Maître ? Vous plaisantez ? Vous pouvez me cogner, comme l'ont fait tous les autres mais je ne vous appellerai pas maître.
Un maitre peut être une personne compétente pour diriger, mais aussi une personne qui exerce une domination. Ces deux visions différentes s'opposent et je ne vois aucune autre compétence en vous que celle d'être avide de ce sentiment de supériorité.
Je ne m'abaisserai plus à votre manipulation et à votre violence. Je vous ai aimé, je vous ai admiré, j'ai placé tout l'espoir que j'avais dans mon cœur en vous et j'ai souhaité me tenir à vos côtés pour le reste de ma vie. J'ai vu en vous ce qu'il y avait de meilleur et j'ai fermé les yeux sur vos vices. J'ai eu peur de vous perdre plus que de me perdre moi-même.
Cognez-moi, frappez-moi, battez-moi, faites ce que vous voulez de mon corps, cela m'est égal. Mon cœur est mort et mon esprit erre sans but dans la cacophonie de mes blessures.
Vos mots ont été plus tranchants que mes lames de rasoir et m'ont cisaillé en lambeau d'un cadavre en putréfaction. Sentez-vous l'odeur repoussante de ma douleur ? Sentez-vous le sel transpirant de mes larmes ? Voyez-vous le sang brun couler de mes poignets ? Voyez-vous mon corps devenu si léger qu'il est prêt à s'envoler ? Entendez-vous mes hurlements déchirants ? Entendez-vous la mort qui approche ?
Maitre, maitre....
Cela fait des années maintenant que ce rapport de domination s'est installé. Vous ne vous êtes pas précipité, oh non. Vous m'avez d'abord observée, vous m'avez fait parler, vous m'avez entendue me confier. Par la suite vous m'avez fait des promesses, vous m'avez fait miroiter monts et merveilles. Vous avez ensuite cherché mes failles et le meilleur moyen de me faire du mal. Mais vous n'avez pas agi tout de suite, non, vous êtes quelqu'un de très patient. Vous avez préparé, anticipé, planifié et calculé. Vous n'avez aucunement laissé place à l'erreur. Vous regardiez ma naïveté et mon innocence avec jubilation en pensant à leur meurtre prochain causé par votre personne.
Après ces observations vous m'avez choisie. Était-ce à cause de ma fragilité flagrante ? De mon passé douloureux ? Des abus subis durant mon enfance ? De ma personnalité bancale et instable ? De mon empathie écrasante ? J'avais le profil parfait pour devenir votre nouvelle victime préférée.
Vous m'avez ensuite dépouillée de toute vie. Vous m'avez rendue dépendante de votre violence. Vous me faisiez mal, vous me détruisiez, mais vivre loin de vous provoquait une douleur oh combien plus forte ! Les coups sur mon corps, les étranglements, les bleus, le sang, les déchirures étaient la preuve de votre amour. Oh combien vous m'aimiez ! Ces coups n'étaient là que pour me montrer à quel point je comptais pour vous. Il fallait ensuite les cacher, car évidemment si quelqu'un les apercevait il verrait tout de suite à quel point j'étais détestable et faible.
Vos mots me glaçaient et agissaient comme des sangsues collées à moi et avides de douleur. Vous preniez plaisir à voir mon visage grossier se tordre au supplice de vos insultes. Vous vous êtes immiscés dans mon esprit, vous y êtes rentrés comme une vipère discrète et sournoise. Vous avez joué avec mes souvenirs et vous avez réussi par je ne sais quel sortilège à me convaincre que j'étais folle. Cette insulte qui tournait en boucle dans ma tête ? Vous n'aviez jamais dit ça ! Ces bleus sur mes jambes ? C'est quand je suis tombée dans les escaliers ! Ces vêtements déchirés ? C'est parce que je les avais retirés trop vite ! Cette lampe de chevet cassée ? C'est parce que je l'avais fait tomber ! Heureusement que vous étiez là pour m'aider et me sauver de ma folie, car j'étais une personne violente, amnésique et hystérique selon vous. Oh oui cette hystérie, ressortie depuis la nuit des temps par des hommes fragiles à la fierté sensible.
Les violences physiques n'étaient pas suffisantes. Vous avez décidé que vous immiscer dans mon intimité et vous approprier l'entièreté de mon corps et de mon esprit. Si j'avais mal ? C'était ma faute évidemment. J'aurais dû plus me débattre et vous frapper, vous n'aviez pas vu que je souffrais et j'aurais dû ne pas bouger, ça m'aurait fait moins mal. J'aurais dû hurler, vous ne m'aviez pas entendue et j'aurais dû me taire, je vous cassais les oreilles.
Je n'étais désormais plus qu'un semblant de coquille vide à moitié dévoré par des vers de douleur. Il ne restait plus rien à détruire. Vous vous êtes donc lassés. J'avais besoin de vous, car sans vous je n'étais rien. J'ai du bien l'apprendre et le comprendre puisque vous me le répétiez encore et encore. « Tu as de la chance je t'aime à la folie ». Voilà ce que vous m'aviez dit avant de partir.
Alors seule et blessée, je me suis laissé aller. Je pars pour un repos où mes blessures pourront guérir et mon âme se réparer. J'ai finalement loin de vous trouvé la paix. Et aujourd'hui je sais. Je sais. Donc non. Je ne vous appellerai pas maître. Ni vous, ni tous les autres monstres responsables de ces mêmes atrocités. Je ne vous appellerai même pas Monsieur.
Un maitre peut être une personne compétente pour diriger, mais aussi une personne qui exerce une domination. Ces deux visions différentes s'opposent et je ne vois aucune autre compétence en vous que celle d'être avide de ce sentiment de supériorité.
Je ne m'abaisserai plus à votre manipulation et à votre violence. Je vous ai aimé, je vous ai admiré, j'ai placé tout l'espoir que j'avais dans mon cœur en vous et j'ai souhaité me tenir à vos côtés pour le reste de ma vie. J'ai vu en vous ce qu'il y avait de meilleur et j'ai fermé les yeux sur vos vices. J'ai eu peur de vous perdre plus que de me perdre moi-même.
Cognez-moi, frappez-moi, battez-moi, faites ce que vous voulez de mon corps, cela m'est égal. Mon cœur est mort et mon esprit erre sans but dans la cacophonie de mes blessures.
Vos mots ont été plus tranchants que mes lames de rasoir et m'ont cisaillé en lambeau d'un cadavre en putréfaction. Sentez-vous l'odeur repoussante de ma douleur ? Sentez-vous le sel transpirant de mes larmes ? Voyez-vous le sang brun couler de mes poignets ? Voyez-vous mon corps devenu si léger qu'il est prêt à s'envoler ? Entendez-vous mes hurlements déchirants ? Entendez-vous la mort qui approche ?
Maitre, maitre....
Cela fait des années maintenant que ce rapport de domination s'est installé. Vous ne vous êtes pas précipité, oh non. Vous m'avez d'abord observée, vous m'avez fait parler, vous m'avez entendue me confier. Par la suite vous m'avez fait des promesses, vous m'avez fait miroiter monts et merveilles. Vous avez ensuite cherché mes failles et le meilleur moyen de me faire du mal. Mais vous n'avez pas agi tout de suite, non, vous êtes quelqu'un de très patient. Vous avez préparé, anticipé, planifié et calculé. Vous n'avez aucunement laissé place à l'erreur. Vous regardiez ma naïveté et mon innocence avec jubilation en pensant à leur meurtre prochain causé par votre personne.
Après ces observations vous m'avez choisie. Était-ce à cause de ma fragilité flagrante ? De mon passé douloureux ? Des abus subis durant mon enfance ? De ma personnalité bancale et instable ? De mon empathie écrasante ? J'avais le profil parfait pour devenir votre nouvelle victime préférée.
Vous m'avez ensuite dépouillée de toute vie. Vous m'avez rendue dépendante de votre violence. Vous me faisiez mal, vous me détruisiez, mais vivre loin de vous provoquait une douleur oh combien plus forte ! Les coups sur mon corps, les étranglements, les bleus, le sang, les déchirures étaient la preuve de votre amour. Oh combien vous m'aimiez ! Ces coups n'étaient là que pour me montrer à quel point je comptais pour vous. Il fallait ensuite les cacher, car évidemment si quelqu'un les apercevait il verrait tout de suite à quel point j'étais détestable et faible.
Vos mots me glaçaient et agissaient comme des sangsues collées à moi et avides de douleur. Vous preniez plaisir à voir mon visage grossier se tordre au supplice de vos insultes. Vous vous êtes immiscés dans mon esprit, vous y êtes rentrés comme une vipère discrète et sournoise. Vous avez joué avec mes souvenirs et vous avez réussi par je ne sais quel sortilège à me convaincre que j'étais folle. Cette insulte qui tournait en boucle dans ma tête ? Vous n'aviez jamais dit ça ! Ces bleus sur mes jambes ? C'est quand je suis tombée dans les escaliers ! Ces vêtements déchirés ? C'est parce que je les avais retirés trop vite ! Cette lampe de chevet cassée ? C'est parce que je l'avais fait tomber ! Heureusement que vous étiez là pour m'aider et me sauver de ma folie, car j'étais une personne violente, amnésique et hystérique selon vous. Oh oui cette hystérie, ressortie depuis la nuit des temps par des hommes fragiles à la fierté sensible.
Les violences physiques n'étaient pas suffisantes. Vous avez décidé que vous immiscer dans mon intimité et vous approprier l'entièreté de mon corps et de mon esprit. Si j'avais mal ? C'était ma faute évidemment. J'aurais dû plus me débattre et vous frapper, vous n'aviez pas vu que je souffrais et j'aurais dû ne pas bouger, ça m'aurait fait moins mal. J'aurais dû hurler, vous ne m'aviez pas entendue et j'aurais dû me taire, je vous cassais les oreilles.
Je n'étais désormais plus qu'un semblant de coquille vide à moitié dévoré par des vers de douleur. Il ne restait plus rien à détruire. Vous vous êtes donc lassés. J'avais besoin de vous, car sans vous je n'étais rien. J'ai du bien l'apprendre et le comprendre puisque vous me le répétiez encore et encore. « Tu as de la chance je t'aime à la folie ». Voilà ce que vous m'aviez dit avant de partir.
Alors seule et blessée, je me suis laissé aller. Je pars pour un repos où mes blessures pourront guérir et mon âme se réparer. J'ai finalement loin de vous trouvé la paix. Et aujourd'hui je sais. Je sais. Donc non. Je ne vous appellerai pas maître. Ni vous, ni tous les autres monstres responsables de ces mêmes atrocités. Je ne vous appellerai même pas Monsieur.