Moi, je suis différent. Je l'ai toujours été. Pour ma mère, c'est comme si j'étais un extra-terrestre. Quand j'écris, je griffonne sur papier, ma mère m'observe avec dédain, comme si je devenais un extra-terrestre, alors que je n'ai même pas l'air d'être un fantôme, un esprit, encore moins un monstre. Tu vois Elonga, je te raconte cela pour que tu comprennes combien il ne faut pas être nostalgique. Dès mon petit âge, j'ai toujours griffonné sur papier. Pour ma mère, je suis un extra-terrestre, lorsqu'elle me regarde, j'ai souvent envie de me fondre sous la terre. Ce qui est bizarroïde est que je ne sais pas ce que j'écris moi-même. Mais, je ne passe jamais un jour ou quelques heures sans couler de l'encre sur un bout de papier. Et après, réclamer les supports pour écrire au cours.
Tu vois Elonga, j'aime écrire dans le silence de la nature, flirtant avec le vent, me délectant de quelques bruits des oiseaux d'alentours. Cela fait que je sois à la vue de ma mère un fils différent et dangereux de la famille, parce que je lis et écris ; parce que je suis silencieux souriant. Je me défais facilement de bruits de mes frères et sœurs pour m'osciller entre la nature et mes pensées.
Elonga, ma mère me dit souvent « toi là tu seras fou, continue toujours à beaucoup lire et écrire, ça te rend fainéant ». Fainéant parce qu'à part le ménage que je fais, je ne sais me réaliser que dans l'écriture et la lecture. Elles résument mes distractions. Elles sont mes excitants, aphrodisiaques vitaux.
Je suis toujours différent de mes frères ; eux sont allergiques quand il s'agit des exercices intellectuels ; mais moi, parfois je nourris mon esprit au dépens de mon ventre. Tu vois, tel que maintenant, un souffle chatouille mon cœur, et me séduit ; des muses me convoquent, elles ont à me dire sûrement, mais si ma mère me voyait, je serais victime des regards et des paroles incongrues. Parce que pour elle, je suis un extra-terrestre. Tu vois Elonga, chaque jour je peine à lire à la maison, voilà pourquoi je suis ici, assis sur cette roche dans cette rivière sentant toute sa fraicheur et ses odeurs, tous ses bruits et ses silences.
Souvent, nous ignorons le sens caché de certains actes, certaines paroles à notre endroit ; il ne fait pas plus de dix jours, depuis que j'ai su la vérité. Quoi ! qu'est-ce que je dis ? la vérité ? Au fait c'est aussi une vérité-révélation de ma part. J'ai compris pourquoi ma mère me trouve biscornu, bon c'est parce que j'écris et lis, n'est-ce pas que tu penses ainsi ? C'est aussi une vérité. Mais ma mère fut autrefois une amoureuse hors pair de la lecture et de l'écriture, tel l'était son père. Mon grand-père qu'on assimile à ma personne. Ce dernier était d'une intelligence pointue et acuminée. Ma mère le prenait pour modèle, à un moment à force de lire, son père devint fou, oui la folie ! depuis lors, ma mère est entrée dans une phobie de la lecture et de l'écriture. Elle vit depuis dans la hantise de cette réalité qui lui a valu la disparition de son père. Mais Elonga, dis-moi tous ceux qui lisent sont destinés à devenir fous ? est ce même sa folie-là était due à la lecture ? c'est cette nostalgie de son père emporté par le courant dit-elle de l'amour de mots. Lorsque j'atteindrai ce à quoi je pense concernant mes lectures et mes écrits, je dirai à maman que je ne suis pas un extra-terrestre, je suis simplement différent des autres.
Tu vois Elonga, j'aime écrire dans le silence de la nature, flirtant avec le vent, me délectant de quelques bruits des oiseaux d'alentours. Cela fait que je sois à la vue de ma mère un fils différent et dangereux de la famille, parce que je lis et écris ; parce que je suis silencieux souriant. Je me défais facilement de bruits de mes frères et sœurs pour m'osciller entre la nature et mes pensées.
Elonga, ma mère me dit souvent « toi là tu seras fou, continue toujours à beaucoup lire et écrire, ça te rend fainéant ». Fainéant parce qu'à part le ménage que je fais, je ne sais me réaliser que dans l'écriture et la lecture. Elles résument mes distractions. Elles sont mes excitants, aphrodisiaques vitaux.
Je suis toujours différent de mes frères ; eux sont allergiques quand il s'agit des exercices intellectuels ; mais moi, parfois je nourris mon esprit au dépens de mon ventre. Tu vois, tel que maintenant, un souffle chatouille mon cœur, et me séduit ; des muses me convoquent, elles ont à me dire sûrement, mais si ma mère me voyait, je serais victime des regards et des paroles incongrues. Parce que pour elle, je suis un extra-terrestre. Tu vois Elonga, chaque jour je peine à lire à la maison, voilà pourquoi je suis ici, assis sur cette roche dans cette rivière sentant toute sa fraicheur et ses odeurs, tous ses bruits et ses silences.
Souvent, nous ignorons le sens caché de certains actes, certaines paroles à notre endroit ; il ne fait pas plus de dix jours, depuis que j'ai su la vérité. Quoi ! qu'est-ce que je dis ? la vérité ? Au fait c'est aussi une vérité-révélation de ma part. J'ai compris pourquoi ma mère me trouve biscornu, bon c'est parce que j'écris et lis, n'est-ce pas que tu penses ainsi ? C'est aussi une vérité. Mais ma mère fut autrefois une amoureuse hors pair de la lecture et de l'écriture, tel l'était son père. Mon grand-père qu'on assimile à ma personne. Ce dernier était d'une intelligence pointue et acuminée. Ma mère le prenait pour modèle, à un moment à force de lire, son père devint fou, oui la folie ! depuis lors, ma mère est entrée dans une phobie de la lecture et de l'écriture. Elle vit depuis dans la hantise de cette réalité qui lui a valu la disparition de son père. Mais Elonga, dis-moi tous ceux qui lisent sont destinés à devenir fous ? est ce même sa folie-là était due à la lecture ? c'est cette nostalgie de son père emporté par le courant dit-elle de l'amour de mots. Lorsque j'atteindrai ce à quoi je pense concernant mes lectures et mes écrits, je dirai à maman que je ne suis pas un extra-terrestre, je suis simplement différent des autres.