A l'horizon, la silhouette de trois gros navires Français surgit dans le soleil couchant. Ils s'approchent de l'île pour y faire une escale.

 

An 1675 - Apogée de la piraterie-

 

Une agitation anormale apparaît au sein du Royaume de France. L'annonce du gouvernement est formelle : cela fait 2 mois que la flotte des navires n'est pas rentrée au port, elle est donc portée disparue. C'est la sixième disparition de navire en 1 an. Et chacune d'elles ont une escale commune : l'île de La Réunion. Elle est réputée car c'est un point stratégique de l'océan Indien. Malheureusement, une rumeur inquiétante s'est propagée au sein des marins. Une rumeur nocturne. Une rumeur de créature enragée qui rôderait la nuit pour faire couler les navires s'approchant trop près des côtes de l'île. Cette nouvelle disparition vient renforcer la crainte d'un animal marin inconnu. La rumeur ne tarde pas à se propager dans le Royaume.

 

-La traque-

 

« Quiconque retrouvera cette créature et la ramènera au Royaume, sera récompensé d'une somme de 100 000 pièces d'or ! », annoncent les portes-paroles du gouvernement dans toutes les villes, « Qu'elle soit morte ou vivante ! ». La traque à l'animal est lancée à travers le Pays. Tous les marins disposant d'un bâteau et les navires du Royaume sont lancés à la poursuite de la créature. Tous sont déterminés à la retrouver.

 

-L'arrivée au large de l'île de La Réunion- 3 mois plus tard-

 

Olivier Levasseur, chasseur de primes, est le premier à arriver au large des côtes de La Réunion. Possédant un Clipper (navire rapide à nombreuses voiles) idéal pour traquer les flibustiers recherchés, il se lança à la poursuite de la créature sans hésiter. Il navigue seul à bord, sans aucun équipage. Il partit la nuit même après l'annonce nationale. Surnommé « La Buse » pour son œil de rapace et sa vision exceptionnelle de nuit, ses qualités lui permettent de prendre une avance considérable par rapport aux autres. Il prit donc trois mois et demi pour faire le trajet, soit cinq jours d'avance sur ses poursuivants, et arrive de jour lorsque le soleil est à son zénith. Il est satisfait et jette l'ancre.

 

- La découverte surprenante-

 

Arrivant au bord des côtes de l'île, Olivier est équipé uniquement d'un harpon. La rumeur d'une créature mystérieuse ne lui fait pas peur. Il ne croit pas aux légendes mystiques ni aux faits surnaturels. La Buse se fie uniquement à ce qu'il voit. Il attend la nuit en faisant une sieste. En fin de soirée, la navigateur lève son ancre et commence son repérage. Trois heures plus tard, lorsque la nuit est noire, des ondulations se font ressentir à la surface. Olivier observe les alentours et aperçoit soudain plusieurs formes singulières surgir. Il en compte une dizaine. Des baleines ! Il en a rencontré quelques fois dans sa vie de marin mais jamais d'aussi près ! L'homme est impressionné. Malgré ce moment inoubliable, une question le tracasse : ce sont donc des baleines qui feraient couler les navires du Royaume, qualifiées de créatures enragées et terrifiantes ? En aucun cas elles ne s'attaqueraient aux navires. Serait-ce autre chose, d'autres créatures ? Pourquoi se montrent-elles agressives ? La Buse ne le sait pas, il doit le découvrir. Il voit les baleines s'éloigner lentement de la baie qui semblent se diriger vers le Sud de l'île.

 

-L'arrivée des autres navires-

 

Cinq jours plus tard, durant la matinée, une flotte composée de six galions du Royaume de France arrive vers l'embarcation d'Olivier. Ils discutèrent. A la nuit tombée, ils aperçoivent le groupe de baleines. Elles semblent mécontentes de découvrir les six gros navires. Elles commencent à s'en approcher et à se cogner contre les coques des galions. Les équipages du Royaume sont aussitôt violents envers celles-ci. Ils les attaquent avec des projectiles en acier. A la lueur de la pleine lune qui procure une très bonne vision malgré la nuit tombée, Olivier aperçoit une baleine blessée. Et une autre forme, à ses côtés. Une baleine mais plus petite et plus jeune : un baleineau ! Cette fois Olivier en est sûr, les baleines cherchent à défendre quelque chose, ce sont forcément des baleineaux ! Elles sont toujours disposées en groupe et forment un cercle, les petits sont au centre : ils sont protégés. Elles s'éloignent des navires et échappent aux humains pour être en sécurité. C'est logique : Elles protègent leurs bébés.

 

-Le soulagement-

 

Une semaine plus tard, la totalité des navires et embarcations ont rejoint l'île. Olivier Levasseur a réussi à maîtriser la situation car il a expliqué à chaque matelot l'existence de baleines et leur raison de leur agressivité. Leur chasse et le braconnage envers elles ont été interdites. La Buse est devenue un héros car il a réussi à découvrir le mystère des attaques de nuit. Il a été décidé officiellement que les gros navires ne doivent désormais plus pénétrer proche des côtes après le coucher du soleil, la seule approche de l'île doit se faire par barque pour laisser la tranquillité aux baleines.

 

-L'amitié inattendue et l'aide en remerciement-

 

Depuis cette découverte, tous les navires sont repartis, sauf un. C'est celui d'Olivier Levasseur. Il a décidé de rester sur l'île, il paraît que l'homme a noué un lien d'amitié avec le groupe de baleines. Les baleineaux ont grandi, maintenant. Il paraît même que le groupe d'animaux vient en aide aux navires du Royaume pour les guider LA NUIT, lorsqu'ils passent près de La Réunion.

 

Belle histoire, pas vrai ?