« Moi je suis différente. Je l'ai toujours été. Pour ma mère, c'est comme si j'étais une extra terrestre ». Elle se demandait toujours c'est qu'elle type de fille que Dieu ma donné ? Et moi j'avais tendance à lui répondre la meilleure que tu n'aies pu imaginer.
Bon oui c'est vrai je lui accorde son incompréhension car, je suis de santé fragile, drépanocytaire plus précisément de type SS mais et puis quoi encore ? Qui a dit que la drépanocytose empêche mon épanouissement ?
Salut! Appelez moi SAKI, j'ai 24ans, je suis étudiante en M1 communication pour le développement à l'Université de Douala, j'aime la fête, je fornique, je ne bois pas, je ne fume pas, ma mère c'est mon Dieu sur terre ; je ne suis jamais tombée amoureuse, je n'ai pas de copain, j'aime les relations libres, j'ai autant de joie de vivre que 1000 bébés en plein essence ; l'amour, j'en ai à revendre.
Ma perception de la vie se résume à : la prière, l'amour, la joie, le bonheur, le travail, l'entreprenariat. Pas de temps pour l'hypocrisie, la jalousie, l'envie, les haineux. La tristesse, ça fait partir de mon presque quotidien. Car étant drépano, je reçois des moqueries, des pitiés, des élans de grandeurs, des minimisations etc. mais si seulement ce n'était que ça, ma vie serait un pur bonheur. Il a fallu que miss Dre soit douloureuse. Les moments de crise, je ne vous en parle pas ; la douleur qu'on ressent ne s'explique pas.
Au fond, je connais les principales causes de mes crises, mais je me suis mise en rebelle face à elles. Ces interdits, je les ai appelé les interdictions de fond et de forme. Elle me les somme en fond, et moi j'outrepasse à fond et j'y fonds comme un poisson dans l'eau et sa réponse vient en forme. La crise dit, ne boit pas de l'eau glacée...l'eau glacée, je m'y mets à fond ; La crise dit ne fornique pas trop... la fornication, je me double fond dedans ; la crise répète bouges moins et protèges toi du froid et moi je dis mon corps, j'en fais ce que je veux et ce n'est pas une maladie qui viendra m'imposer les règles ; des avertissements aux agissements, ça en devenait un cycle vicieux.
-Saki tu vas où ? tu sors à peine d'un palu et te voilà dans les marches ! dis maman en colère
Comme je vous ai dit plus haut, j'aime faire milles choses à la fois ; et mes amis et moi organisions un évènement sur la drépanocytose. Donc imaginez à quel point j'étais à fond dedans.
-Allô Dimitri bonsoir tu es à la maison ?
Dimitri est le chargé de la communication du programme. Et je devais avec lui organiser une réunion avec tous les membres. On était tous membres d'une association, ACNU et on se faisait appeler Député Junior. Grace à ce titre nos demandes portaient peut être pas assez loin qu'on le voudrait mais ça le faisait quand même.
Après chez Dimi, je décidai d'aller chez un ami, pour mon moment détente. De retour à la maison, j'étais assaillie de maux de tête, fièvre et fatigue.
En effet, lors de mes jours de paludisme, il avait été détecté par le neurologue qui me suivait un mini infarctus et d'un autre côté mon médecin hématologue me parlait des petits caillots de sang dans la tête ; je savais que je rendais maman triste à chaque fois, mais je me promettais de ne pas me conformer aux règles d'un envahisseur. un peu de sommeil et j'étais requinquée pour la journée suivante. Mon programme de la journée était école, réunion d'avancement du projet et rendez-vous galant. Mon rendez-vous galant était tellement curieux qu'un jour il me demanda ce que ça fait de coucher avec une drépanocytaire ? Pauvre con... et comme réponse je lui avais demandé de nous arranger un jour pour que je lui montre. Ce jour là était donc arrivé, le gars avait mis les petits plats dans les grands... après notre causerie qui a permis à ce que nous nous connaissions mieux et par ricochet à nous faire tomber amoureux, nous nous mettions à ce qui nous avait réuni ; je crois lui avoir montré à suffisance ce que vaut une fille drépanocytaire façon le tonton était tout hagard à la fin et en redemandait mais moi j'étais prise de fatigue et de douleurs, mon dos, ma tête; tout mon bagage lui était exposé : mes prouesses, et ses conséquences. Heureusement pour moi j'étais conséquente, jamais sans mes médicaments: un antalgique et deux anti douleur m'accordaient un moment d'acalmie. Il me raccompagna, apeuré et coupable. Je l'entendais me supplier de mieux me sentir, prier et chanter mais moi je ne pensais qu'à une chose « maman sera encore triste » ; juste pour ça j'étais prête à feindre la santé comme à mon habitude pour ne pas l'inquiéter. une fois à la maison, je pris tous les soins possibles priant d'être plus ou mois en forme lorsqu'elle rentrera. c'était sans compter sur les caprices de miss dre et sur mon cher ami Monthe, qui n'a pas manqué de lui donner implicitement les raisons de ma crise. je ne venait de mettre maman KO car, la crise dû au rapport sexuel, elle ne s'y attendait pas. j'ai eu droit à des conseils et réprimandassions toute la nuit.
Des mois sont passés, ma relation avec Monthe se portait plutôt bien, et le moment de mettre sur forme tout ce sur quoi mon équipe et moi travaillions avait sonné. L'évènement se déroulait sur trois jours, du 17 au 19juin, c'était exceptionnel ; personne ne s'imaginait, moi non plus d'ailleurs que j'y arriverais. L'école, le projet, mes épanouissements, l'hôpital, chacun puisait de son énergie en moi. J'étais lessivée, fatiguée, faible au-dedans... la seule qui le comprenait c'était maman; les autres ne voyaient que cette fille drépanocytaire et forte.
le soir du 19, au lieu d'un repos bien mérité, je trainais une santé démérité. je me suis endormi d'un sommeil profond, reposant, doux et étrange. Je sentais une présence, je me sentais en sécurité. La voix du docteur et les pleurs de maman retentirent.
J'étais enceinte... ; j'entendais le docteur dire que j'ai eu beaucoup de chance car mes agitations m'auraient coûté la vie et celle du bébé et maman qui lui expliquait la raison de ces agitations; je ressentais leur admiration au-delà de leur tristesse. « Vous avez une fille formidable » disait le docteur
- elle l'est. je me demande si je suis l'auteure de ce phénomène
Toute la salle éclata de rire
Monthe était là... j'étais soulagée
Mes yeux s'ouvrirent sur maman et Monthe en prière.
je me fond en excuses
-NOUNOURS!! docteurs elle est réveillée!
Maman pleurait de joie
-Tu n'as pas à t'excuser ma chérie! tu m'as rendu grand-mère! prends plus soin de toi tu n'es pus seule. Tu es la meilleure ma petite chérie
-Tu ne vas donc pas me renvoyer dans ma planète ?
-Hahah
Je donnerais tout pour voir ce sourire sur son visage... en réalité, elle n'est pas la seule à me voir comme une extra terrestre moi aussi je la vois ainsi, c'est la compréhension qui diffère...
Bon oui c'est vrai je lui accorde son incompréhension car, je suis de santé fragile, drépanocytaire plus précisément de type SS mais et puis quoi encore ? Qui a dit que la drépanocytose empêche mon épanouissement ?
Salut! Appelez moi SAKI, j'ai 24ans, je suis étudiante en M1 communication pour le développement à l'Université de Douala, j'aime la fête, je fornique, je ne bois pas, je ne fume pas, ma mère c'est mon Dieu sur terre ; je ne suis jamais tombée amoureuse, je n'ai pas de copain, j'aime les relations libres, j'ai autant de joie de vivre que 1000 bébés en plein essence ; l'amour, j'en ai à revendre.
Ma perception de la vie se résume à : la prière, l'amour, la joie, le bonheur, le travail, l'entreprenariat. Pas de temps pour l'hypocrisie, la jalousie, l'envie, les haineux. La tristesse, ça fait partir de mon presque quotidien. Car étant drépano, je reçois des moqueries, des pitiés, des élans de grandeurs, des minimisations etc. mais si seulement ce n'était que ça, ma vie serait un pur bonheur. Il a fallu que miss Dre soit douloureuse. Les moments de crise, je ne vous en parle pas ; la douleur qu'on ressent ne s'explique pas.
Au fond, je connais les principales causes de mes crises, mais je me suis mise en rebelle face à elles. Ces interdits, je les ai appelé les interdictions de fond et de forme. Elle me les somme en fond, et moi j'outrepasse à fond et j'y fonds comme un poisson dans l'eau et sa réponse vient en forme. La crise dit, ne boit pas de l'eau glacée...l'eau glacée, je m'y mets à fond ; La crise dit ne fornique pas trop... la fornication, je me double fond dedans ; la crise répète bouges moins et protèges toi du froid et moi je dis mon corps, j'en fais ce que je veux et ce n'est pas une maladie qui viendra m'imposer les règles ; des avertissements aux agissements, ça en devenait un cycle vicieux.
-Saki tu vas où ? tu sors à peine d'un palu et te voilà dans les marches ! dis maman en colère
Comme je vous ai dit plus haut, j'aime faire milles choses à la fois ; et mes amis et moi organisions un évènement sur la drépanocytose. Donc imaginez à quel point j'étais à fond dedans.
-Allô Dimitri bonsoir tu es à la maison ?
Dimitri est le chargé de la communication du programme. Et je devais avec lui organiser une réunion avec tous les membres. On était tous membres d'une association, ACNU et on se faisait appeler Député Junior. Grace à ce titre nos demandes portaient peut être pas assez loin qu'on le voudrait mais ça le faisait quand même.
Après chez Dimi, je décidai d'aller chez un ami, pour mon moment détente. De retour à la maison, j'étais assaillie de maux de tête, fièvre et fatigue.
En effet, lors de mes jours de paludisme, il avait été détecté par le neurologue qui me suivait un mini infarctus et d'un autre côté mon médecin hématologue me parlait des petits caillots de sang dans la tête ; je savais que je rendais maman triste à chaque fois, mais je me promettais de ne pas me conformer aux règles d'un envahisseur. un peu de sommeil et j'étais requinquée pour la journée suivante. Mon programme de la journée était école, réunion d'avancement du projet et rendez-vous galant. Mon rendez-vous galant était tellement curieux qu'un jour il me demanda ce que ça fait de coucher avec une drépanocytaire ? Pauvre con... et comme réponse je lui avais demandé de nous arranger un jour pour que je lui montre. Ce jour là était donc arrivé, le gars avait mis les petits plats dans les grands... après notre causerie qui a permis à ce que nous nous connaissions mieux et par ricochet à nous faire tomber amoureux, nous nous mettions à ce qui nous avait réuni ; je crois lui avoir montré à suffisance ce que vaut une fille drépanocytaire façon le tonton était tout hagard à la fin et en redemandait mais moi j'étais prise de fatigue et de douleurs, mon dos, ma tête; tout mon bagage lui était exposé : mes prouesses, et ses conséquences. Heureusement pour moi j'étais conséquente, jamais sans mes médicaments: un antalgique et deux anti douleur m'accordaient un moment d'acalmie. Il me raccompagna, apeuré et coupable. Je l'entendais me supplier de mieux me sentir, prier et chanter mais moi je ne pensais qu'à une chose « maman sera encore triste » ; juste pour ça j'étais prête à feindre la santé comme à mon habitude pour ne pas l'inquiéter. une fois à la maison, je pris tous les soins possibles priant d'être plus ou mois en forme lorsqu'elle rentrera. c'était sans compter sur les caprices de miss dre et sur mon cher ami Monthe, qui n'a pas manqué de lui donner implicitement les raisons de ma crise. je ne venait de mettre maman KO car, la crise dû au rapport sexuel, elle ne s'y attendait pas. j'ai eu droit à des conseils et réprimandassions toute la nuit.
Des mois sont passés, ma relation avec Monthe se portait plutôt bien, et le moment de mettre sur forme tout ce sur quoi mon équipe et moi travaillions avait sonné. L'évènement se déroulait sur trois jours, du 17 au 19juin, c'était exceptionnel ; personne ne s'imaginait, moi non plus d'ailleurs que j'y arriverais. L'école, le projet, mes épanouissements, l'hôpital, chacun puisait de son énergie en moi. J'étais lessivée, fatiguée, faible au-dedans... la seule qui le comprenait c'était maman; les autres ne voyaient que cette fille drépanocytaire et forte.
le soir du 19, au lieu d'un repos bien mérité, je trainais une santé démérité. je me suis endormi d'un sommeil profond, reposant, doux et étrange. Je sentais une présence, je me sentais en sécurité. La voix du docteur et les pleurs de maman retentirent.
J'étais enceinte... ; j'entendais le docteur dire que j'ai eu beaucoup de chance car mes agitations m'auraient coûté la vie et celle du bébé et maman qui lui expliquait la raison de ces agitations; je ressentais leur admiration au-delà de leur tristesse. « Vous avez une fille formidable » disait le docteur
- elle l'est. je me demande si je suis l'auteure de ce phénomène
Toute la salle éclata de rire
Monthe était là... j'étais soulagée
Mes yeux s'ouvrirent sur maman et Monthe en prière.
je me fond en excuses
-NOUNOURS!! docteurs elle est réveillée!
Maman pleurait de joie
-Tu n'as pas à t'excuser ma chérie! tu m'as rendu grand-mère! prends plus soin de toi tu n'es pus seule. Tu es la meilleure ma petite chérie
-Tu ne vas donc pas me renvoyer dans ma planète ?
-Hahah
Je donnerais tout pour voir ce sourire sur son visage... en réalité, elle n'est pas la seule à me voir comme une extra terrestre moi aussi je la vois ainsi, c'est la compréhension qui diffère...