«Moi je suis différent. je l'ai toujours été.
Pour ma mère , c'est comme si j'étais un extraterrestre.»
Presley n'était pas ce qu'on appelle un garçon ordinaire.
Bien qu'ingénieux , il supportait mal le fait d'être sujet de discrimination, limitant sa participation à la société.
Petit au buste droit , il se juxtaposait à celà une peau blanche, cireuse et légèrement rosée. Ses cheveux étaient blancs tout comme ses poils , ses cils et ses sourcils.
Benjamin d'une fratrie de quatre enfants , sa naissance était perçue comme une malédiction.
En effet , Ils habitaient un petit village situé en Afrique sub-saharienne . Localité dans laquelle , l'albinisme était considéré comme un châtiment divin. Il était inconcevable que l'on y trouve des êtres d'une autre couleur , surtout quand les deux parents sont de race noire .
Dès son jeune âge , Presley était victime d'exclusion au sein de sa lignée.
Dédaigné par sa mère du fait qu'il existait une ambiguïté à l'égard des albinos faite d'ignominie et de mépris , il se consolait auprès de son père l'aidant à surmonter ses peines.
Dissemblable , il était vu comme un extraterrestre.
Pour apaiser chez l'enfant les effets de cruauté du cœur , son père ne cessait de l'exhorter au travail. Alors que sa mère ne se contentait que de l'importuner. Elle lui rappelait que sans l'intervention de son géniteur , il serait déjà offert en sacrifice, conformément aux croyances locales.
On rapportait dans sa région, de nombreuses atrocités subies par ses semblables .
Ces problèmes étaient dûs à la persistance des légendes conférant des caractéristiques mystiques aux personnes atteintes d'albinisme. Par conséquent, être en contact avec un albinos vivant pouvait entraîner des malheurs.
Face à tout celà, Presley vivait dans un état de stupeur permanente.
Malgré ces obstacles , il était l'un des meilleurs élèves de son établissement. Étudiant modèle, il avait moins d'amis car les autres enfants avaient peur de lui. Pour se protéger, il apprenait à construire une barrière virtuelle autour de lui afin de résister aux moqueries.
Il revenait toujours de l'école le moral ébranlé.
En plus du mauvais regard des habitants du village, il devait faire face à l'inexorable comportement de sa mère , le traitant comme un étranger.
On le surprenait régulièrement dans une attitude rêveuse.
En fait, il bouillonnait au fond de lui une seule question: « suis-je horrible ?» Il trouvait sa réponse dans l'attitude de sa génitrice ayant un coeur inflexible et dur comme un rocher.
Presley en concevait beaucoup de dépit.
Au bout de tant de peines, il se retrouvait la plus part du temps dans une grotte au fond d'un long couloir sombre comme un objet dans une remise. S'éloignant ainsi de cette atmosphère perturbante.
Il avait beau imaginé une vie meilleure , mais hélas , il ne parvenait pas à s'y faire. Son amertume grossissait quand il pensait à tout ce que sa mère lui faisait subir. Heureusement pour lui , son père était toujours là. Mais l'idée de paraître différent aux yeux des autres le rendait quelque peu morose.
Pendant que la saison sèche poursuivait à l'étonnement général son incursion en pleine zone pluvieuse, c'est sous un soleil écrasant du mois de février que le père du jeune se décida de grimper sur les palmiers en quête du vin de palme.
Amoureux de la douce saveur de ce jus de couleur blanche laiteuse et plutôt sucré, il gravissait ces arbres subissant ainsi le regard du soleil qui restait insoutenable. On sentait sa morsure sur tout le corps.
Presley marchait malaisément dans cette chaleur qui rendait sa peau moite. Il s'arrêta un moment pour s'essuyer le visage quand soudain , il aperçut un campagnard qui courait en direction du domicile familial. « Que se passe-t-il ?», Fit-il dans un souffle et se hâta de rejoindre la maison .
A son arrivée, une mauvaise surprise l'attendait. En effet, le garçon se précipitait d'annoncer le décès de son père qui avait trébuché du haut d'un palmier.
- Est-ce vrai ? Est-il vraiment mort? Demanda Presley à quelqu'un se trouvant dans la cour .
- Oui répondit-il , sans lever les yeux vers lui .
Il était morne tout le reste du temps. Il n'en revenait pas .
Peiné par les larmes de sa mère, il tenta de la consoler, mais celle-ci le repoussa aussitôt , l'accusant d'être à l'origine de la mort de son géniteur.
La nouvelle s'était largement répandue dans le village confirmant ce qui n'était jusque-là qu'une spéculation: « Presley était la source du décès de son père». Selon eux , c'est à cause de son albinisme que le trépas avait frappé à la porte de sa famille. On trouvait scandaleux le fait de le garder au sein de celle-ci , redoutant de subir une fois de plus la colère des dieux.
C'est ainsi qu'il fut banni de la famille , juste après les obsèques.
Accusé de sorcellerie , c'est à coup de pierre qu'il fut proscrit avec le consentement de sa mère.
Désormais sans abri, le gamin se refugea dans une caverne loin du village .
Il passait ses nuits à la belle étoile , très souvent affamé.
Plus le temps passait, plus sa situation devenait délicate. Dieu merci ! Il fut receuilli par une ONG qui, de passage dans le village , fut saisie de compassion face à cette circonstance critique.
Ils décidèrent de l'intégrer dans leur centre de prise en charge situé dans la capitale afin de lui assurer un avenir prometteur.
Il rejoignit donc cette nouvelle famille , loin des ségrégations de son village.
Ne s'étant jamais consolé de la disparition brutale de son géniteur , Presley se décida de s'appliquer afin d'honorer sa mémoire.
Renouant avec le chemin de l'école ,
Il enchaîna les réussites .
Quelques années plus tard il obtint son baccalauréat et bénéficia d'une bourse d'études dans une prestigieuse université européenne d'où, après huit ans d'enseignements de droit , il sortit titulaire d'un doctorat.
C'est en défenseur des droits des albinos qu'il revint dans son pays. Il organisa des conférences afin de dénoncer toutes ces attaques particulièrement cruelles qu'ils subissaient .
Toutes ces initiatives étaient un véritable succès.
On observait auprès des ruraux un changement de cette vision ancestrale de la maladie. Ils regrettaient leurs actes posés, soutenus par des superstitions . C'était aussi le cas pour , sa mère qui jadis, aveuglée par la tradition , renia le fruit de ses entrailles.
Elle en souffrait énormément.
Les bruits les plus fantaisistes et contradictoires circulaient au sujet du retour de son fils. On racontait qu'il reviendrait pour se venger suite à ses ressentiments.
Coupable, elle imaginait son aigreur face à ces souvenirs tenaces .
Quand Presley visita son village, il rencontra sa mère qui, s'écroulant au sol , implora sa miséricorde.
Cette réaction lui fit effet d'une bombe dans son cœur d'humanité meurtrie.
- Il est possible d'agir inhumainement lorsqu'on déshumanise l'autre, Fit-il.
-J'étais juste ignare mon garçon , déclara-t-elle , avec un air décontenancé.
D'arguments en arguments, Presley devenait moins raide dans ces propos ; il embrassa sa mère, se détachant de ces réminiscences néfastes du passé.
Dans la communauté rurale , une nouvelle ère s'installait. On assistait à une récente prise de conscience des dirigeants de la région.
Depuis lors , les meurtriers étaient appréhendés.
Vivre dans la quiétude n'était pas encore un acquis.
C'est ainsi qu'avec l'aide de sa mère, Presley se donna pour mission de redoubler d'efforts afin d'éradiquer ce fléau.
Pour ma mère , c'est comme si j'étais un extraterrestre.»
Presley n'était pas ce qu'on appelle un garçon ordinaire.
Bien qu'ingénieux , il supportait mal le fait d'être sujet de discrimination, limitant sa participation à la société.
Petit au buste droit , il se juxtaposait à celà une peau blanche, cireuse et légèrement rosée. Ses cheveux étaient blancs tout comme ses poils , ses cils et ses sourcils.
Benjamin d'une fratrie de quatre enfants , sa naissance était perçue comme une malédiction.
En effet , Ils habitaient un petit village situé en Afrique sub-saharienne . Localité dans laquelle , l'albinisme était considéré comme un châtiment divin. Il était inconcevable que l'on y trouve des êtres d'une autre couleur , surtout quand les deux parents sont de race noire .
Dès son jeune âge , Presley était victime d'exclusion au sein de sa lignée.
Dédaigné par sa mère du fait qu'il existait une ambiguïté à l'égard des albinos faite d'ignominie et de mépris , il se consolait auprès de son père l'aidant à surmonter ses peines.
Dissemblable , il était vu comme un extraterrestre.
Pour apaiser chez l'enfant les effets de cruauté du cœur , son père ne cessait de l'exhorter au travail. Alors que sa mère ne se contentait que de l'importuner. Elle lui rappelait que sans l'intervention de son géniteur , il serait déjà offert en sacrifice, conformément aux croyances locales.
On rapportait dans sa région, de nombreuses atrocités subies par ses semblables .
Ces problèmes étaient dûs à la persistance des légendes conférant des caractéristiques mystiques aux personnes atteintes d'albinisme. Par conséquent, être en contact avec un albinos vivant pouvait entraîner des malheurs.
Face à tout celà, Presley vivait dans un état de stupeur permanente.
Malgré ces obstacles , il était l'un des meilleurs élèves de son établissement. Étudiant modèle, il avait moins d'amis car les autres enfants avaient peur de lui. Pour se protéger, il apprenait à construire une barrière virtuelle autour de lui afin de résister aux moqueries.
Il revenait toujours de l'école le moral ébranlé.
En plus du mauvais regard des habitants du village, il devait faire face à l'inexorable comportement de sa mère , le traitant comme un étranger.
On le surprenait régulièrement dans une attitude rêveuse.
En fait, il bouillonnait au fond de lui une seule question: « suis-je horrible ?» Il trouvait sa réponse dans l'attitude de sa génitrice ayant un coeur inflexible et dur comme un rocher.
Presley en concevait beaucoup de dépit.
Au bout de tant de peines, il se retrouvait la plus part du temps dans une grotte au fond d'un long couloir sombre comme un objet dans une remise. S'éloignant ainsi de cette atmosphère perturbante.
Il avait beau imaginé une vie meilleure , mais hélas , il ne parvenait pas à s'y faire. Son amertume grossissait quand il pensait à tout ce que sa mère lui faisait subir. Heureusement pour lui , son père était toujours là. Mais l'idée de paraître différent aux yeux des autres le rendait quelque peu morose.
Pendant que la saison sèche poursuivait à l'étonnement général son incursion en pleine zone pluvieuse, c'est sous un soleil écrasant du mois de février que le père du jeune se décida de grimper sur les palmiers en quête du vin de palme.
Amoureux de la douce saveur de ce jus de couleur blanche laiteuse et plutôt sucré, il gravissait ces arbres subissant ainsi le regard du soleil qui restait insoutenable. On sentait sa morsure sur tout le corps.
Presley marchait malaisément dans cette chaleur qui rendait sa peau moite. Il s'arrêta un moment pour s'essuyer le visage quand soudain , il aperçut un campagnard qui courait en direction du domicile familial. « Que se passe-t-il ?», Fit-il dans un souffle et se hâta de rejoindre la maison .
A son arrivée, une mauvaise surprise l'attendait. En effet, le garçon se précipitait d'annoncer le décès de son père qui avait trébuché du haut d'un palmier.
- Est-ce vrai ? Est-il vraiment mort? Demanda Presley à quelqu'un se trouvant dans la cour .
- Oui répondit-il , sans lever les yeux vers lui .
Il était morne tout le reste du temps. Il n'en revenait pas .
Peiné par les larmes de sa mère, il tenta de la consoler, mais celle-ci le repoussa aussitôt , l'accusant d'être à l'origine de la mort de son géniteur.
La nouvelle s'était largement répandue dans le village confirmant ce qui n'était jusque-là qu'une spéculation: « Presley était la source du décès de son père». Selon eux , c'est à cause de son albinisme que le trépas avait frappé à la porte de sa famille. On trouvait scandaleux le fait de le garder au sein de celle-ci , redoutant de subir une fois de plus la colère des dieux.
C'est ainsi qu'il fut banni de la famille , juste après les obsèques.
Accusé de sorcellerie , c'est à coup de pierre qu'il fut proscrit avec le consentement de sa mère.
Désormais sans abri, le gamin se refugea dans une caverne loin du village .
Il passait ses nuits à la belle étoile , très souvent affamé.
Plus le temps passait, plus sa situation devenait délicate. Dieu merci ! Il fut receuilli par une ONG qui, de passage dans le village , fut saisie de compassion face à cette circonstance critique.
Ils décidèrent de l'intégrer dans leur centre de prise en charge situé dans la capitale afin de lui assurer un avenir prometteur.
Il rejoignit donc cette nouvelle famille , loin des ségrégations de son village.
Ne s'étant jamais consolé de la disparition brutale de son géniteur , Presley se décida de s'appliquer afin d'honorer sa mémoire.
Renouant avec le chemin de l'école ,
Il enchaîna les réussites .
Quelques années plus tard il obtint son baccalauréat et bénéficia d'une bourse d'études dans une prestigieuse université européenne d'où, après huit ans d'enseignements de droit , il sortit titulaire d'un doctorat.
C'est en défenseur des droits des albinos qu'il revint dans son pays. Il organisa des conférences afin de dénoncer toutes ces attaques particulièrement cruelles qu'ils subissaient .
Toutes ces initiatives étaient un véritable succès.
On observait auprès des ruraux un changement de cette vision ancestrale de la maladie. Ils regrettaient leurs actes posés, soutenus par des superstitions . C'était aussi le cas pour , sa mère qui jadis, aveuglée par la tradition , renia le fruit de ses entrailles.
Elle en souffrait énormément.
Les bruits les plus fantaisistes et contradictoires circulaient au sujet du retour de son fils. On racontait qu'il reviendrait pour se venger suite à ses ressentiments.
Coupable, elle imaginait son aigreur face à ces souvenirs tenaces .
Quand Presley visita son village, il rencontra sa mère qui, s'écroulant au sol , implora sa miséricorde.
Cette réaction lui fit effet d'une bombe dans son cœur d'humanité meurtrie.
- Il est possible d'agir inhumainement lorsqu'on déshumanise l'autre, Fit-il.
-J'étais juste ignare mon garçon , déclara-t-elle , avec un air décontenancé.
D'arguments en arguments, Presley devenait moins raide dans ces propos ; il embrassa sa mère, se détachant de ces réminiscences néfastes du passé.
Dans la communauté rurale , une nouvelle ère s'installait. On assistait à une récente prise de conscience des dirigeants de la région.
Depuis lors , les meurtriers étaient appréhendés.
Vivre dans la quiétude n'était pas encore un acquis.
C'est ainsi qu'avec l'aide de sa mère, Presley se donna pour mission de redoubler d'efforts afin d'éradiquer ce fléau.