HISTOIRE D'UNE VIE

«Moi je suis différente. Je l'ai toujours été. Pour ma mère, c'est comme si j'étais une extra-terrestre». Je suis née dans une famille modeste de six enfants uniquement de sexe féminin ma maman en a perdu deux au cours des accouchements me précédant.
Pendant toute la durée de ma grossesse, tous attendaient le changement croyant que je serais du sexe opposé. Après la première échographie, le médecin avait fait comprendre à ma maman qu'elle attendait t un garçon quel bonheur...Dans nos sociétés Africaines n'est considérée comme femme que celle qui a fait au moins un garçon , le garçon est gage de prospérité, c'est l'héritier , celui qui saura prendre soin de la famille et qui assurera la pérennité de la lignée ; le chef ;l'élu c'est ce que l'on croyait de l'Afrique primitive avant les indépendances les femmes n'étaient bonnes qu'au mariage et à la cuisine rien de plus .Cela n'a pas véritablement changer bien que l'égalité des sexes soit prôné dans le monde entier ; en Afrique l'enfant garçon reste au centre des priorités ; de nombreux couples se brisent; la plupart du temps les femmes sont stigmatisées ,traitées de sorcières recouvertes d'injures et de calomnies. Ces dernières n'arrivant pas à supporter toutes ces injustices, se trouvent dans l'obligation d'abandonner leur foyer fuyant ainsi le traitement que leur inflige la belle-famille. C'est dans ce cadre qu'a vécue ma maman durant toutes ces années de mariages.
A la deuxième échographie, maman était enfin convaincue « « cette fois ci je ne ferais pas de fille j'aurais aussi comme toutes ces femmes dans mon entourage un garçon, mon petit garçon à moi qui fera ma fierté et essuiera mes larmes » » elle était heureuse car tout le temps elle était harcelée par les membres de sa belle-famille , particulièrement par sa belle-mère.

Au cinquième mois de ma grossesse ; mon papa comme à la coutume ,s'était rendu au champ et maman, faisant le désherbage aux alentours de la maison, s'est fait mordre par un serpent me raconte elle, la douleur était intense qu'elle se mit à hurler mais il n' y avait personne tout près d'elle et, ne pouvant joindre son époux, car en cette période ,les téléphones n'étaient pas à la disposition de tous seuls les avaient des hommes influents d'une certaine classe sociale et il n y'avait personne pour lui porter secours ; tous les villageois à cette heure, s'étaient rendu dans leurs plantations souvent à des dizaines de kilomètres pour ne rentrer que tard en soirée. Alors dans ces cris elle s'écroula et perdit connaissance. Au retour de ses activités champêtres il la trouva couchée au sol et ne savant ce qui lui était arrivé il s'empressa de la transporter à l'hôpital mais trouver un véhicule avait pris près d'une heure.
Il finit par stopper un taxi brousse communément appeler maké-mazou qui venait de la capitale avec des denrées pour alimenter l'unique boutique du village il expliqua sa situation au chauffeur qui accepta de la transporter à l'hôpital. Là-bas ; le médecin lu fît comprendre que l'état de sa femme était très grave qu'elle avait été mordue par un serpent et puisqu'elle n'avait pas été conduite d'urgence à l'hôpital, sa situation était très critique.
Imaginez-vous ce qu'il pouvait ressentir... ! perdre sa femme, mais aussi son tout premier garçon même le créateur ne l'aurait pas accepté. Une pareille chose ne pouvait se produire....il le supplia de faire tout son possible pour lui sauver la vie , il demanda au médecin qui était de garde cette nuit-là de refaire l'ultime tentative car lui ,il avait la ferme conviction qu'elle irait mieux dans cet émoi ; le médecin ordonna une autre intervention c'est après celle-là qu'elle finit par prendre conscience...... c'était un miracle tous n'en revenaient pas et ayant vérifié son état, le médecin annonça a mon père qu'il était stable et qu'elle avait besoin de repos [....]

[...] Les jours se rapprochaient et déjà le compte à rebours commençait Un après-midi ; ils étaient tous assis et maman commença à ressentir des picotements il la transporta directement dans un hôpital non loin de la maison , le médecin n'était
pas disponiblee car il était allé à la capitale la sagefemme lui conseilla de se rendre dans un autre hôpital afin qu'elle ait un bon suivi médical .Elle fut transporté à cinquante kilomètres du village, c'était un hospice missionnaire le stricte nécessaire y était .Une religieuse de nationalité colombienne nommé sœur CONSUELLO prenais soin d'elle et pendant leurs moments de détente elles en profitaient pour faire connaissance .Maman lui expliqua qu'elle attendait impatiemment un garçon qui fera son bonheur ainsi que celui de son couple la religieuse l'écoutait toujours avec une attention particulière ,elle avait même acheter des vêtements pour bébé ,et promis de me vêtir la première pour me souhaiter la bienvenue . Je naquis dans des circonstances difficiles mon arrivée au monde sans pousser de cri ; il a fallu trois jours de travail intense pour que sorte du sein maternel .Maman fatiguée après cette étape les infirmières la nettoyèrent et l' amenèrent se reposer pendant ce temps, la religieuse essayait de me réanimer c'était rude ; elle avait même pris avec elle un chapelet pour faire une prière à la sainte vierge pour quelle donne vie à ma vie et m'avait tremper dans de l'eau bénite elle avait fournie tant d'efforts pour que je pousse mon premier cri[....], elle me vêtis de ces vêtements et alla me déposer tout près de maman et lui dit Hilde ,sais-tu que je ne puis pour longtemps tenir ce que J'ai Dieu t'a encore donner une fille , sois en heureuse .On laissa ensuite entrer mon papa qui lui était très heureux à l'idée de prendre dans ses bras son fils , son héritier c 'était l'étape cruciale à son entrée dans la pièce ; il alla directement vers moi et dit ça c'est mon garçon et tout souriant levant les yeux ; il se rendit compte que tous dans la pièce ne partageaient sa joie il se calma la religieuse lui demanda monsieur pouvez-vous me dire combien d'enfants vous avez ? il répondit j'en ai deux et celui-ci est le troisième alors elle continua en ces termes vous avez tant désirer un garçon mais vous avez obtenu une fille après toutes les étapes traversées vous devez rendre gloire à Dieu car en ce moment les deux ne seraient plus de ce monde alors monsieur réjouissez-vous. Et, utilisant quelques passages bibliques pour les remonter ; elles les ramenèrent à la raison. après trois jours de suivi dans cet hôpital missionnaire nous rentrâmes à la maison mes parents étaient de nouveau heureux d'avoir encore eu une fille [...] Quelques jours après, mon il demanda ma mère en mariage et lui dit que tu me fasse des filles ou des garçons ou tous les deux, moi je t'aimerais et te supporterais parce que c'est toi que j'ai choisi maman voulait lui dire de prendre une autre et il répondit crois-tu que celle qui viendra me donnera au moins ces filles que tu me donne ? alors maman éclata en sanglots de larmes et accepta .