Un feu alimenté par un rêve

Ça a duré une bonne minute. Une vraie minute. Une éternité. D'un regard, j'étais horrifiée oui j'étais terrifiée de ce que je voyais. Mes larmes ne pouvaient que perler mes joues. Trois ans d'écriture partit en flamme, de bonheur comme de malheur j'écrivais tout ce que je vivais et maintenant tout est réduit en cendre, une rêve partit aux oubliettes.
Je vais vous raconter la chose la plus tragique et inattenduequi pouvait m'arriver dans ma vie. Je me nomme Myriame Diao, une jeune étudiante de 20ans, passionnée d'écritureC'est mon moyen de symboliser tout les moments mémorablesde ma vie. J'avais un petit carnet que je surnommais mon livre magique, magique parce que quand je me sentais au plus bas je m'isolais et je lui narrais tout ce qui me chagrinais et comme par magie, après confession, tout disparait, je me sentais libérée de tout contentieux. Ce petit carnet on me l'avait offert à mon 17iem anniversaire par mon meilleur amiIbrahima. Cette personne je peux dire que c'est ma créaturemagique car personne ne sait me comprendre, me réconforterou m'épauler mieux que lui, je lui dois beaucoup. Je me rappelle encore de ma première année d'université, à un moment j'ai faillit devenir folle avec énormément de problèmes. A mon très cher ami, je te dois énormément car tu as su jouer le rôle de modérateur dans ma vie donc merci du profond de mon cœur. Cette histoire s'est passée durant ma première année universitaire. Comme toute personne j'avais un ami avec qui je révisais chaque soir. C'était un bon copain à moi. Il s'appelle Matar. Il était très serviable et trèsattentionné envers moi, je me doutais qu'il y'avait anguille sous roche. Mais rien de telle n'était arrivé appart le fait qu'un jour il m'avait déclaré sa flamme, je me rappelais bien c'était pendant les fêtes de pâque, il m'avait envoyé un message en disant :
❖ Salut Myriame comment tu vas et les fêtes j'espère que tu te reposes bien
❖ Oui Matar cv je me repose bien et toi
S'en est suivie une longue discussion à parler de tout et de rien et tout d'un coup il me dit j'ai besoin de te parler
❖ Oui Matar je t'écoute
❖ Tu sais Myriame tu n'es pas sans savoir que tu me plais bien et vraiment ça s'intensifie de jour en jour. Tu es constamment mes pensées. J'en deviens fou à force de garder tous ces sentiments pour moi.
❖ Je ne dirais pas que ca me surprends mais je m'y attendais pas. Et sans pour autant t'offenser je te considère comme un frère donc vraiment désolée mais je ne partage pas tes sentiments. Je te demande aussi de ne pas insister au risque de perdre cette amitié car j'y tiens donc gâches pas tout.
❖ Mais toi aussi comprend moi et je peux t'assurer que je te causerais aucuns tords si tu me donne l'occasion de te prouver. Je sais que avec ton passé les hommes ne t'ont pas épargnés mais laisse moi réparer cette injustice.
❖ Oui comme tu l'as dis la gente masculine ne m'a pas épargné donc ca sera trop difficile de vous faire confiance et je te prierais d'en rester là.
Et sur ces mots je sortais de la discussion et j'éteignais mon forfait internet. Je sais que je n'étais pas tendre avec ce dernier mais à vrai dire je me vois mal dans des relations. Les jours passèrent et je le voyais m'envoyer des messages mais je l'ignorais.
C'était le dernier jour avant le retour à l'université j'avaisdonc décidé de lui envoyer un message pour faire la paix avec mon ami. Bizarrement il était réceptif à mes messageset on avait décidé de faire comme si rien ne s'était passé. On était rentré à l'université et on continuait de réviser ensemble, au début c'était un peu gênant mais avec le temps tout est redevenue comme avant. Comme vous l'aurez deviné j'ai narré cette petite histoire à mon livre magique et à mon meilleur ami qui m'a dit que ça ne le surprend pasparce que les hommes pensent que tout ce qui est bien battit leur est destiné.
Le weekend arriva et on pouvait souffler un peu vue cette semaine on était chargés avec les examens. Je m'ennuyais seule dans ma chambre vue que mes colocataires étaientpartis en weekend. Donc je sortis aller voir mon ami Matar et discuter avec lui, arrivée sur les lieux je m'installais sur son lit comme à mon habitude et on commença à parler de tous et de rien. Je le sentais un peu nerveux mais il me rassura que c'était rien donc je n'en fis pas histoire. À un moment donnée je le sentais se rapprocher de moi, il me tenait la main en me disant << tu sais Myriame j'arrive pas à passer à outre de ce que je ressens parce que c'est plus fort que moi s'il te plait laisse moi te montrer l'immensité de mon amour à ton égard>>, Je voulais pas êtredésagréable à nouveau avec lui mais vraiment faut que je sois ferme pour qu'il arrête ces avances donc je lui répondisd'un ton sec et le visage fermé << Matar ca sera mes derniers mots à propos de ta proposition et je reste camper sur ma position je te considère comme un frère et ca ne risque pas de changer de si tôt donc mets ça dans ta tète une bonne fois et arrête de me souler avec cette histoire d'amour à deux balles >> je finis de parler en retirant ma main qu'il tenait depuis lors. Je m'apprêtais à sortir de la chambre et automatiquement il bondit du lit pour se mettre devant moi, bizarrement je voyais son visage changer d'expression il avait un regard noir. Je commençais à avoir peur mais je ne laissais rien apparaitre car j'essayais de le pousser, de sortir de là mais il est resté de marbre et maintenant pour me retenir il me tenait fortement les mains. Je me débattaismais en vain et il commençait à plus se rapprocher et à me regarder de haut en bas avec un regard remplie d'envie. Je le suppliais de me laisser partir avant que la situation ne dégénère mais il me répétait une phrase << faut que je le fasse pour t'oublier>> je n'osais même pas imaginer l'idée qu'il avait derrière la tète. J'avais tellement peur mais je rassemble le peu de force qui me restais et je lui donne un coup entre ses jambes et il tomba par terre en m'insultant mais je l'écoute pas, je pris mes jambes à mon coup et sortit rapidement de cette chambre et rentrais telle une furie dans ma chambre je continuais à trembler. Je me couche sur le lit en pleurant toutes les larmes de mon corps. Je me sentais mal pour ce qui venait de se passer car je ne pouvais imaginer que son instinct animal pouvait prendre le dessus. Quelques minutes après je me suis endormi. À mon réveilj'avais les yeux bouffis et je ressemblais à rien, toute la journée j'ai à peine mangé et je gardais cette histoire pour moi car j'avais trop honte que mes amis le saches. Vers 18h je sortis de la chambre pour m'assoir sous mon arbre préféré pour me détendre mais j'avais oublié de prendre mon carnet donc je retournais dans la chambre. Arrivée devant la porte je trouve la clé dessus pensant que c'étaitune de mes copines donc j'ouvre la porte avec appréhensionmais il se dégage une odeur de brulée, je pris peur pensant que c'était le courant mais mon regard se stoppa net. Je vois Matar entrain de bruler mon livre magique avec un sourire narquois, je ne pouvais ni bouger ni parler car j'étais ahuris. Le pire c'est qu'il savait au combien ce petit carnet était important à mes yeux. Sur le moment j'avais une grande envi d'écrire ces phrases qui trottinaient dans ma tète :
D'un regard enflammé
Je voyais mon rêve brisé
Les pages de mon histoire s'envolaient
Mes moments disparaissaient
Mes souvenirs s'éteignaient
Par amour, il m'a anéanti
D'un regard je le suppliais
Supplier de ne pas m'ôter mon bouclier
Dans ses yeux on lisait qu'il était obnubilé
Oui obnubilé par une vengeance non justifiée
Cette flamme allumée, alimentée par un rêve, restera pour toujours graver
D'une lumière rouge, ma vie plongea dans une obscurité
Sans issue je me considérais comme une exilée
Je le maudissais, je le haïssais
Car il m'a brisé
Et maintenant un rêve d'être écrivaine partit à jamais
 
18