Moi je suis différent. Je l'ai toujours été. Pour ma mère, c'est comme si j'étais un extra-terrestre. Je me suis installé dans une église lors d'une incendie dans mon quartier, je sors pour aiguiser ma curiosité, je vois que presque toutes les maisons de la banlieue sont en flamme. Je cours vers mon domicile pour m'assurer que ma famille est à l'abri. À ce moment même elle s'effondre dans une douleur atroce en pleurant la mort de mon frère aîné, tué par balle, qui, à peine venait de l'étranger pour une affaire d'implantation d'entreprise. Mes parents lamentent de peine et de souffrance, et moi perdu dans le néant de mes pensées, parce que je comptais sur son aide pour assurer mes projets d'études universitaires. Ce deuil a causé la défaillance de ma famille, tout est basculé. Je me remets de mon courage et je décide d'avancer pour garder un lieur d'espoir avec ma famille.
Des politiciens se réunissent dans la cité pour sympathiser avec les victimes tout en recueillant les doléances de certaines familles, une aide sociale leur est due en signe de dédommagement. Je leur confie aussi la mienne, ils la prennent en charge et me demandent de leur rejoindre dans leur bureau. Je commence à avoir de l'espoir.
Des jours de visites réguliers dans le bureau sans aucun suivi, jusqu'à ce qu'une fois un sénateur m'appelle par mon nom, se rappelle de ma cause, il m'invite à s'asseoir pour en parler. Il me déballe un pitch parfait sur les projets qu'il a pour la commune où se trouve la cité, avant tout il veut mon aide sur les arrestations des bandits qui ont causé l'incendie, qui sont les responsables de la mort de mon frère. Cette aide me procura de quoi subvenir à mes besoins et ceux de ma famille. Naïf, enthousiaste, je réponds positivement à ce marché.
Ma première mission c'est tout simplement de localiser certains bandits et d'appeler l'équipe du sénateur pour faire le suivi. J'exécute cette mission sans aucune difficulté, j'ai permis au sénateur de mettre sept bandits dans son collimateur et comme promis, j'ai ma part même si c'est petit.
Ma deuxième mission consiste à infiltrer un groupe de bandits armés parce que l'effectif du sénateur a diminué puis de rapporter leurs projets secrets au bureau. Celle-là est complexe, car on m'a aussi armé pour me défendre. Je ne veux en aucune manière de continuer, ma religion ne me le permet pas et peur d'être arrêté pour le port d'arme illégal. Mais comme la mise est très signifiante, que les problèmes de ma famille s'amplifient, ils m'encouragent de garder cet emploi. Je me suis engagé à cette mission, je commence à assister à toute sorte de crime et y participer soit comme leur antenne pour ne pas se faire suspecter. L'ambiance me dégoûte, par contre timidement je commence à apprécier ce type de vie où on se sent important, il suffit de s'imposer avec une arme et s'affirmer comme gang. Je reçois des appels du bureau pour savoir où suis-je. De là, quelqu'un me surprend en train de parler de l'objectif avec le patron, il s'en prend à moi en collant à ma tête son 9 mm et m'ordonne de me présenter au leader du groupe. Moi qui ne veux pas, je me suis défendu. Par accident, en essayant de saisir le pistolet tout en luttant, une balle est partie et ce dernier se retrouve mort dans mes bras. La peur au ventre, je ne sais quoi faire, je me rends au bureau et dévoile tous les projets du groupe au sénateur ainsi que le meurtre. Il me reçoit, il me donne mon dû, me félicite devant tous les autres membres et me demande de rentrer chez moi. Sur la route, je n'ai même pas le temps de voir ma famille qu'une voiture vient se stopper devant moi, m'ordonne de retourner au bureau, que les bandits sont à ma poursuite. Je ne réfléchis pas, je saute dans l'auto. À l'intérieur j'entends des chuchotements, mais tellement paniqué, je n'arrive pas à entendre ce qu'ils disent. Je me pose des questions comment le sénateur peut être au courant que les bandits sont après moi?
Une fois arrivé, cette fois-ci ce n'est pas au bureau mais chez le sénateur qui habite à quelques mètres de la maison du président de la république et aussi du bâtonnier de Port-au-Prince. Les personnels de la maison du sénateur me reçoivent comme un égal au patron. Je me baigne, m'habille avec de très beaux vêtements et me dirige dans la salle de réunion. Il me reçoit. Dans la salle, seulement lui, moi et quelques gardes du corps. Il me propose sa troisième mission, c'est de me débarrasser du leader des bandits qui sont à ma trousse et d'instaurer la paix dans la cité. Je lui demande comment ?
Il ordonne à un de ses agents de m'apporter une arme pour m'apprendre à maîtriser ma cible et de m'emmener voir son « hougan » (prêtre du vodou) pour me faire une prière de protection. Le sénateur me dévoile quelques secrets sur comment l'état fait bien son travail pour le bien-être du pays, il me sensibilise sur la bonté et l'honnêteté du président. Il me fait une liste des personnages qui luttent pour la bonne marche du pays, mais il insiste sur plus de cinq personnages influents. Moi, confiant, n'ayant plus peur, je me sens plus proche du sénateur, je crois que je suis son protégé. Ensuite, il me raconte des choix qu'il a pris sur le système étatique pour sa protection, tous ses gains ne sont pas que dans des banques, mais dans sa maison. Je vois dans un matelas plus d'un milliard de dollars. Toute une soirée de dialogue, je lui confie aussi mes projets. Et je me suis allé dormir dans une chambre.
Dès l'aube, je reçois sur moi un chargeur de mitrailleuse et un M-1 pour me réveiller et prépare ma mission. Certains de ces agents m'accompagnent, nous campons dans un appartement abandonné tout près de la base du chef bandits. Tôt, nous nous présentons à lui et lui demandons de tout laisser tomber, car il n'est plus à sa place. Un des leurs m'avait connu et me pointe du doigt de la mort d'un d'entre eux, le chef se lève, me pointe son arme et tous ses alliés s'en suivent. Un de mes bataillons a tiré, et toute la foule se disperse, se cache, déclenche une échange de tirs, c'est à ce moment que j'ai l'occasion de tirer le chef et m'autoproclame rapidement chef de la zone, il n'y a pas de contestation, tous ceux qui s'opposent je les élimine. Maintenant je suis chef, tout se passe par moi: du trafic illégal aux aides humanitaires des ONG. Je trouve le respect absolu de la zone ainsi que ma famille, par contre il y a toujours quelques-uns qui n'approuvent pas mes méthodes. Je participe à toutes sortes de réunions, de la présidentielle aux élites du pays. J'exécute pas mal de gens.
Une fois, j'ai l'honneur de recevoir un ordre spécial, semble-t-il que cet ordre vient directement du président, me questionne-je? Pourtant, c'est le sénateur qui me confie cette dernière mission. Dernière, parce que les cibles sont des activistes, des personnages influant, jugés conséquents pour le pays, ils sont ceux dont le sénateur m'avait raconté du bien d'eux, parmi lesquels le bâtonnier de Port-au-Prince. Je ne réponds pas à l'ordre, depuis je suis moi-même un cible. Certains de mes collaborateurs sont à ma poursuite. Je me suis fait arrêter par la police nationale et me fait emprisonner au pénitencier. Là-bas c'est l'enfer, dans une cellule on peut compter plus de cent prisonniers, les uns sur les autres, un seul sceau pour les besoins, et on frôle la mort à chaque seconde. J'ai l'occasion de m'évader lors d'une altercation entre prisonnier et policier, dommage j'ai pris une balle à la mâchoire et ensuite je me suis retrouvé à l'hôpital général.
Des heures, des jours sans soins, des grèves régulières, c'est à la dernière minute que je trouve une infirmière qui s'occupe bien de moi et assure les suivis. Je suis rétablis grâce à elle, je retourne à ma cachette, je récupère plus de centaines de milliers de dollars, je quitte le pays avec l'infirmière pour les pays latinos américains, plus exactement l'Argentine. Depuis je vis paisiblement.
Des politiciens se réunissent dans la cité pour sympathiser avec les victimes tout en recueillant les doléances de certaines familles, une aide sociale leur est due en signe de dédommagement. Je leur confie aussi la mienne, ils la prennent en charge et me demandent de leur rejoindre dans leur bureau. Je commence à avoir de l'espoir.
Des jours de visites réguliers dans le bureau sans aucun suivi, jusqu'à ce qu'une fois un sénateur m'appelle par mon nom, se rappelle de ma cause, il m'invite à s'asseoir pour en parler. Il me déballe un pitch parfait sur les projets qu'il a pour la commune où se trouve la cité, avant tout il veut mon aide sur les arrestations des bandits qui ont causé l'incendie, qui sont les responsables de la mort de mon frère. Cette aide me procura de quoi subvenir à mes besoins et ceux de ma famille. Naïf, enthousiaste, je réponds positivement à ce marché.
Ma première mission c'est tout simplement de localiser certains bandits et d'appeler l'équipe du sénateur pour faire le suivi. J'exécute cette mission sans aucune difficulté, j'ai permis au sénateur de mettre sept bandits dans son collimateur et comme promis, j'ai ma part même si c'est petit.
Ma deuxième mission consiste à infiltrer un groupe de bandits armés parce que l'effectif du sénateur a diminué puis de rapporter leurs projets secrets au bureau. Celle-là est complexe, car on m'a aussi armé pour me défendre. Je ne veux en aucune manière de continuer, ma religion ne me le permet pas et peur d'être arrêté pour le port d'arme illégal. Mais comme la mise est très signifiante, que les problèmes de ma famille s'amplifient, ils m'encouragent de garder cet emploi. Je me suis engagé à cette mission, je commence à assister à toute sorte de crime et y participer soit comme leur antenne pour ne pas se faire suspecter. L'ambiance me dégoûte, par contre timidement je commence à apprécier ce type de vie où on se sent important, il suffit de s'imposer avec une arme et s'affirmer comme gang. Je reçois des appels du bureau pour savoir où suis-je. De là, quelqu'un me surprend en train de parler de l'objectif avec le patron, il s'en prend à moi en collant à ma tête son 9 mm et m'ordonne de me présenter au leader du groupe. Moi qui ne veux pas, je me suis défendu. Par accident, en essayant de saisir le pistolet tout en luttant, une balle est partie et ce dernier se retrouve mort dans mes bras. La peur au ventre, je ne sais quoi faire, je me rends au bureau et dévoile tous les projets du groupe au sénateur ainsi que le meurtre. Il me reçoit, il me donne mon dû, me félicite devant tous les autres membres et me demande de rentrer chez moi. Sur la route, je n'ai même pas le temps de voir ma famille qu'une voiture vient se stopper devant moi, m'ordonne de retourner au bureau, que les bandits sont à ma poursuite. Je ne réfléchis pas, je saute dans l'auto. À l'intérieur j'entends des chuchotements, mais tellement paniqué, je n'arrive pas à entendre ce qu'ils disent. Je me pose des questions comment le sénateur peut être au courant que les bandits sont après moi?
Une fois arrivé, cette fois-ci ce n'est pas au bureau mais chez le sénateur qui habite à quelques mètres de la maison du président de la république et aussi du bâtonnier de Port-au-Prince. Les personnels de la maison du sénateur me reçoivent comme un égal au patron. Je me baigne, m'habille avec de très beaux vêtements et me dirige dans la salle de réunion. Il me reçoit. Dans la salle, seulement lui, moi et quelques gardes du corps. Il me propose sa troisième mission, c'est de me débarrasser du leader des bandits qui sont à ma trousse et d'instaurer la paix dans la cité. Je lui demande comment ?
Il ordonne à un de ses agents de m'apporter une arme pour m'apprendre à maîtriser ma cible et de m'emmener voir son « hougan » (prêtre du vodou) pour me faire une prière de protection. Le sénateur me dévoile quelques secrets sur comment l'état fait bien son travail pour le bien-être du pays, il me sensibilise sur la bonté et l'honnêteté du président. Il me fait une liste des personnages qui luttent pour la bonne marche du pays, mais il insiste sur plus de cinq personnages influents. Moi, confiant, n'ayant plus peur, je me sens plus proche du sénateur, je crois que je suis son protégé. Ensuite, il me raconte des choix qu'il a pris sur le système étatique pour sa protection, tous ses gains ne sont pas que dans des banques, mais dans sa maison. Je vois dans un matelas plus d'un milliard de dollars. Toute une soirée de dialogue, je lui confie aussi mes projets. Et je me suis allé dormir dans une chambre.
Dès l'aube, je reçois sur moi un chargeur de mitrailleuse et un M-1 pour me réveiller et prépare ma mission. Certains de ces agents m'accompagnent, nous campons dans un appartement abandonné tout près de la base du chef bandits. Tôt, nous nous présentons à lui et lui demandons de tout laisser tomber, car il n'est plus à sa place. Un des leurs m'avait connu et me pointe du doigt de la mort d'un d'entre eux, le chef se lève, me pointe son arme et tous ses alliés s'en suivent. Un de mes bataillons a tiré, et toute la foule se disperse, se cache, déclenche une échange de tirs, c'est à ce moment que j'ai l'occasion de tirer le chef et m'autoproclame rapidement chef de la zone, il n'y a pas de contestation, tous ceux qui s'opposent je les élimine. Maintenant je suis chef, tout se passe par moi: du trafic illégal aux aides humanitaires des ONG. Je trouve le respect absolu de la zone ainsi que ma famille, par contre il y a toujours quelques-uns qui n'approuvent pas mes méthodes. Je participe à toutes sortes de réunions, de la présidentielle aux élites du pays. J'exécute pas mal de gens.
Une fois, j'ai l'honneur de recevoir un ordre spécial, semble-t-il que cet ordre vient directement du président, me questionne-je? Pourtant, c'est le sénateur qui me confie cette dernière mission. Dernière, parce que les cibles sont des activistes, des personnages influant, jugés conséquents pour le pays, ils sont ceux dont le sénateur m'avait raconté du bien d'eux, parmi lesquels le bâtonnier de Port-au-Prince. Je ne réponds pas à l'ordre, depuis je suis moi-même un cible. Certains de mes collaborateurs sont à ma poursuite. Je me suis fait arrêter par la police nationale et me fait emprisonner au pénitencier. Là-bas c'est l'enfer, dans une cellule on peut compter plus de cent prisonniers, les uns sur les autres, un seul sceau pour les besoins, et on frôle la mort à chaque seconde. J'ai l'occasion de m'évader lors d'une altercation entre prisonnier et policier, dommage j'ai pris une balle à la mâchoire et ensuite je me suis retrouvé à l'hôpital général.
Des heures, des jours sans soins, des grèves régulières, c'est à la dernière minute que je trouve une infirmière qui s'occupe bien de moi et assure les suivis. Je suis rétablis grâce à elle, je retourne à ma cachette, je récupère plus de centaines de milliers de dollars, je quitte le pays avec l'infirmière pour les pays latinos américains, plus exactement l'Argentine. Depuis je vis paisiblement.