Toute histoire commence un jour, quelque part. Il y a si longtemps que la mienne débuta que j’ai fini par perdre de vue la ligne de départ. Pour tout dire je ne sais comment je m’étais retrouvé dans ce jeu vilain de mensonge et de vice. J’y étais et comme pour n’importe quel autre, je comptais en tirer le maximum de plaisir, alors je m’amusais à jouer, à aimer. Et si pour vrai le début m’échappe, je me rappelle amplement du moment où j’ai pris conscience que j’étais dans un jeu, ce moment présent où les cliquetis des gouttes de pluie sur le toit de la maison vinrent m’annoncer que mon rendez-vous n’aura pas lieu. J’allai m’installer sur le canapé du salon et là une histoire prit place.
Je pensai à la belle Kara au teint d’ivoire, je pensai à son sourire. Elle venait de fêter son dix-huitième anniversaire et moi j’en étais à dix-neuf, et l’on se rapprochait plus ou moins que sur ce point, parce qu’après nous deux on ne faisait que s’opposer. Et puisque les opposés ont ce pouvoir de s’attirer, et puisque le courant passe bien entre deux différentes bornes, puisqu’on ne décide pas finalement de ce qui doit nous arriver car nous ne faisons que désirer et attendre que le destin se dévoile; et parce que pour dessiner autre chose la plume n’a plus d’encre et le crayon plus de mine, alors je devais arrêter de planifier, de vouloir quoi que ce soit puisque ce serait écrire dans le livre déjà rempli. Les choses sont ce qu’elles sont et nous sommes toujours le reflet de l’image que nous avons vu hier. Et bien, oui on s’est aimés. Comme ces histoires dignes de conte de fées, j’ai vécu avec la princesse alors que je n’étais qu’un simple valet.
Peut-être que je voulais simplement savoir ce que cela faisait d’aimer une femme aussi belle avec autant de qualités. Je voulais savoir simplement que si sur ses lèvres, il y avait un nectar qui pouvait me raviver. Je n’avais pas besoin de l’histoire de toute une vie, ni même d’une nuit, d’une heure non plus. Non tout ce que je voulais c’était un regard avec une tendresse, c’était cette seconde où dans les yeux de la demoiselle tu vois tout l’univers se dresser, autour de toi tout semble ne plus exister. Il y a toi, il y a un ange. Il y a toi et cet être qui ne peut-être fait de la même matière que de toi. Je me perdais littéralement dans son regard et son sourire faisait de moi un soumis. Je ne pouvais résister. Je suis amoureux en dépit de tout ce que je me disais. Elle, lorsque tu la vois, tu vois la personnification de l’innocence. Léonard de Vinci, Michel-Ange, Sandro Botticelli tous aimeraient sortir de leur repos éternel pour admirer, pour mettre sur une toile ce visage. Monalisa del Giocondo sait maintenant qu’il y a meilleur que son sourire. Christophe Colomb échangerait sa découverte de l’Amérique pour découvrir son sourire. Et moi qui ne suis aucun grand, j’ai eu bien plus la chance de voir mais j’avais en possession ce visage. J’avais encore plus, j’avais son cœur.
[Mon téléphone vibra, je sortis de mon somme]
Je regardai l’écran et souris. Je reçus un texto me disant rencontre renvoyée. Laurah, le nom de la fille que j’ai appris à aimer. Longtemps de cela que je la connais, en partance je ne voyais qu’une belle fille que j’appréciais fort. Mais les sorties et nos conversations produiront l’éclat que je n’avais remarqué pas dans son regard. Elle avait les courbes lascives de la forme d’une guitare – ce qui fut la première chose qui me plut chez elle. Mais elle avait beaucoup plus que les déhanchements sur lesquels je fantasmai durant longtemps. Un cœur si pur, si gentil. Un sourire reversant et un visage en porcelaine. Le flot de cheveux qui semblait surfer sur la brise m’a attiré. Sa façon d’argumenter et nos passions pour l’écriture et le sport, voila ce qui me lia à Laurah. On devait se voir aujourd’hui malheureusement on a dû reporter à cause des intempéries. Pour combler ces heures, j’ai été bien obligé de passer toute l’après-midi à converser avec elle. Entre éclats de rire et compliments, on passait du bon temps. Et c’est peut-être l’une des choses pour laquelle je suis tombé amoureux. Son sourire si charmeur, si enjôleur pouvait égayer la pire de toutes les journées. Elle était cette perle que ne je voulais perdre à aucun prix. Cette cerise sur le gâteau et son absence se ressentait par ce vide, cette sensation de néant. Les moments que l’on passait ensemble étaient restés graver comme étant les meilleurs.
Elle, bien plus jeune me surpassait en taille ce qui avait un effet de malaise, qui générait une sorte de complexité à laquelle je m’habituais mal. Son premier amour, j’étais son Fab. Oui, bien de filles m’appelaient par ce diminutif ce qui le rendait spécial lorsqu’elle le prononçait, résidait en la tendresse dont elle usait pour l’articuler. Je la voulais, je la désirais et puisque j’étais son péché mignon, elle a fini par attendrir mon cœur.
Les choses se passaient pour le mieux. Je voyais Kara un samedi et Laurah le samedi prochain, sans jamais ressentir une quelconque reproche de conscience. En les deux j’avais trouvé tout ce que j’attendais d’une fille. Sans le savoir, elles se complétaient et moi j’étais pour le mieux un gars heureux. Une matinée tandis que Kara s’absentait pour l’un de nos multiples rendez-vous je voyais une fille s’impatienter en face guettant son portable. Elle venait de taper sur la table lorsqu’un message de Laurah motiva son absence. Je relevai ma tête et l’histoire commença. Oui dans ce restaurant de Pétion-Ville cupidon par mégarde me transperça deux fois. J’ai vu quelque chose dans ses pupilles qui me déplaça vers elle. Je me levai et pris place. Et après ce déjeuner imprévu auquel je ne m’y attendais pas, de ce premier regard se forgea quelque chose de direct et d’intense. Elle avait capturé mon âme en répondant à ma première interrogation avec ce regard que j’oublierai guère : « Je m’appelle Kara ».
Dès lors la monotonie de ma vie s’envola. Tous les jours je trouvai de quoi me réjouir, tous les jours l’une d’entr’elle produisit un sourire où me rappela que je comptais énormément pour elle. J’étais tombé amoureux de Laurah et j’aimais Kara. Je ne suivais point la marche de ces garçons qui font souffrir les filles, les briseurs de cœur. Non, je n’étais pas ce genre de mec. Moi je tenais à ce que mon soleil et ma lune aient le meilleur. Je voulais voir Kara sourire tout autant que je faisais de mon mieux pour être le meilleur petit copain pour Laurah. Certes, à maintes reprises j’ai voulu leur en parler, mais l’idée qu’un choix me soit imposé, qu’elles ne comprennent pas ne me facilitait pas la tâche. À y réfléchir qui allait comprendre. Je me mets en tête tous les noms dont on me traite en ce moment, les lecteurs qui achèvent la lecture ici. Mais qui a dit que l’amour devait se résumer à un seul être. Quelle en soit la réponse, je n’écouterai que mon cœur et lui m’a guidé vers deux êtres. Perdre l’une me fera le même effet que la perte de l’autre, dans ce cas je veux les conserver toutes les deux. Au final, il se passera quelque chose, j’en suis sûr mais pour l’instant il se passe que je vais bien, que je suis heureux.
Peut-être qu’au dehors la pluie avait cessé. Peut-être que les nuages se sont enfin décidés d’aller s’épuiser autre part que sur le toit de la maison. Peu importe, je mettais accoutumer à ma situation. Bien longtemps que j’ai fui voulant à tout prix éviter une déception ou être contraint de faire un choix, me voilà bien résolu à accepter ma malédiction. Si mon cœur doit se réjouir dans cette posture alors tout cela me va. Je ne vais en aucun cas tuer ou prioriser une flamme au détriment d’une autre si bien que j’aimerai deux visages, deux sourires, quatre yeux, deux voix [...] Si bien que je connaîtrai que la couleur préférée est le rouge et qu’on adore le chocolat, et pour une autre c’est le jaune et plutôt la crème à la glace. Je ne cache rien mais je ne dirai pas tout car seulement moi et aucun autre que moi-même sera en mesure de me comprendre et de dire que j’agis à tort ou à raison. Et si les nuages qui défoulent en cet après-midi d'été toute cette avalanche arrivent à séduire deux amants : le soleil pour les réchauffer et la lune pour les bercer, alors pourquoi mon cœur serait trop petit pour deux flammes. Toute aussi délicate que ma situation paraissait, tout autant j’y prenais plaisir. Je m’y étais finalement et tellement habitué que je ne ressentais ni pression, ni peur et hors de ma conscience avait fui ce sentiment de culpabilité. Bercé par le cliquetis des goulettes sur les vitres je me laissai emporter par ce présent qui m’a si longtemps appelé.
Et qui sait peut-être qu’il faut parfois deux âmes pour combler un seul cœur. Toute histoire commence un jour, quelque part. La mienne avait perdu de vue son départ et pour exister ne comptait que sur la ligne d’arrivée qu’elle sentait proche. Entre les deux extrémités je vivais la meilleure des histoires d’une façon peu triviale, mais je me sentais bien : J’aimais.
Je pensai à la belle Kara au teint d’ivoire, je pensai à son sourire. Elle venait de fêter son dix-huitième anniversaire et moi j’en étais à dix-neuf, et l’on se rapprochait plus ou moins que sur ce point, parce qu’après nous deux on ne faisait que s’opposer. Et puisque les opposés ont ce pouvoir de s’attirer, et puisque le courant passe bien entre deux différentes bornes, puisqu’on ne décide pas finalement de ce qui doit nous arriver car nous ne faisons que désirer et attendre que le destin se dévoile; et parce que pour dessiner autre chose la plume n’a plus d’encre et le crayon plus de mine, alors je devais arrêter de planifier, de vouloir quoi que ce soit puisque ce serait écrire dans le livre déjà rempli. Les choses sont ce qu’elles sont et nous sommes toujours le reflet de l’image que nous avons vu hier. Et bien, oui on s’est aimés. Comme ces histoires dignes de conte de fées, j’ai vécu avec la princesse alors que je n’étais qu’un simple valet.
Peut-être que je voulais simplement savoir ce que cela faisait d’aimer une femme aussi belle avec autant de qualités. Je voulais savoir simplement que si sur ses lèvres, il y avait un nectar qui pouvait me raviver. Je n’avais pas besoin de l’histoire de toute une vie, ni même d’une nuit, d’une heure non plus. Non tout ce que je voulais c’était un regard avec une tendresse, c’était cette seconde où dans les yeux de la demoiselle tu vois tout l’univers se dresser, autour de toi tout semble ne plus exister. Il y a toi, il y a un ange. Il y a toi et cet être qui ne peut-être fait de la même matière que de toi. Je me perdais littéralement dans son regard et son sourire faisait de moi un soumis. Je ne pouvais résister. Je suis amoureux en dépit de tout ce que je me disais. Elle, lorsque tu la vois, tu vois la personnification de l’innocence. Léonard de Vinci, Michel-Ange, Sandro Botticelli tous aimeraient sortir de leur repos éternel pour admirer, pour mettre sur une toile ce visage. Monalisa del Giocondo sait maintenant qu’il y a meilleur que son sourire. Christophe Colomb échangerait sa découverte de l’Amérique pour découvrir son sourire. Et moi qui ne suis aucun grand, j’ai eu bien plus la chance de voir mais j’avais en possession ce visage. J’avais encore plus, j’avais son cœur.
[Mon téléphone vibra, je sortis de mon somme]
Je regardai l’écran et souris. Je reçus un texto me disant rencontre renvoyée. Laurah, le nom de la fille que j’ai appris à aimer. Longtemps de cela que je la connais, en partance je ne voyais qu’une belle fille que j’appréciais fort. Mais les sorties et nos conversations produiront l’éclat que je n’avais remarqué pas dans son regard. Elle avait les courbes lascives de la forme d’une guitare – ce qui fut la première chose qui me plut chez elle. Mais elle avait beaucoup plus que les déhanchements sur lesquels je fantasmai durant longtemps. Un cœur si pur, si gentil. Un sourire reversant et un visage en porcelaine. Le flot de cheveux qui semblait surfer sur la brise m’a attiré. Sa façon d’argumenter et nos passions pour l’écriture et le sport, voila ce qui me lia à Laurah. On devait se voir aujourd’hui malheureusement on a dû reporter à cause des intempéries. Pour combler ces heures, j’ai été bien obligé de passer toute l’après-midi à converser avec elle. Entre éclats de rire et compliments, on passait du bon temps. Et c’est peut-être l’une des choses pour laquelle je suis tombé amoureux. Son sourire si charmeur, si enjôleur pouvait égayer la pire de toutes les journées. Elle était cette perle que ne je voulais perdre à aucun prix. Cette cerise sur le gâteau et son absence se ressentait par ce vide, cette sensation de néant. Les moments que l’on passait ensemble étaient restés graver comme étant les meilleurs.
Elle, bien plus jeune me surpassait en taille ce qui avait un effet de malaise, qui générait une sorte de complexité à laquelle je m’habituais mal. Son premier amour, j’étais son Fab. Oui, bien de filles m’appelaient par ce diminutif ce qui le rendait spécial lorsqu’elle le prononçait, résidait en la tendresse dont elle usait pour l’articuler. Je la voulais, je la désirais et puisque j’étais son péché mignon, elle a fini par attendrir mon cœur.
Les choses se passaient pour le mieux. Je voyais Kara un samedi et Laurah le samedi prochain, sans jamais ressentir une quelconque reproche de conscience. En les deux j’avais trouvé tout ce que j’attendais d’une fille. Sans le savoir, elles se complétaient et moi j’étais pour le mieux un gars heureux. Une matinée tandis que Kara s’absentait pour l’un de nos multiples rendez-vous je voyais une fille s’impatienter en face guettant son portable. Elle venait de taper sur la table lorsqu’un message de Laurah motiva son absence. Je relevai ma tête et l’histoire commença. Oui dans ce restaurant de Pétion-Ville cupidon par mégarde me transperça deux fois. J’ai vu quelque chose dans ses pupilles qui me déplaça vers elle. Je me levai et pris place. Et après ce déjeuner imprévu auquel je ne m’y attendais pas, de ce premier regard se forgea quelque chose de direct et d’intense. Elle avait capturé mon âme en répondant à ma première interrogation avec ce regard que j’oublierai guère : « Je m’appelle Kara ».
Dès lors la monotonie de ma vie s’envola. Tous les jours je trouvai de quoi me réjouir, tous les jours l’une d’entr’elle produisit un sourire où me rappela que je comptais énormément pour elle. J’étais tombé amoureux de Laurah et j’aimais Kara. Je ne suivais point la marche de ces garçons qui font souffrir les filles, les briseurs de cœur. Non, je n’étais pas ce genre de mec. Moi je tenais à ce que mon soleil et ma lune aient le meilleur. Je voulais voir Kara sourire tout autant que je faisais de mon mieux pour être le meilleur petit copain pour Laurah. Certes, à maintes reprises j’ai voulu leur en parler, mais l’idée qu’un choix me soit imposé, qu’elles ne comprennent pas ne me facilitait pas la tâche. À y réfléchir qui allait comprendre. Je me mets en tête tous les noms dont on me traite en ce moment, les lecteurs qui achèvent la lecture ici. Mais qui a dit que l’amour devait se résumer à un seul être. Quelle en soit la réponse, je n’écouterai que mon cœur et lui m’a guidé vers deux êtres. Perdre l’une me fera le même effet que la perte de l’autre, dans ce cas je veux les conserver toutes les deux. Au final, il se passera quelque chose, j’en suis sûr mais pour l’instant il se passe que je vais bien, que je suis heureux.
Peut-être qu’au dehors la pluie avait cessé. Peut-être que les nuages se sont enfin décidés d’aller s’épuiser autre part que sur le toit de la maison. Peu importe, je mettais accoutumer à ma situation. Bien longtemps que j’ai fui voulant à tout prix éviter une déception ou être contraint de faire un choix, me voilà bien résolu à accepter ma malédiction. Si mon cœur doit se réjouir dans cette posture alors tout cela me va. Je ne vais en aucun cas tuer ou prioriser une flamme au détriment d’une autre si bien que j’aimerai deux visages, deux sourires, quatre yeux, deux voix [...] Si bien que je connaîtrai que la couleur préférée est le rouge et qu’on adore le chocolat, et pour une autre c’est le jaune et plutôt la crème à la glace. Je ne cache rien mais je ne dirai pas tout car seulement moi et aucun autre que moi-même sera en mesure de me comprendre et de dire que j’agis à tort ou à raison. Et si les nuages qui défoulent en cet après-midi d'été toute cette avalanche arrivent à séduire deux amants : le soleil pour les réchauffer et la lune pour les bercer, alors pourquoi mon cœur serait trop petit pour deux flammes. Toute aussi délicate que ma situation paraissait, tout autant j’y prenais plaisir. Je m’y étais finalement et tellement habitué que je ne ressentais ni pression, ni peur et hors de ma conscience avait fui ce sentiment de culpabilité. Bercé par le cliquetis des goulettes sur les vitres je me laissai emporter par ce présent qui m’a si longtemps appelé.
Et qui sait peut-être qu’il faut parfois deux âmes pour combler un seul cœur. Toute histoire commence un jour, quelque part. La mienne avait perdu de vue son départ et pour exister ne comptait que sur la ligne d’arrivée qu’elle sentait proche. Entre les deux extrémités je vivais la meilleure des histoires d’une façon peu triviale, mais je me sentais bien : J’aimais.