Ô toi, qui formas mon jeune âge,
De mes premiers travaux daigne accueillir le fruit !
Si mon succès a flatté mon esprit,
Mon cœur a plus encore besoin de ton suffrage.
À ta retraite, asile de la paix,
Qu'embellissent les arts, l'étude, la science,
Que ma Sapho prête encore des attraits !
Qu'elle supplée à ma présence !
Accorde-lui cette heureuse indulgence
Dont tant de fois j'ai senti les effets ;
Et qu'à tes regards satisfaits
Elle soit le garant de ma reconnaissance,
Comme elle est, à mes yeux, la preuve des bienfaits
Dont ton cœur paternel a comblé mon enfance.
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Introduction à Sapho
Décembre 1794