et lui donne sa gloire.
Laisse, laisse-moi faire, et un jour ma Dordogne
Si je devine bien, on te connaîtra mieux :
Et Garonne, et le Rhône, et ces autres grands Dieux
En auront quelque ennui, et possible vergogne.