Ô mon Bien ! Ô mon Beau ! Fanfare atroce où je ne trébuche point ! Chevalet féerique ! Hourra pour l’œuvre inouïe et pour le corps merveilleux, pour la première fois ! Cela ... [+]
Lui, le « voyant », renonce très tôt à l'écriture. Toute son œuvre est condensée en six années, de 1869 à 1875. Si l'on a tous en tête les titres de ses poèmes : « Le Bateau ivre », « Une saison en enfer »... on connaît un peu moins bien ses frasques de jeunesse, qui scandalisent la bourgeoisie et font de lui une figure poétique et rebelle indétronable : il se rend ivre aux dîners en compagnie de Verlaine, ce dernier lui tire dans la main avec un pistolet, Rimbaud, ivre à nouveau, blesse son photographe d'un coup de canne-épée, etc. Enfin, il devient marchand d'armes en Éthiopie et meurt, de retour à Marseille, d'une tumeur à la jambe, en 1891.
Ô mon Bien ! Ô mon Beau ! Fanfare atroce où je ne trébuche point ! Chevalet féerique ! Hourra pour l’œuvre inouïe et pour le corps merveilleux, pour la première fois ! Cela ... [+]
Qu’est-ce pour nous, mon cœur, que les nappes de sang
Et de braise, et mille meurtres, et les longs cris
De rage, sanglots de tout enfer renversant
Tout ordre ; et l’Aquilon encor sur les
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Pardon, mon père !
Jeune, aux foires de campagne,
Je cherchais, non le tir banal où tout coup gagne,
Mais l’endroit plein de cris où les ânes, le flanc
Fatigué, déployaient ce long tube
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Cette année où naquit le Prince impérial
Me laisse un souvenir largement cordial
D’un Paris limpide où des N d’or et de neige
Aux grilles du palais, aux gradins du manège,
Eclatent, tricolorement
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Je vis assis, tel qu’un ange aux mains d’un barbier,
Empoignant une chope à fortes cannelures,
L’hypogastre et le col cambrés, une Gambier
Aux dents, sous l’air gonflé d’impalpables voilures.
Tels
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LUI
Ta poitrine sur ma poitrine,
Hein ? nous irions,
Ayant de l’air plein la narine,
Aux frais rayons
Du bon matin bleu qui vous baigne
Du vin de jour ?...
Quand tout le bois
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D’un été.
Aux branches claires des tilleuls
Meurt un maladif hallali.
Mais des chansons spirituelles
Voltigent partout les groseilles.
Que notre sang rie en nos veines,
Voici s’enchevêtrer les
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Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de
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Du détroit d’indigo aux mers d’Ossian, sur le sable rose et orange qu’a lavé le ciel vineux viennent de monter et de se croiser des boulevards de cristal habités incontinent par de jeunes familles ... [+]