Cette nouvelle est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne serait que fortuite.
Nous sommes à quinze jours de Noël. Le petit Pierre âgé de 7ans aidait sa mère, Anne, à nettoyer l’étable des moutons.
Le vent froid fouettait ses petites joues. Il ne râlait pas. Il observait sa maman qui luttait chaque jour pour qu’ils puissent avoir à manger dans leurs assiettes. Elle gardait le sourire.
En cet hiver 1942, la France est occupée par l’Allemagne. Son père, Augustin est dans la résistance. Il opère clandestinement pour libérer son pays.
Ce pays qui l’a vu naitre et dans lequel il allait grandir et devenir à son tour un homme. « Soit un battant comme maman. »
Chaque matin quand il se levait, Anne avait déjà nourrit les bêtes. Assis dans la cuisine, son bol de lait chaud lui réchauffait les doigts. Il observait le feu dans la grande cheminée ornée d’émaux que sa mère alimentait depuis son réveil. Puis ses yeux fixaient la trappe sous la table de la cuisine, il n’arrivait plus à avaler son petit déjeuner.
Au coucher, lorsque Anne bordait son fils, elle lui demandait ce qu’il devait faire si des Allemands arrivait à la ferme.
C’est la gorge nouée et les larmes aux bords des yeux que le petit Pierre lui dicta la conduite à avoir, celle de se rendre au fond de la cave « Soit un battant comme maman », se répétait-il encore.
Ils allaient se coucher. Sa mère, épuisée par son abnégation et son travail se mettait alors à pleurer. Pierre faisait alors semblant de dormir pour ne pas effriter le courage de sa maman. Après tout, son papa lui manquait à elle aussi.
Lorsqu’une rare lettre d’Augustin arrivait, tous deux se disaient qu’ils devaient continuer à se battre comme lui, leur héros pour leur survie et celle de leur pays.
Comme tous les matins, Anne arrêtait les tâches que la ferme lui incombait pour se consacrer à l’éducation de son fils. Les cahier sortis ; ils s’attaquaient à la grammaire. Il observait le beau visage lumineux de sa maman. Même s’ils vivaient dans une ferme agricole, Anne avait toujours pris soin d’elle. Ses chaleureux yeux noisette embellissaient encore plus cette jeune femme aux courage exceptionnel. Ce modèle de force et de détermination qu’elle inspirait à son fils étaient la meilleure éducation qu’elle pouvait lui inculquer.
Mais ce jour-là, alors que Pierre écrivait en silence sa dictée un bruit sourd retentissait à l’arrière de la maison.
Anne, déposa calmement le cahier et demanda à son fils de descendre de sa chaise.
Anne poussa la grande table de la cuisine et souleva la trappe pour que son fils puisse y descendre. Voyant le regard affolé de Pierre, elle lui murmura des mots d’amour et surtout lui demanda d’avoir confiance en elle. Il l’embrassa si fort sur la joue avant de descendre dans la cave.
La trappe se referma derrière lui faisant place à l’obscurité.
L’humidité de la terre et des pierres accentua sa peur. Il se répéta sans cesse dans sa tête : « soit un battant comme maman, soit un battant comme maman... »
Quand la trappe s’ouvrit, il tremblait de plus belle. Il sourit quand il vu le visage de sa mère. Elle lui sourit en retour. Sa mère, le doigt sur ses lèvres lui indiqua de rester silencieux, Ses yeux fixèrent l’arme qu’elle tenait dans son autre main.
Il voulut se glisser dans ses bras mais sa mère se plaça devant lui. Ils entendirent des pas marchés au-dessus de leurs têtes. Elle embrassa le sommet du crane de son fils tout en serrant fortement l’arme que son mari lui avait confiée pour se défendre elle et leur fils.
Pierre repensa aux heures passées à observer ses parents au fond des champs. Les moments où ils s’entrainaient à tirer. Ceux où sa mère sautait au coup de son bien-aimé, riant aux éclats lorsqu’elle avait atteint la boite de conserve avec cette même arme.
Anne avait espéré ne jamais avoir à en faire usage. Mais ce jour-là, dans la froideur de cette cave et les sanglots étouffés de son fils, elle allait probablement devoir le faire.
« Tu es là ? »
Pierre laissa échapper un petit cri à ces mots mal prononcés avec un accent Allemand. L’homme qui descendait à l’échelle pour les rejoindre fut surpris mais continua son approche. Son uniforme militaire, le rendait encore plus effrayant.
Anne, prête à tirer cachait son pistolet chargé sous sa longue jupe.
Lorsque l’allemand attrapa sauvagement le bras d’Anne, Pierre se mit à hurler « Non, laissez la tranquille, Non ». Il voulait défendre et sauver sa mère. Anne eut le cœur brisé que son fils assiste à ce qui allait suivre.
L’Allemand retroussa la jupe et commença à l’embrasser tel un prédateur dans la nuque. Anne tremblait, ses jambes la soutenant à peine et les larmes coulant sur ses joues.
Comment allaient-ils s’en sortir ?
Pierre cria de nouveau « Non » et se jeta sur l’homme. Ce dernier lui assena d’une gifle avant de le pousser brutalement au fond de la cave.
C’était de trop ! Anne ne voulait pas faire cela devant son fils mais la haine et sa détermination à protéger son fils l’emportaient.
Elle sortit l’arme et la braqua sur le front de l’Allemand. En l’espace de quelques secondes la balle traversa le crâne de l’homme qui avait osé s’introduire chez elle et frapper son fils avant de se loger dans le mur.
Anne se précipita vers Pierre pour le protéger du cadavre de cet envahisseur et le serra fort contre elle avant de remonter à l’étage.
Anne ordonna à son fils de prendre son manteau.
Pierre, terrorisé, observa sa maman si combattante qui traversait les champs pour obtenir de l’aide auprès des maisons voisines.
Il n’était pas question pour Anne que le cadeau de son fils pour Noël soit un cadavre à la cave. Déjà qu’elle allait devoir apaiser ce souvenir atroce ainsi que le traumatisme qui en découlait. Ce petit bout d’homme, si brave dont elle était fière. Il était sa source de courage.
Nous sommes à quinze jours de Noël. Le petit Pierre âgé de 7ans aidait sa mère, Anne, à nettoyer l’étable des moutons.
Le vent froid fouettait ses petites joues. Il ne râlait pas. Il observait sa maman qui luttait chaque jour pour qu’ils puissent avoir à manger dans leurs assiettes. Elle gardait le sourire.
En cet hiver 1942, la France est occupée par l’Allemagne. Son père, Augustin est dans la résistance. Il opère clandestinement pour libérer son pays.
Ce pays qui l’a vu naitre et dans lequel il allait grandir et devenir à son tour un homme. « Soit un battant comme maman. »
Chaque matin quand il se levait, Anne avait déjà nourrit les bêtes. Assis dans la cuisine, son bol de lait chaud lui réchauffait les doigts. Il observait le feu dans la grande cheminée ornée d’émaux que sa mère alimentait depuis son réveil. Puis ses yeux fixaient la trappe sous la table de la cuisine, il n’arrivait plus à avaler son petit déjeuner.
Au coucher, lorsque Anne bordait son fils, elle lui demandait ce qu’il devait faire si des Allemands arrivait à la ferme.
C’est la gorge nouée et les larmes aux bords des yeux que le petit Pierre lui dicta la conduite à avoir, celle de se rendre au fond de la cave « Soit un battant comme maman », se répétait-il encore.
Ils allaient se coucher. Sa mère, épuisée par son abnégation et son travail se mettait alors à pleurer. Pierre faisait alors semblant de dormir pour ne pas effriter le courage de sa maman. Après tout, son papa lui manquait à elle aussi.
Lorsqu’une rare lettre d’Augustin arrivait, tous deux se disaient qu’ils devaient continuer à se battre comme lui, leur héros pour leur survie et celle de leur pays.
Comme tous les matins, Anne arrêtait les tâches que la ferme lui incombait pour se consacrer à l’éducation de son fils. Les cahier sortis ; ils s’attaquaient à la grammaire. Il observait le beau visage lumineux de sa maman. Même s’ils vivaient dans une ferme agricole, Anne avait toujours pris soin d’elle. Ses chaleureux yeux noisette embellissaient encore plus cette jeune femme aux courage exceptionnel. Ce modèle de force et de détermination qu’elle inspirait à son fils étaient la meilleure éducation qu’elle pouvait lui inculquer.
Mais ce jour-là, alors que Pierre écrivait en silence sa dictée un bruit sourd retentissait à l’arrière de la maison.
Anne, déposa calmement le cahier et demanda à son fils de descendre de sa chaise.
Anne poussa la grande table de la cuisine et souleva la trappe pour que son fils puisse y descendre. Voyant le regard affolé de Pierre, elle lui murmura des mots d’amour et surtout lui demanda d’avoir confiance en elle. Il l’embrassa si fort sur la joue avant de descendre dans la cave.
La trappe se referma derrière lui faisant place à l’obscurité.
L’humidité de la terre et des pierres accentua sa peur. Il se répéta sans cesse dans sa tête : « soit un battant comme maman, soit un battant comme maman... »
Quand la trappe s’ouvrit, il tremblait de plus belle. Il sourit quand il vu le visage de sa mère. Elle lui sourit en retour. Sa mère, le doigt sur ses lèvres lui indiqua de rester silencieux, Ses yeux fixèrent l’arme qu’elle tenait dans son autre main.
Il voulut se glisser dans ses bras mais sa mère se plaça devant lui. Ils entendirent des pas marchés au-dessus de leurs têtes. Elle embrassa le sommet du crane de son fils tout en serrant fortement l’arme que son mari lui avait confiée pour se défendre elle et leur fils.
Pierre repensa aux heures passées à observer ses parents au fond des champs. Les moments où ils s’entrainaient à tirer. Ceux où sa mère sautait au coup de son bien-aimé, riant aux éclats lorsqu’elle avait atteint la boite de conserve avec cette même arme.
Anne avait espéré ne jamais avoir à en faire usage. Mais ce jour-là, dans la froideur de cette cave et les sanglots étouffés de son fils, elle allait probablement devoir le faire.
« Tu es là ? »
Pierre laissa échapper un petit cri à ces mots mal prononcés avec un accent Allemand. L’homme qui descendait à l’échelle pour les rejoindre fut surpris mais continua son approche. Son uniforme militaire, le rendait encore plus effrayant.
Anne, prête à tirer cachait son pistolet chargé sous sa longue jupe.
Lorsque l’allemand attrapa sauvagement le bras d’Anne, Pierre se mit à hurler « Non, laissez la tranquille, Non ». Il voulait défendre et sauver sa mère. Anne eut le cœur brisé que son fils assiste à ce qui allait suivre.
L’Allemand retroussa la jupe et commença à l’embrasser tel un prédateur dans la nuque. Anne tremblait, ses jambes la soutenant à peine et les larmes coulant sur ses joues.
Comment allaient-ils s’en sortir ?
Pierre cria de nouveau « Non » et se jeta sur l’homme. Ce dernier lui assena d’une gifle avant de le pousser brutalement au fond de la cave.
C’était de trop ! Anne ne voulait pas faire cela devant son fils mais la haine et sa détermination à protéger son fils l’emportaient.
Elle sortit l’arme et la braqua sur le front de l’Allemand. En l’espace de quelques secondes la balle traversa le crâne de l’homme qui avait osé s’introduire chez elle et frapper son fils avant de se loger dans le mur.
Anne se précipita vers Pierre pour le protéger du cadavre de cet envahisseur et le serra fort contre elle avant de remonter à l’étage.
Anne ordonna à son fils de prendre son manteau.
Pierre, terrorisé, observa sa maman si combattante qui traversait les champs pour obtenir de l’aide auprès des maisons voisines.
Il n’était pas question pour Anne que le cadeau de son fils pour Noël soit un cadavre à la cave. Déjà qu’elle allait devoir apaiser ce souvenir atroce ainsi que le traumatisme qui en découlait. Ce petit bout d’homme, si brave dont elle était fière. Il était sa source de courage.